Il y a eu une marginalisation de la France pourtant très en pointe sur le dossier syrien
Dans aucun de ses discours sur la Syrie, ni celui du 31 août, ni celui du 10 septembre, Obama n'avait mentionné la France, seul pays pourtant à avoir affirmé qu'il serait militairement aux côtés des États-Unis lorsque ceux-ci décideraient de frapper la Syrie.
Mais ne pas se voir proposer fût-ce un strapontin aux négociations de Genève de la fin de la semaine dernière, au cours desquelles le secrétaire d'État américain et le ministre des Affaires étrangères russes ont décidé des modalités du recensement, de la mise sous séquestre et de la destruction de l'arsenal chimique de la Syrie, est malheureusement révélateur du peu de poids que pèse la France.
Et ce, en dépit des affirmations de François Hollande dans son interview à TF1 dimanche soir.
Erreurs sur erreurs
En quinze jours, la diplomatie française s’est totalement ridiculisée, faisant oublier les acquis positifs de l’opposition légitime à la guerre en Irak en 2003, ou, dans une moindre mesure, l’expédition réussie au Mali.
Du début à la fin, François Hollande s’est trompé. Bien sûr, le gouvernement s’accroche à une histoire assez habile, à savoir que la solution pacifique n’aurait été trouvée que grâce à la détermination de la France et des Etats-Unis.
Mais ceci est une présentation extrêmement superficielle et biaisée, qui ne vise qu’à camoufler les graves fautes de l’équipe au pouvoir.
Fabius irrité
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius n'approuve pas l'accord russo-américain sur le désarmement chimique de la Syrie conclu par les chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry, réunis le 14 septembre à Genève. Il est irrité par le fait que la France, "plus ancien allié des Etats Unis", n'ait pas été conviée à cette rencontre.
Washington avait besoin de Paris lorsqu'il envisageait de bombarder la Syrie, mais la France reste à l'écart lorsque des négociations sérieuses s'imposent.
En attendant le retour de nos "fous d'allah"...
Aujourd'hui, la France est malheureusement traitée par le mépris.
Elle était au début sur une position très dure, affirmant qu'il n'y aurait pas de conférence tant que Assad le chimique serait au pouvoir.
Assad est au pouvoir, il ne part pas, la conférence a lieu et la France a perdu encore une fois la face.
La France et le Royaume uni ont fermé les yeux sur le terrorisme en Syrie, ils y ont même contribué...
Et ils devront gérer des centaines de djihadistes de retour au bercail qui auront beau jeu de fanfaronner en prétendant être les "vrais couillus" de la diplomatie française ; les combattants de la liberté contre un horrible tyran qui gaze son peuple...
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/michel-colomes/syrie-la-triple-humiliation-de-francois-hollande-16-09-2013-1731550_55.php
http://fr.ria.ru/world/20130917/199321336.html
http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article04/EFZAFyAppkmxwVNBLN.shtml
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