lundi 19 mars 2012
Le mea culpa tardif de Bruxelles sur la Grèce
Depuis la gestion calamiteuse, surtout au niveau médiatique, de la crise budgétaire de la Grèce, l'économie grecque à perdu 25% de sa valeur, les salaires pensions allocations ont diminué d'un tiers.
Une affaire pûrement comptable qui aurait du ètre réglée avec discrétion comme la faillite de la Californie par exemple, a été surexposée médiatiquement avec des conséquenses désastreuses sur le secteur financier grec ( panique bancaire ) et sur l'économie de la péninsule hellénique (dénigrement de la Grèce en général).
Qui est donc responsable de cette gabegie à vous dégouter de l' Europe et de sa monnaie trop forte pendant des décennies au moins ?
La zone euro a mis l'accent surtout sur l'assainissement des finances publiques de la Grèce et non sur la croissance pour l'aider à sortir de la crise, a reconnu le chef de file de l'eurogroupe Jean-Claude Juncker dans un entretien au journal Kathimérini publié dimanche.
"Je crois qu'on n'a pas suffisamment mis l'accent sur la dimension de la croissance au problème général grec. Nous avons surtout insisté sur l'assainissement des finances publiques sans donner de solution alternative ou laisser le choix à la Grèce (...)", a dit M. Juncker
"Nous nous sommes montrés durs à l'égard de l'assainissement des finances mais très faibles à l'égard de l'autre paramètre important, celui de la croissance (...)", a-t-il indiqué, en soulignant qu'il regrettait "l'aggravation des conditions de vie des Grecs".
RÉCESSION AGGRAVÉE
M. Juncker a jugé qu'il aurait été "plus logique de mettre dès le début l'accent sur la dimension de la croissance (...), la Grèce traversant maintenant sa cinquième année de récession".
Les coupes importantes dans les salaires et les retraites ainsi que la hausse des taxes imposées à la Grèce depuis 2010 par la zone euro et le FMI, en échange des prêts pour faire sortir le pays de la crise, ont favorisé l'aggravation de la récession, l'économie ayant accumulé un recul de 15% ces dernières années, provoquant la colère de la rue.
Ce n'est que dans le deuxième plan d'aide approuvé récemment que l'UE et le FMI ont commencé à élaborer des mesures de croissance.
L'Union européenne (UE) insiste sur l'accélération de l'absorption des fonds de cohésion européens par la Grèce pour relancer son économie. Le pays qui peut prétendre à 20,4 milliards d'euros en fonds de cohésion européen pour la période 2007-2013 en a absorbé jusqu'à présent seulement 35%.
ASSAINISSEMENT TROP BASÉ SUR L'AUGMENTATION DE L'IMPOSITION
De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) dans son nouveau programme d'aide de 28 milliards d'euros avalisé jeudi, préconise "la réalisation des réformes structurelles destinées à accélérer la croissance de l'économie et de l'emploi".
Le chef de la mission du FMI en Grèce, Poul Thomsen, reconnaît "en regardant en arrière, que certains changements auraient dû être effectués d'une façon différente".
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