Fukushima : les ennuis d’injection d’eau perdurent, les manettes de Tepco inopérationnelles
Tepco une nouvelle fois en difficulté à Fukushima-Daiichi
Kyodo News signale ce jour que Tepco se heurte toujours à des problèmes persistants empêchant l’opérateur de l’ex-site nucléaire de Fukushima-Daiichi d’ajuster comme il le voudrait le niveau d’eau dans les ex-réacteurs des trois ex-unités n°. 1 à 3.
Des robinets qui ne fonctionnent plus : que restera-t-il à Tepco ?
L’opérateur signale avoir tenté d’injecter plus d’eau en ouvrant davantage les vannes du système d’injection d’eau de secours mis en place depuis la fin du mois de mars 2011 ; cette opération n’a bizarrement été suivie d’aucun effet sur le débit d’eau.
Il est probable que le niveau d’eau continue à se maintenir sous le seuil déclaré comme indispensable pour refroidir le combustible, du moins s’il se trouvait encore – comme l’estime l’opérateur – partiellement confiné dans les cuves des trois ex-réacteurs.
Des tuyauteries bouchées, faute de meilleure explication ?
Tepco estime qu’il est trop tôt pour situer l’origine du problème mais pense que les tuyauteries d’injection « pourraient être bouchées », ce qui ralentirait d’autant le débit d’eau ; voilà une explication convaincante et argumentée !
Le week-end, mauvaise période pour une panne à Fukushima-Daiichi
Sachant que le week-end, à Fukushima-Daiichi, le personnel est plutôt restreint , il est possible que cet incident se prolonge suffisamment longtemps pour que l’ensemble des observateurs prenne enfin conscience que plus ou moins d’eau injectée, cela ne change en fait pas grand chose à la situation puisque le plus gros du combustible n’était de toute façon plus en contact avec l’eau injectée depuis un certain temps…(sic!)
Le niveau d’eau sous le seuil nécessaire pour le refroidissement du combustible
D’après Tepco cité par Kyodo news, un problème aurait affecté simultanément les 3 circuits d’injection d’eau de refroidissement dans les ex-réacteurs n°. 1 à 3 de Fukushima-Daiichi mais n’aurait curieusement « pas affecté » les températures relevées à ce niveau malgré le fait que le niveau serait descendu « sous le niveau nécessaire pour maintenir le refroidissement du combustible« .
Électroencéphalogramme plat
Cet incident tend à prouver qu’il ne reste guère de combustible à refroidir au niveau des ex-réacteurs car la température aurait du systématiquement remonter rapidement si le carburant nucléaire avait été une nouvelle fois exposé à l’air, même pour une brève période et même plus de 15 mois après l’arrêt – chaotique – du phénomène de fission nucléaire.
Les produits de fission restent extrêmement actifs pour plusieurs années
Les produits de fission contenus dans les assemblages irradiés restent en effet chauds car extrêmement radioactifs pour une période de 3 à 5 années selon leur degré d’exposition (burnup). Les assemblages irradiés ne peuvent ainsi envisager leur entreposage à sec (châteaux / drycask) avant 5 années de désactivation en piscine d’après la réglementation américaine USNRC.
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