L'Occident refuse de financer des "néo S.A" (mais n'ose pas encore vous l'avouer)
M. Rémy, L'ambassadeur de France à Kiev (pas exactement un agent de propagande pro Russe au service de Poutine!), a cité comme autres priorités pour Kiev "le désarmement" des groupes paramilitaires qui continuent d'occuper notamment le centre de Kiev et une "décentralisation".
Ukraine: des forces armées incontrôlables
Les plus fervents opposants aux nouvelles autorités ukrainiennes forment actuellement des unités de résistance dans les régions de Donetsk, Lougansk et Kharkov. Les dirigeants des structures de force ukrainiennes déclarent avoir l'intention de lutter contre ces "groupes clandestins" dans toutes régions du pays, pour les désarmer et les traduire en justice, écrit mardi le quotidien Kommersant.
Des hommes armés de fusils sont aujourd'hui présents dans presque chaque commune ukrainienne. Ils patrouillent aux abords des routes sous formes d'unités d'autodéfense et fouillent les véhicules qui passent. Selon les experts, plus de 10 000 armes à feu sont aujourd’hui en circulation illégalement. D'après le ministère de l'Intérieur, plus de 5 000 fusils AK, 123 mitrailleuses, 2 741 pistolets Makarov, 12 lance-roquettes Chmel et plus de 1 500 grenades F1 ont été "expropriés" des entrepôts de Lvov pendant la "révolte". Guennadi Moskal, général du ministère de l'Intérieur et député, affirme que les policiers eux-mêmes vendent aujourd'hui des armes déclassées. Et le service des douanes avertit de l'augmentation de 50% de la contrebande des armes sur le territoire ukrainien.
Arsen Avakov, nommé à la tête du ministère de l'Intérieur, a lancé une campagne pour la remise volontaire des armes qui devait s'achever le 21 mars, quand l'Ukraine a signé le volet politique de l'accord d'association avec l'UE. Mais les résultats ont été modestes – seulement 3 000 armes ont été rendues. Le Secteur droit radical, dont le leader Dmitri Iaroch se présente à la présidentielle en mai, a refusé de déposer les armes. Cette organisation, qui s'est récemment transformée en parti, a également ignoré les appels du ministre à rejoindre les rangs de la Garde nationale, composée d'activistes du Maïdan et de soldats des forces intérieures.
Les hommes armés, qui font désormais partie intégrante du paysage de la capitale, nuisent au commerce de Kiev. Ils imposent leurs conditions aux propriétaires de restaurants et de bureaux en exigeant 500 dollars par jour pour assurer leur protection contre d'autres groupes. Sous le poids de tels tarifs les commerces ont commencé à fermer.
Le désarmement des activistes du Maïdan est devenu une affaire d'importance politique pour les nouvelles autorités. L'ambassadeur de France en Ukraine Alain Remi a prévenu, au nom de toute l'UE, que l'Europe n’accorderait son aide à l'Ukraine qu’après le "désarmement des groupuscules paramilitaires, y compris à Kiev". Le fait que les armes n'aient pas pu être confisquées pour le jour de la signature d'un accord avec l'UE est un mauvais signe. Kiev pourrait ne pas obtenir l'aide promise à temps. Pour rassurer les partenaires occidentaux, le premier ministre par intérim
Arseni Iatseniouk a averti que les hommes armés qui ne font pas partie de la Garde nationale étaient proclamés hors-la-loi.
"Après le Maïdan, l'attitude des gens envers les armes a complètement changé. Les ventes des armureries de Kiev ont augmenté de plus de 30%. Le nombre d'armes illégales en circulation a considérablement augmenté", a déclaré Gueorgui Outchaïkine, président de l'Association des détenteurs d'armes. Selon lui, les gens ne craignent plus de poursuites juridiques pour
"trafic d'armes". Des remises jusqu'à 25% sont proposés sur internet et au marché noir pour les vétérans du Maïdan voulant acquérir un fusil ou un pistolet. Au final, une Kalachnikov coûte moins de 1 000 dollars, un Makarov 400 dollars et les cartouches s’achètent pour 1 dollar.
"Beaucoup de gens, cette fois en colère contre le nouveau gouvernement et exigeant des changements radicaux, restent présents sur le Maïdan. Dans l'idéal, les armes aujourd'hui devraient servir à défendre la démocratie au lieu de faire pression sur les commerces. Mais, hélas, ce n'est pas le cas", a déclaré Igor Kogout, chef du Laboratoire d'initiatives législatives d'Ukraine.
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