Calme, shhhh… ne vous échauffez pas : l’affaire n’est pas aussi grave. Elle n’en reste pas moins un tantinet, comment dire ? Embarrassante ? Disons… troublante, allez. Voici les faits, rapportés dans “ l’édito ” de Christine Régnier, directrice de la rédaction du magazine “ Grazia ”. “ Oh, surprise !, s’exclame la journaliste. Alors que la France s’éveille mollement en ce 8 août cagnardesque, arrive dans la boîte mail de “Grazia” une lettre de la première dame de France. En plein cœur de l’été ? Valérie Trierweiler ? Un fax envoyé par mail ? Bizarre.
D’autant que le couple présidentiel passe, comme chacun le sait, de très caaaalmes vacances au fort de Brégançon depuis le 2 août.
Peut-être Valérie Trierweiler trouve-t-elle le temps si long en son château qu’elle a eu envie de nous écrire un petit mot ensoleillé ?
Je vous l’accorde, c’est un peu gros. Mais qui sait ce que Valérie Trierweiler peut décider de faire, elle, l’archétype de la liberté et de la spontanéité ? ”
“ Malheureusement, point de billet doux, répond Christine Régnier, mais une injonction à “ éviter la publication d’articles ou de photographies qui seraient attentatoires à son droit à l’image et à son droit au respect de sa vie privée, ainsi qu’à ceux de ses enfants ”, sous peine de “ devoir recourir aux voies judiciaires pour faire valoir ses droits ” ”. Ah oui, quand même… Dûment reproduite par le journal, la missive est en fait rédigée par “ le conseil ” de Valérie Trierweiler, dont le nom est, comme il se doit, flouté. Il y indique que “ Madame Trierweiler, si elle comprend et accepte, qu’en tant que compagne du Président de la République, elle soit désormais soumise à une plus grande curiosité médiatique, souhaiterait néanmoins protéger une part d’intimité pour elle-même et les siens. (…) Elle regretterait en effet, poursuit-il, de devoir recourir aux voies judiciaires pour faire valoir ses droits si ceux-ci faisaient l’objet de violations malgré la présente. Je suis naturellement à votre disposition, conclue-t-il, pour tout échange utile, y compris le cas échéant avec celui de mes confrères qui défend vos intérêts ”. Ben, ça rigole pas, dis donc ! Ca sentirait même un peu la menace, non ?
“ Grazia ” et “ la première peste de France ”
“ Qu’avons-nous commis qui mérite l’envoi de cette mise en garde estivale ?, se demande Christine Régnier. Serait-ce cet article sur la fameuse affaire du tweet — le seul publié dans “ Grazia ” depuis deux mois sur la première “ girlfriend ” de France ? Admettons que le titre ne lui ait pas fait plaisir (“ La première peste de France ”, remember). Il n’y a pas là matière à fouetter un journaliste de “ Grazia ” en place publique ”. C’est bien vrai, ça, Christine — et cela même si l’article en question, comme nous l’avions alors noté (voir la revue de presse du 16 juin), n’était pas à la hauteur de celui de “ Libération ”, plus malignement intitulé, d'ailleurs, “ La première gaffe de France ”. Pas plus impressionnée que ça, la directrice de la rédaction de “ Grazia ” le promet en tout cas : “ Si matière il y a — tweet again ou autre déclaration — oui, nous serons là. Pas par vacherie. Mais par professionnalisme. Car tel est notre métier : traiter l’info, la décrypter, la commenter, avec humour et (im)pertinence ”. Oui, parce qu’au fond l’idée, c’est quoi ? Qu’on reste là, les doigts sur la couture du pantalon ?
“ On tourne en rond à Brégançon ? ”
“ L’injonction ” de Valérie Trierweiler à “ Grazia ” est d’autant plus troublante qu’elle est paradoxale. La première dame, il ne faudrait pas l’oublier en effet…, est et demeure journaliste. Le fait n’a pas échappé à Christine Régnier. “ Je me remets au feuilletage du “ Paris-Match ” de la semaine dernière, écrit-elle. Vous savez, celui sur les vacances paparazzées du couple présidentiel où l’on voit François H. en maillot bleu et Valérie T. (la première dame) en deux-pièces noir. Celui aussi qui accueille une interview d’Amélie Nothomb signée par… Valérie T. (la journaliste, cette fois). Amusante ou schizophrène situation, on ne sait plus. Il est dit dans l’article (celui consacré au couple présidentiel) qu’on tourne en rond à Brégançon. Ceci explique peut-être cela… ”
Valérie Trierweiler : le mail
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