Le PS Est Mort Vive La Gauche!

L'annonce de la mort possible du PS ne serait-elle pas l'annonce d'un nouveau PS, "moderne", "réaliste", "adapté à notre nouveau monde", d'un libéralisme décomplexé, sous la coupe de l'UE, qui mettrait au rebut le "vieux culot du PS" encore fidèle à des valeurs de gauche, censées être devenues "archaïques, dépassées, obsolètes" ? 

Valls aurait bien nommé autrement ce nouveau PS, mais comme ça tiraille dans les rangs de l'assemblée, dont il a encore besoin, il garde le "socialisme" en décoration, en attendant de pouvoir faire autrement. 

Faire chanter et tordre le bras aux électeurs : voilà comment ce parti d'apparatchiks, d'élus, de notablions locaux et de technos carriéristes a réussi à enrayer l'irrémédiable déclin de son audience sociale et électorale. 

Cambadelis et Valls  font un baroud d'honneur. Mais cette période est close. Aujourd'hui le PS est face à ses reniements et son arrogance depuis les années 1980. Il va payer cash. Qu'il meurt et qu'on n'en parle plus. On ne le regrettera pas. Il va juste falloir être attentif au fait que tous ces individus, une fois dispersés, ne gangrènent pas la gauche en reconstruction avec leurs mauvaises habitudes et leur carriérisme...

Sur la mort annoncée du Parti socialiste

17 JUIN 2014 |  PAR PAUL ALLIÈS

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L'annonce de la mort possible du PS et de la gauche est donc chargée d'une dramatisation suspecte. Surchargée de raccourcis, elle tend à remobiliser ce qui reste de militants socialistes et à rallier les formations de gauche à une coalition forcée de rejet du Front National. Il n'est pas certain que les uns et les autres soient dupes.

Sur la mort annoncée du Parti socialiste