Ce n'est pas au peuple qui peine à payer ses factures de se mobiliser, c'est d'abord au président de la République lui-même. François Hollande doit rétablir les liens qu'il a défaits, mais le veut-il ou le peut-il?
S'unir oui, mais autour que qui ?
L'union nationale, qui l'a brisée sinon François Hollande lui-même en menant une politique dont il est inutile de décliner une fois de plus les effets malfaisants, en matière sociale, économique, fiscale, sociétale, sécuritaire, judiciaire, etc. ? Une politique qui a opposé les riches et les pauvres, appauvri les premiers sans enrichir les seconds, qui a sanctionné l'énergie et l'initiative sans réduire l'endettement du pays et la dépense publique, qui a alourdi par ses ambiguïtés les problèmes posés par l'immigration, qui a ajourné les réformes fondamentales pourtant annoncées.
Il faut que le président de la République soit sourd et aveugle pour n'opposer au mécontentement général qu'une invitation à l'union. S'unir, oui, mais autour de qui ? Autour d'un chef discrédité ? Et autour de quoi ? Autour d'une politique désavouée par une majorité de Français et même par sa propre famille et par ses alliés, parmi lesquels aujourd'hui on compte des opposants plus cruels encore que dans le camp adverse ? Le voilà qui lance un "ordre de mobilisation" alors que la révolte gronde sourdement dans le pays où des cas de désobéissance civique commencent à apparaître. Se rend-il compte que c'est contre lui que le pays est en train de s'unir ?
Leonarda révélatrice...
Quand on constate qu’une gamine écolière buissonneuse très peu instruite et en exil se permet de réussir à voler le pouvoir à un énarque élu président de la 5eme puissance du Monde, il faut constater que la réalité écrase la fiction des jeux les plus délirants !
Elle apporte la démonstration de la limite de la méthode Hollande ignorée de tous : on lui prête un esprit de recherche de consensus tout en s’abstenant de trancher, alors que son système est mitterrandien : pour régner il suffit de désorganiser en bloc, à la fois ses adversaires mais aussi et surtout ses courtisans. Cette désorganisation systématique a très bien marché pour Mitterrand qui a été réélu en grillant quelques fusibles. Mais à la différence avec Hollande, il avait un réel charisme et savait reculer pour éviter le pire : par exemple sur les nationalisations ! Les journalistes n’ont jamais analysé la façon dont Hollande totalement déconsidéré dans son parti, s’était débarrassé facilement de ses contempteurs et concurrents à la présidence, notamment de DSK. Tout simplement avec la même méthode et le même culot que la petite Léonarda qui a été plus désorganisatrice que lui !.
Le mauvais numéro
Oui françois Hollande refuse obstinément d'assumer ses responsabilités de chef d'état en refusant de consulter le peuple d'une manière ou d'une autre (et il y a plusieurs options prévues par la constitution). Et bien évidemment il met en danger la cohésion nationale. Je ne suis pas dans sa tête mais je sens chez lui des calculs politiciens à court terme qui passent au-dessus d'une vision de l'intérêt national.C'est cauchemardesque d'avoir choisi ce mauvais numéro. N'importe lequel de ses prédécesseurs, de droite comme de gauche, aurait agi (et a agi en son temps), dans des situations beaucoup moins périlleuses.
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