Cette news me fait hurler de rire. Les USA ont dépensé des milliers de milliards de $ (qui selon certaines analyses aurait précipité la crise de 2008 ) pour se faire passer devant par les Chinois !
Quand les Etats-Unis ont ouvert les hostilités contre Saddam Hussein, le prix du pétrole n’atteignait pas 25 dollars le baril. Mais avec la guerre les cours ont commencé à s’envoler, et en 2008 le baril valait 140 dollars. la crise des subprimes a éclaté immédiatement car les classes moyennes ont du choisir entre mettre des gallons de carburant et rembourser leurs prèts hyporthécaires.
lire à ce sujet cet excellent article (qui n'existe plus que dans le cache google) traduction de Tomgram: Michael Klare, Barreling into Recession | TomDispatch
Les USA se font piquer le Pétrole Irakien par les Chinois
Lorsque l'armée américaine a envahi l'Irak en 2003, beaucoup ont ironisé : "Tiens ! Un pays arabe a été découvert à l’endroit même où se situent des réserves pétrolières américaines !". Il aurait été logique qu'à l'issue des opérations, la majeure partie des hydrocarbures du pays partirait à destination des USA, écrit le quotidien Izvestia du 11 juin 2013.
Il semblait bien que ce serait le cas avec l'arrivée en Irak des géants occidentaux tels qu'Exxon, Shell et BP qui ont commencé à remporter les appels d'offres. Dix ans plus tard, un pays qui n'a jamais songé à participer à une guerre touche finalement le jackpot : la Chine.
Sans Faire la Guerre, la Chine touche le Jackpot
L'Irak produit aujourd'hui plus de 2 millions de barils de pétrole par jour, dont près de la moitié ne part pas aux Etats-Unis mais en Chine.
"La Chine négociait depuis longtemps avec Bagdad, bien avant la guerre en Irak. Elle avait passé de nombreux accords pour l'exploitation commune du pétrole et les livraisons. Aujourd'hui ils sont mis en application", explique Alexeï Maslov du Haut collège d'économie.
L'expert remarque que le règlement du problème pétrolier est la priorité numéro un de la Chine.
La Solution Centrasiatique & Diversification des ressources
"Les Chinois achètent beaucoup de pétrole en Russie et en Asie centrale mais ils ne veulent pas entrer dans une situation de dépendance. La Chine a donc deux méthodes de travail :
1) L'achat de gisements pétroliers, ce qu'on appelle la "solution centrasiatique" comme au Kazakhstan ;
2) La diversification maximale des fournisseurs de pétrole. C'est précisément le cas de l'Irak".
Selon Alexeï Maslov, avant la guerre, Pékin avait un puissant lobby pétrolier en Irak, qui a joué un rôle important dans l’évolution de la situation. De plus, les compagnies chinoises appartiennent à l’Etat ce qui est, aux yeux des autorités irakiennes, une garantie de stabilité contrairement aux sociétés commerciales occidentales.
"La Chine est un acheteur du pétrole plus fiable parce que le pays est très stable. De plus, les quantités livrées peuvent être pratiquement illimitées étant donné que toutes les livraisons ne couvrent pas même 70% des besoins", souligne Maslov.
Echec de la Politique Américaine
A son tour, Boris Dolgov de l'Institut d'études orientales pense que les Etats-Unis sont eux-mêmes responsables d'une telle répartition des livraisons de pétrole.
"On peut parler d'un échec total de la politique américaine en Irak. Les Etats-Unis se sont d’abord appuyés sur les chiites, opposés à Saddam Hussein. Puis lorsque ces forces se sont unies avec leurs coreligionnaires d’Iran et ont commencé à s'opposer aux Américains, ces derniers ont dû partir", a déclaré Boris Dolgov.
L'Irak abrite les deuxièmes plus grandes réserves pétrolières connues (près de 143 milliards de barils). Deux compagnies nationales ont le monopole de l'exploitation des gisements – North Oil Company et South Oil Company. Les étrangers ne peuvent prétendre qu'à une part de leurs actifs. Les exportations d’hydrocarbures représentent plus de 90% des revenus du pays.
Sources: Ria Novosti
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