Au Mali, où Paris maintient près de 3 000 hommes, les soldats français continuent de ratisser l’immensité désertique, à la recherche de petits groupes et de caches d’armes.
Et des otages français. «Régulièrement, grâce à nos renseignements, nous découvrons des abris souterrains, parfois en béton, comportant des munitions, des vivres, de l’eau et de l’essence, confie une source bien informée. Ces caches insoupçonnables à l’œil nu sont parfois situées au milieu de nulle part.»
La traque ne fait donc que commencer. «Les terroristes se sont adaptés, explique un haut responsable à Paris. Ils évitent de se déplacer en convoi pour ne pas attirer l’attention, cachent systématiquement leurs pick-up sous les arbres et ne communiquent que par des messagers.» Selon cette même source, les jihadistes poussent la prudence jusqu’à cuisiner uniquement de jour pour ne pas attirer les regards en faisant du feu la nuit.
Dans ces conditions, malgré le déploiement de moyens de surveillance sophistiqués (notamment des drones, basés à Niamey), il est difficile de neutraliser un tel adversaire, capable de se fondre dans le désert. «Ces groupes s’appuient sur une partie de la population, certains de leurs membres ont pris des épouses dans des clans locaux et ils ont de l’argent. Il est très délicat de mener des opérations coup de poing dans des campements au beau milieu de femmes et d’enfants», ajoute une source militaire.
Autre option possible : couper les lignes de ravitaillement pour tenter d’asphyxier les jihadistes. Ce qui demande notamment le soutien actif de l’Algérie, la grande puissance de la région. «Même en supposant que la volonté de nous aider soit là, à Alger, il est impossible de contrôler une frontière aussi vaste», commente une source sécuritaire à Paris. Les forces de Serval sont donc probablement dans le Sahel pour très longtemps.
« Il n’y aura pas de fin »
Il n’y aura pas de fin. Il y a quelques jours, une partie d’Ansar ad-Dine a fait sécession. Ils ont créé le Mouvement islamique de l’Azawad. Ils ont demandé aux Français de négocier, parce qu’ils ont peur de la Communauté internationale : ils sont conscients qu’ils sont trop faibles pour faire face.
Les Français ont repris Gao : l’armée française a laissé la population lyncher des Touaregs.
Le peuple touareg est un peuple particulier, dont la vie ne ressemble à celle d’aucun autre peuple. Il a choisi de vivre dans le désert, dans les grands espaces, pour être libres. Ils ont renoncé à tout pour être libres.
Voyez ce qui se passe aujourd’hui : les Touaregs qui fuient les bombardements français, ils ne se réfugient pas au sud du pays, non ! Ils vont dans des camps de réfugiés au Burkina Faso, au Niger, en Mauritanie…
Mais laissera-t-on ces gens revenir au Mali ? Et l’armée malienne suit la conquête française et nettoie les villes… Les Touaregs ont peur et s’en vont. C’est comme ça que la France veut régler la question des populations touareg ? On est à la limite de l’épuration ethnique!
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