Jugés trop pro-Sarko, 80 préfets attendent en vain, une affectation.
C'est le purgatoire de la République : un petit "bureau de passage", équipé d'un ordinateur et garni de quelques annuaires administratifs, en plein ministère de l'Intérieur, place Beauvau. Quelque 80 préfets placardisés viennent y tuer le temps. L'hiver, l'endroit est chauffé.
La plupart de ces malheureux ont été mis au rebut pour avoir servi de trop près le pouvoir sarkozyste. Michel Bart, pourtant ancien directeur adjoint du cabinet de Chevènement puis de Vaillant Place Beauvau, a ainsi été éjecté pour avoir ensuite servi Brice Hortefeux. Daniel Canepa, préfet de la Région Île-de-France, a, lui, été évincé pour délit de proximité avec Sarko, etc... "C'est une Saint-Barthélémy administrative. Nous avons choisi la fonction publique pour servir le pays quel qu'en soit le poste", peste un ancien préfet qui a préféré un job dans un boîte nationalisée plutôt que de respirer le parfum de la naphtaline. Au total, ces fonctionnaires payés à ne rien faire coûteront une bonne quinzaine de millions au budget de l'Etat.
Source : le Canard Enchaîné du 17 juillet 2013 Le Canard enchainé - 2013.07.17 - Jugés trop pro-Sarko, 80 préfets attendent (dans un placard), en vain, une affectation.pdf - File Shared from Box - Free Online File Storage
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