source :
DE STALINGRAD A DAMAS…
Il y a 70 ans l'URSS infligeait à l'Allemagne nazie à Stalingrad une défaite magistrale qui allait changer le cours de la guerre et allait la conduire deux ans plus tard à terrasser et à faire capituler le régime hitlérien à Berlin.
Cette liquidation, d'un régime raciste ouvertement barbare dont le programme écrit et proclamé visait à l'extermination : des slaves, des tziganes, des juifs, et autres « sous-hommes », au nom d'une « race supérieure » a changé le cours de l'histoire mondiale.
Elle le fut au prix d'un effort collectif gigantesque : plus de 25 millions de morts, une économie dévastée, des destructions estimées à 100 milliards de dollars de l'époque,
Cet effort se fit sous la conduite d'un homme : Joseph Staline qui a été depuis systématiquement diabolisé par tous ceux qui ne veulent pas admettre que ce rapport étroit entre un dirigeant (et son équipe) et un peuple entier sont le fruit d'une situation politique exceptionnelle, d'une adhésion de masse à un combat et à un projet. La traduction française, attendue pour cette année, de l'ouvrage fondamental de l'historien irlandais Geoffrey Roberts « STALIN'S WARS » devrait permettre à une opinion publique française, souvent privée par les éditeurs nationaux de l'accès à de grands travaux d'historiens étrangers, de resituer l'homme à sa juste place.
La victoire de STALINGRAD a été commémorée ces derniers jours, modestement en France mais l'initiative est à saluer, plus glorieusement en Russie où il a été à nouveau souligné et à juste titre que l'URSS avait tout simplement vaincu le fascisme, forme politique que le capitalisme se proposait alors d'imposer à l'espèce humaine pour en finir avec la lutte des classes.
Cette victoire en rendait d'autres possibles : la révolution chinoise et la décolonisation.
Cette évidence est largement partagée dans la Russie actuelle que ce soit parmi les survivants de la guerre ou dans les générations plus récentes.
Aussi quand une journaliste russe se rend en Syrie, ce qu'elle y voit fait nécessairement écho à l'histoire de son pays et rend l'énervement des chroniqueurs occidentaux contre le veto russe à une attaque occidentale de la Syrie, méprisable et misérable.
L'article qui suit a été traduit et publié par le mensuel NOUVELLES D'URSS (publié par l'association ASSAMUNSOV 30 rue de Trois Frères 75018 Paris).
Il souligne en particulier la volonté des « démocrates sanglants » d'éliminer physiquement tout l'encadrement de la société syrienne : enseignants, journalistes, chercheurs, médecins, pilotes…projet déjà mis en œuvre en Irak depuis 2003.
Il faut y ajouter, en particulier dans la région d'Alep, les déménagements systématiques d'ateliers et d'usines dont le matériel a été transporté hors du pays par les « rebelles pillards ».
***
LES ACTES DES SICAIRES SYRIENS, FASCISME ORDINAIRE
Article publié dans le n° 9 (347), du journal russe « Mîsl' »
Note de Comaguer : traduits du russe, les noms de personnes et de localités syriennes sont probablement un peu écorchés. Nous remercions les lecteurs syriens ou arabophones de nous indiquer les corrections nécessaires.
Souvenons-nous des années de guerre…
Après la libération de nos villes et villages de l'occupation fasciste, pendant longtemps encore nos rues ont pansé les plaies laissées par les scélérats. Mais le plus tragique, c'est lorsque nous avons découvert un entassement en masse de citoyens soviétiques. Des victimes de fusillades, d'exécutions sommaires, parfois simplement abandonnées là, sous le soleil et 1a pluie... Vous souvenez-vous du poème de Sel'vinski pour lequel il a été déclaré ennemi personnel de Hitler ?
Ce poème est dédié à la tragédie du village de Baguérovo dans la presqu'île de Kertch' où les fascistes ont aménagé une fosse commune dans une tranchée.
On peut ne pas croire les légendes entendues,
Non plus que les journaux, les nouvelles extrêmes,
Mais moi je l'ai vu. De mes propres yeux, vu.
Comprenez-vous ? Je l'ai vu. Moi-même.
Voici la route. Et là-bas une hauteur.
Entre elles, une sorte de ravin.
De ce ravin s'exhale le malheur.
Un malheur sans fin ni terme aucun.
Et voilà qu'il m'a été donné de vair quelque chose de semblable en Syrie. De mes propres yeux. Dans la banlieue de Damas, dans le secteur de Tada¬moun. Un pays beaucoup plus petit que le nôtre, proportionnellement plus petit, mais où la nature fasciste des brigands est pareille à celle des fascistes hitlériens, ne s'en différenciant en rien.
Ce secteur martyr, accablé de souffrances, a passé deux semaines sous la plus authentique occupation de l'« opposition » syrienne.
D'innombrables blessures lui ont été portées, des véhicules complètement incendiés, des murs noircis d'inscriptions obscènes et couvets de dessins représentant le drapeau des émeutiers : le drapeau vert-blanc-noir du temps de 1a domination française de la Syrie.
Mais tout cela sera guéri. Car le principal est que l'armée syrienne légitime a libéré le secteur des cambrioleurs. Mais le plus horrible est ailleurs ...
Le plus horrible, c'est ce que les occupants ont laissé après leur départ il est difficile de trouver un autre mot - c'est une fosse commune des victimes des représailles des bandits.
Une énorme fosse qui était restée d'un ancien chantier de construction … Y avaient été entassés des gravas, en plus, durant plusieurs années, on y avait également amassé des ordures ménagères. C'est précisément à cette fosse que le sort a destiné de devenir un cimetière pour ceux que les sicaires de l'« opposition syrienne » suspectaient de sympathie pour le gouvernement légitime de la Syrie. Neuf corps en ont été retirés en notre présence. Les travaux se sont encore poursuivis après notre départ, nous, les journalistes. Le soir, la télévision syrienne a fait savoir que 20 corps avaient déjà été retirés. Les travaux de fouille de 1a terrible fosse se poursuivent.
Parmi ceux que l'on est parvenu à identifier, il y a trois institutrices de l'école locale. Ce n'est déjà pas la première fois que les sicaires tuent des instituteurs. Des cas d'exécutions sommaires de représentants de la professiez la plus pacifique ont déjà eu lieu à Homs, à Dar'à, à Deir an -Zor. Les bandits ont incendié plus de 900 écoles depuis le début de l'émeute. En effet, à quoi bon enseigner la « démocratie » aux enfants ? A quoi bon apprendre à lire et à écrire à ceux que les néo-colonialistes, qui paient les émeutiers, voudraient revoir comme un peuple soumis ? Autrement, comment peut-on expliquer que la profession d'instituteur soit devenue l'une des plus dangereuses se Syrie, que l'on ne les épargne pas, sans tenir compte ni de leur sexe, ni de leur âge ?
J'ai été témoin d'un crime de guerre de l'« opposition » syrienne. Mais où êtes-vous donc, les défenseurs des droits de l'homme ? Où êtes-vous donc, Freedom Heuse et Amnesty International ? Où sont donc tous ceux qui ont accusé le gouvernement de Syrie d'« employer la violence » ? Est-il possible que vous préfériez à nouveau fermer les yeux sur les crimes de vos émeutiers favoris que vous qualifiez de grands combattants de la liberté !
Après cela, on peut tracer sans hésiter une croix gammée sur Les étendards de l'« opposition » syrienne » Quel que soit leur pelage, les fascistes ont tous les mêmes méthodes !
Où est la communauté internationale* ?
La communauté internationale siège dans les Luxueux bâtiments de l'Assemblée générale de l'O.N.U. où l'on adopte toujours de nouvelles résolutions anti syriennes. Ce sont les initiateurs de la « lutte pour la liberté des tueurs » de Syrie qui tentent de contourner le Conseil de Sécurit de l'O.N.U. au moyen duquel ils ne parviennent toujours pas à faire passer subrepticement leurs résolutions anti syriennes à cause du veto russo-¬chinois. Il est asses curieux que l'auteur de la résolution anti syrienne adoptée par l'Assemblée générale de l'O.N.U. soit l'Arabie Saoudite au sujet de laquelle des informati8ns sont parvenues ce même jour relatives à des heurts de manifestants contre la police et à la mort, d'un manifestant et d'un policier. Mais cela n'empêche pas pendant ce temps l'Arabie Saoudite de « lutter pour la liberté en Syrie »
Fort heureusement, à la différence du Conseil de Sécurité de l'O.N.U., l'Assemblée générale ne formule que des recommandations qui n'ont pas de caractère contraignant. C'est-à-dire que la résolution n'est qu'une déclaration que l'on peut utiliser dans la guerre médiatique centre la Syrie. Mais rien de plus que cela,
Quant aux sicaires syriens, que l'on peut à présent, après la terrible fesse de Tadameun, qualifier sans hésiter de fascistes, ils continuent chaque jour de perpétrer leurs crimes. Ainsi, ils ont tué l'un des meilleurs pilotes de l'aviation civile de Syrie, F'araz Asafi. Cela s'est produit lorsqu'il se rendait par la route de l'aéroport chez lui à Damas. Les terroristes avaient organisé une embuscade. C'est là encore un acte sanglant de leur plan d'extermination des meilleurs cadres nationaux.
Les sicaires ont attaqué le camp palestinien de Yarmouk, dans la banlieue de Damas. Ils ont froidement ouvert le feu sur les gens ; 20 personnes pont mortes et il y a eu des dizaines de blessés. C'était une vengeance parce que les Palestiniens refusaient de soutenir l'émeute. En outre, ils ont cyniquement rejeté la responsabilité de leur crime sur l'armée pour essayer de brouiller les Palestiniens avec le gouvernement légitime,
Et dans la localité à 'al-Hadjeb, province d'Aleppa, il s'est produit un cas plutôt curieux. Des émeutiers tentaient de faire sauter le bâtiment de l'autogestion locale. Mais l'un de leurs engins explosifs de fabrication artisanale a explosé au moment de son installation, il n'y avait personne des employés dans le bâtiment et il n'y a donc pas eu de victimes. Mais le bâtiment a subi d'importants dommages matériels.
Le 6 août, un attentat ordinaire a été perpétré contre le fondement même de la démocratie : la liberté de parole. Des terroristes ont fait exploser le troisième étage du bâtiment de la Télévision d'État à Damas. Heureusement, il n'y a pas eu de victimes. Quelques employés de la télévision ont été blessés. L'appareillage de la télévision a été détruit. Mais c'est loin d'être la première attaque contre les moyens syriens d'information de masse. Je rappellerais que le 27 juin, des sicaires ont fait irruption dans les studios de la chaîne d'information syrienne AI-I.bariy. Trois Journalistes ont été tués d'une façon particulièrement barbare : ils leur ont lié les mains, les ont mis à genoux et les ont fusillés, après quoi ils ont fait exploser le bâtiment. En plus des journalistes, les gardiens des studios de télévision ont également été tués.
Puis, à la mi-juillet, le célèbre présentateur de la chaîne officielle de la T.V. syrienne Multam¬mad al-Sa'i a été enlevé. Quelques jours auparavant, les émeutiers l'avaient condamné à mort peur son refus de collaborer, Dans ce même malheureux secteur de Tadameun, le journaliste de la chaîne de télévisiez satellitaire syrienne Karim Chibani a été blessé par balle d'un tireur d'élite. Tandis qu'à Alep, c'est le bâtiment de la télévision d'Etat qui a été la cible des sicaires : ils ont lancé quelques milliers de nervis armés jusqu'aux dents à l'assaut de ce bâtiment, mais heureusement, l'armée l'a défendu victorieusement.
Mais jusqu'à quand les actes de représailles massifs contre ceux qui suivent le gouvernement légitime de la Syrie, les explosions d'immeubles, les attentats contre les journalistes, jusqu'à quand donc tout cela sera-t-il fait passer pour de la « lutte pour la liberté et la démocratie » ?
Tout cela n'est rien d'autre que du fascisme ordinaire,
Tout cela n'est rien d'autre que du fascisme ordinaire,
Yéléna GROMOVA
DAMAS.
Note du traducteur
(Publié avec quelques légères réductions) Source :mif_news *
N'oubliez jamais, camarades, que lorsque vous entendes parler de communauté internationale, il ne s'agit en gros que du ramassis de dirigeants marionnettes des gouvernements des pays capitalistes plus ou moins complètement soumis et asservis à l'impérialisme américain (comme, par exemple, celui de la France) et qui sont tous complices de toutes les agressions, de tous les actes de barbarie fasciste qui se commettent partout sur la planète. Ne confondez pas communauté internationale avec opinion publique mondiale qui est l'opinion des peuples du monde, Souvent déjà victime de la dite communauté internationale, et auxquels nul ne demande jamais leur avis. (J. L.)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Dites ce qui vous chante...
Mais dites-le !