jeudi 10 mai 2012

Hollande Bruxelles Merkel et la croissance

La nature interétatique de la gouvernance politique de l'Union Européenne ne permet pas les conditions d'une hypothétique stratégie de croissance.


La gouvernance politique de l'Union Européenne n'a produit à ce jour que du laisser faire, qu'elle essaie aujourd'hui de corriger par de l'austérité. Elle n'a pas d'autre alternative.


L'exemple même est Galileo, qui s'est perdu dans le laisser faire, comme si ça allait se faire tout seul, et qui est aujourd'hui coincé dans la reprise en main qui paraît tout autant vouée à l'échec.


Galileo est l'exemple même de ce qui ne fonctionne pas en Union Européenne: un "volet croissance", à part produire des milliers de pages de rapports suite à des milliers d'heures de débat, ne peut rien produire de significatif parce que l'Union Européenne n'a pas de gouvernement légitime. Et elle ne peut pas avoir de gouvernement légitime parce que l'Union Européenne n'est pas un Etat.


Evidemment, c'est une réalité politique que les bureaucrates européens n'admettront jamais, mais elle est absolument incontournable.


On a beaucoup reproché à cette campagne électorale française d'être complètement déconnectée de la réalité et de ce qui nous attend en raison des contraintes qu'impose l'Union Européenne. Mais c'est injuste pour la France, parce que c'est l'Union Européenne qui est complètement déconnectée de la réalité politique, en raison du fossé infranchissable qui existe entre sa gouvernance politique et les Européens, dont on voit en France en ce moment une parfaite illustration.


Puisqu'il n'est plus possible de s'endetter pour investir vu que le traité l'interdit, cela impliquera uniquement des réformes sur le droit du travail, sur les droits sociaux, sur la sécurité sociale et évidemment une réduction d'impôts pour les multinationales et les plus riches qui sont censées sauver tout le système.


C'est la croissance par les réformes structurelles et non par la relance Keynesienne.
A Hollande d'expliquer ça à sa gauche, ça va pas ètre triste !