vendredi 31 juillet 2015

Grèce : Le Tabou De La Drachme Est Tombé !



D’après le grand quotidien... mémorandiste “Kathimeriní” (repris aussitôt par la presse française), Yannis Varoufákis avait œuvré... “pour la conception d’un système de paiement parallèle qui permettrait au pays, si d’aventure la BCE devait lui couper les vivres, de continuer à créer de l’argent sans planche à billets. ‘J’avais réuni une équipe très compétente, une équipe réduite qui devait rester secrète pour des raisons évidentes’, explique Varoufákis, qui s'est donc mis au travail dès l'arrivée de SYRIZA au pouvoir. Concrètement, il se serait agi d'utiliser le site de l’administration fiscale grecque (leur impots.gouv.fr), où tous les particuliers et toutes les entreprises ont renseigné leurs coordonnées bancaires, pour le transformer en une banque virtuelle où chacun aurait vu son compte crédité d’un certain montant. Les échanges monétaires auraient eu lieu via cette plateforme”.

“Problème: pour mettre en place ce système, il fallait récupérer les données du site des impôts grecs. Or, celui-ci était placé sous l’œil de la troïka - autre information non négligeable issue de ces révélations. Varoufákis a donc autorisé un de ses proches amis, spécialiste en technologies de l’université de Columbia, à hacker le système informatique de (son) propre ministère afin de pouvoir copier le code du site des impôts sur un ordinateur dans son bureau”. 


Par la suite, un enregistrement sonore a été publié sur Internet par un institut de recherche dont l'un des membres participait à la discussion du 16 juillet (en anglais) avec l'accord de Yanis Varoufákis, ce qui tient à prouver la véracité de ses propos. Les mémorandistes... sépulcraux, réclament depuis... la tête de l’ex-ministre, des poursuites ont été engagées. Au Royaume de la pourriture, les... parasites d’Athènes ont constamment l’habitude du dernier mot (après celui bien évidemment de leurs maîtres-fous, troïkans).

Le problème n’est pas Varoufákis, ce qui ne veut pas dire que son rôle dans les affaires courantes de la Grèce de l’Apocalypse vers... la fin de l’Euro, soit claire, ou en tout cas décryptable, hormis pour les historiens du futur, sauf que le grand embarras résulte alors de cette prise du contrôle... clés en main, du logiciel fiscal grec par la Troïka. C’est donc le hacking officiel (ou officieux) qui devient condamnable aux yeux des mémorandistes, et non pas, l’usurpation de la souveraineté restante au profit de Bruxelles et de Berlin. L’histoire ne se répète pas, ou alors comme une farce, sauf que Marx n’avait pas connu la... dématérialisation de la farce désormais numérisée.

Cependant, même la presse mainstream rapporte finalement les faits, sans trop s’attarder pour autant sur les conséquences à en déduire: “Au cours de son entretien téléphonique, Yánis Varoufákis a également évoqué le rôle joué par le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, dans les négociations. Fermement opposé à une réduction de la dette grecque, Schäuble s’est en revanche prononcé pour un Grexit provisoire qui pourrait se révéler bien plus coûteux pour ses créanciers. Comment expliquer alors une telle position ? Pour Varoufákis, c’est clair: le plan de Schäuble, ‘tel qu’il me l’a décrit’, est d’éviter une union monétaire fonctionnant avec un Parlement (comme le suggérait encore récemment François Hollande).”

“Dans cette optique, affirme Varoufákis, Schäuble lui a ‘dit explicitement qu’un Grexit lui donnerait assez de pouvoir de terreur pour imposer à la France ce que Paris refuse. De quoi s’agit-il ? Transférer une partie de la souveraineté budgétaire de Paris à Bruxelles’. Et d’ajouter, dans The Telegraph, que le ministre allemand des Finances sait parfaitement que le troisième plan d’aide, dont les discussions viennent de commencer à Athènes, ‘est voué à l’échec’, mais que son objectif demeure de faire sortir la Grèce de la zone euro. ‘Il n’y aura pas d’accord le 20 août’, parie Varoufákis.” Sable mouvant. 

greek crisis: Gauche... hackeuse

New York Times : Comment l'accord sur la Grèce pourrait détruire l'euro



Dans un article d'opinion intitulé «Comment l'accord grec pourrait détruire l'euro", le journal New York Times note que l'accord sur un nouveau programme de soutien atteint Athènes avec ses créanciers le 13 Juillet a été caractérisé comme le sauvetage de dernière minute au bord du gouffre, mais la menace d'une «sortie temporaire» de l'euro, proposé par le gouvernement de coalition de l'Allemagne, a secoué les fondations de la zone euro beaucoup plus profondemment que ce qui a transpiré.

Comment le Deal grec pourrait détruire l'euro


PARIS - Le Juillet 13 traitent offrant plus de financement pour la Grèce a été présenté comme une étape de dernière minute au bord du gouffre, mais la menace d'une «sortie temporaire» de l'euro proposé par un gouvernement de coalition allemand a ébranlé les fondements de l'euro d'une manière beaucoup plus fondamental que rencontre l'oeil.

Il a miné le peu de coopération franco-allemande a été laissé dans les affaires économiques; il a fait de la monnaie unique telle qu'elle est politiquement indéfendable en France; et il a considérablement augmenté le risque de sortie de l'euro dans l'union monétaire. En bref, la perspective de Grexit aujourd'hui a fait un Français, ou même allemande, sortie demain beaucoup plus probable.

Ces tensions ne sont pas nouvelles. Allemagne toujours pensé de l'euro comme un mécanisme de taux de change améliorée construite autour de la marque Deutsche, et la France avait des ambitions audacieuses mais vagues d'une véritable monnaie internationale qui permettraient d'améliorer l'efficacité de la politique économique keynésienne. Ces différences fondamentales ont été tapissés plus lors du lancement de l'euro, car les deux François Mitterrand et Helmut Kohl ont convenu que la monnaie unique devrait d'abord et avant tout servir comme un moyen vers le plus objectif de l'intégration politique européenne.

Depuis 2010, à la fois cette ambiguïté constructive et le but ultime de l'intégration politique étaient plus ou moins préservées. Mais au cours de la dernière ronde de négociations grecques fois tombé en panne, et avec eux la colle qui a jusqu'à présent gardé France et l'Allemagne si étroitement engagés à l'euro et à la construction d'ensemble.

En effet, les institutions européennes dirigée par l'Allemagne semblent avoir décidé que mener une bataille idéologique contre un gouvernement récalcitrant et amateur d'extrême-gauche en Grèce devrait avoir préséance sur les 60 ans de consensus européen construit soigneusement par les dirigeants à travers le spectre politique.



En imposant un ajustement budgétaire plus socialement régressive, l'accord récent a confirmé les craintes sur la gauche que l' Union européenne pourrait choisir d'imposer une marque particulière de conservatisme néolibéral par tous les moyens nécessaires. Dans la pratique, il a utilisé ce qui équivalait à un embargo économique - beaucoup plus brutal que le régime de sanctions imposé à la Russie depuis son annexion de la Crimée - de provoquer soit un changement de régime ou de capitulation en Grèce. Il a réussi à obtenir la capitulation.

Par ses actions, l'Allemagne a fait un point politique plus large de la gouvernance de l'euro. Il a confirmé sa conviction que le fédéralisme par exception - l'anéantissement complet de la souveraineté d'un Etat membre et de la démocratie nationale - est en ordre chaque fois qu'un membre de la zone euro est perçue pour contester le fonctionnement fondé sur des règles de l'union monétaire. En substance, l'Allemagne a établi que certaines démocraties sont plus égaux que d'autres. En faisant cela, l'accord a cherché à éliminer la politique et le pouvoir discrétionnaire du fonctionnement de l'union monétaire, une idée qui a longtemps été très cher aux Français.

Les négociations menant à l'accord grec a également détruit l'ambiguïté constructive créé par le traité de Maastricht en faisant qu'il soit absolument clair que l'Allemagne est prête à amputer et d'effacer l'un de ses membres plutôt que de faire des concessions. L'Allemagne semble croire que la monnaie unique devrait être un régime de changes fixes ou ne pas exister du tout dans sa forme actuelle, même si cela signifie l'abandon du projet sous-jacent de l'intégration politique qu'il a toujours été destiné à servir.

Enfin, et peut-être le plus important, l'Allemagne a signalé à la France qu'il était prêt à aller de l'avant seul et prendre une position claire contradictoires sur une question politique essentielle.

Cette attitude énergique et les plusieurs tabous Il a brisé révèlent que l'union monétaire que l'Allemagne veut est probablement fondamentalement incompatible avec celui qui l'élite française peut vendre et le public français peut souscrire. Le choix sera bientôt savoir si l'Allemagne peut construire l'euro, il veut avec la France ou si la monnaie commune tombe en morceaux.

Allemagne pourrait sans doute construire une union monétaire très réussie avec les pays baltes, les Pays-Bas et quelques autres nations, mais il faut comprendre que ce ne sera jamais construire une union monétaire un succès économique et politiquement stable avec la France et le reste de l'Europe sur ces termes.

Sur le long terme, la France, l'Italie et l'Espagne, pour ne citer que quelques-uns, ne pas prendre part à une telle union, non pas parce qu'ils ne peuvent pas, mais parce qu'ils ne veulent pas. Le PIB collective et de la population de ces pays est deux fois celle de l'Allemagne; finalement, une confrontation est inévitable.

Ce triste état de choses ne sont pas de l'Allemagne de faire seul. Il a commencé en grande partie en raison de vue romantique et quelque peu naïve de la France de l'union monétaire; il approfondit raison de l'absence politique de la France des affaires européennes depuis le début de la crise; et il a été aggravée par le choc traumatique causé par le stress financier sur les banques françaises et les obligations gouvernementales au cours de l'été 2011, qui a mis à nu l'affaiblissement économique qui continue de saper la confiance en soi de la France.

Pendant ce temps, l'Allemagne a construit un récit politiquement et moralement cohérente qui obscurcit une vision économiquement trompeuse fondée sur l'idée que le respect des règles seule peut créer la prospérité et la stabilité de l'Union européenne dans son ensemble. Ce récit a le large soutien à travers le spectre politique allemand et le soutien clair du public allemand.

La France n'a toujours pas complètement surmonté son inclinaison de mettre la souveraineté française et la prise de décision d'abord et n'a pas réussi à articuler sa propre vision post-Maastricht d'une union monétaire prospère, soutenue par un budget fédéral , régie par un véritable pouvoir exécutif européen et légitimé par le Parlement européen.

Malgré l'appel lancé récemment par le président François Hollande pour répondre à ces questions, le progrès est peu probable. Cela est parce que les élites françaises sont maintenant incapables de convaincre le public du bien-fondé des politiques économiques actuelles de l'Union en général - et vers la Grèce en particulier. Ils sont également trop divisés pour proposer une nouvelle vision partagée, trop désorienté pour contester le récit allemand, et trop peur de commencer la construction d'alliances avec des pays aux vues similaires, comme l'Italie et l'Espagne.

Ce mariage malheureux pourrait durer des années, mais il augmentera considérablement les chances des partis anti-establishment arrivée au pouvoir à travers l'Europe, parce que les dirigeants traditionnels ne peuvent plus réfuter l'affirmation selon laquelle l'euro dans sa forme actuelle est devenue à la fois économiquement et politiquement destructeur.

Cela va forcer toutes les parties, y compris les pro-européens, de participer à une discussion sur les avantages potentiels de quitter l'union monétaire et il encouragera la gesticulation politique, en particulier en France, où il ya un fond de germanophobie qui est facile à raviver.

Indépendamment de ce qui se passe en Grèce aujourd'hui, l'accord Juillet 13 ans a fait la perspective d'un futur éclatement de l'euro beaucoup plus probable. La question est de savoir si cela prendra la forme d'un départ ordonnée par l'Allemagne ou d'une sortie prolongée et économiquement plus destructrice par la France et le sud de l'Europe.

Shahin Vallée, un ancien conseiller du ministre de l'économie française et le président du Conseil européen, est un économiste principal à une firme de gestion de placements.

Suivez La section New York Times Opinion sur Facebook et Twitter , et vous inscrire à la lettre d'information de l'opinion d'Aujourd'hui .

jeudi 30 juillet 2015

La Presse Française Continue De Payer L'addition Du Quinquennat Hollande !



AGONIE DE LA PRESSE FRANCAISE: LE POINT FINAL ? 


source : © www.jovanovic.com 2008-2015

Le journal Le Point se targuait via son rédacteur en chef, voici encore 15 jours, de très bonnes ventes en kiosque. Or, PresseNews nous apprend que "Le Point a plombé ses comptes et affiche une perte de 12 millions d'euros pour 2014. Ce déficit est trois fois plus élevé que prévu initialement". Ouuups... Ca donne 1 million d'euros par mois non couverts par les recettes, ventes au numéro et publicité! Il est vrai, des millions de gens attendent avec impatience chaque semaine les éditoriaux bidons de Bernard-Henri Levy et de l'avocat libéral (et Bilderberg) Mr Baverez... De la déconnexion des journalistes gauche-caviar pro-européens des préoccupations quotidiennes du peuple français (autre exemple: Libération). 


De son côté, le Nouvel Observateur (qui a perdu au passage toutes ses facultés d'observation) va "fusionner" -au niveau des locaux- avec les gens du journal Le Monde. ( LoL) . La gauche caviar commence quand même à se sentir à l'étroit. Quant à TF1, il tire la langue: "Le groupe TF1 a publié un bénéfice net de 28,3 millions d’euros pour le 2e trimestre, un chiffre divisé par 10 par rapport à la même période de 2014, qui avait profité de la plus-value de cession d’Eurosport", lire ici Morandini, merci à Mr Rohrbacher. Bref, face à leur incapacité de suivre l'évolution des besoins d'information des Français, la presse french est à l'agonie (mais avec le petit doigt en l'air) feignant de ne pas voir la catastrophe arriver. Revue de Presse par Pierre Jovanovic 


 Vous soutenez cette revue de presse avec l'un de mes livres entre vos mains...
 Envoyez ce lien à votre banquier et à tous vos amis..
 Le livre qui a tout lancé: "777, la chute de Wall Street et du Vatican"! Vos critiques sont ici
 Les videos des livres sont ici   -   Recevez le catalogue gratuit.
 Rediffusion des news, mise en réseau public ou privé, sous quelque forme sont interdites sans l'accord préalable de l'auteur.

mardi 28 juillet 2015

"Moi président" en Algérie : Les journalistes algériens sont plus clairvoyants et mieux informés - plus honnêtes aussi - que les médias français!




François Hollande en Algérie


Les journalistes algériens sont plus clairvoyants et mieux informés - plus honnêtes aussi - que les médias français
Très intéressant.  
Le jugement intéressant de journalistes algériens vis-à-vis de "Moi président",venu promouvoir sa prochaine campagne présidentielle en Algérie, ce dont ils n'ont pas été dupes...
Avec des trémolos dans la voix pour regretter cette colonisation dont ils n'exigent plus la moindre repentance.
Vengeance de l'Histoire torturée par la pensée unique et nouveau camouflet pour la France.
Monsieur HOLLANDE a qualifié la "colonisation" de système injuste....

Monsieur  Slimane Bentoucha Journaliste algérien lui répond....  

la presse algérienne et les partis politiques, à l’exception du FLN de M. Bouteflika, de sa famille et de ses « copains », ne sont pas tendres sur la visite éclair de François Hollande qui,
en fait, s’est fait le porte parole de l’aphasique Président algérien, qui n’a même pas pu se montrer à ses côtés lors de la conférence. 
Le quotidien « Le Matin » titre même à la Une « Merci pour ce moment », se référant au livre de Valérie Trierweiler.
Il va même jusqu’à accuser Hollande de tromperie, lorsqu’il annonce que les pourparlers sont avancés pour l’implantation d’une usine Peugeot/Citroën, alors qu’en réalité ce grand projet se dirige plutôt vers les voisins marocains en 2019, pour un million de dollars. Et l’Algérie devra se satisfaire d’un lot de consolation, comme la modeste usine Renault construite dans la hâte près d’Oran. (Et il ne se trompe pas : l’usine Peugeot/Citroen sera bien construite au Maroc, avec une prévision de 90.000 véhicules/an).
« Merci pour ce moment », Monsieur le Président, les Algériens se souviendront de vous, de vos assurances sans retenues et de votre séquence d’anthologie politique comme ils se souviennent d’un autre président socialiste, François Mitterrand. 

« François Hollande ne nous aime pas. C’était du grand « foutage de gueule ». 
Dans ce même quotidien, sous la signature d’Ahcène Béttahar on peut lire : « François Hollande ne nous aime pas. C’était du grand « foutage de gueule » et une offense singulière à l’endroit des chefs d’état lucides qu’il cotoie ».

Kacem Madani : «Nous savions le jeu politique pervers mais là il est quasi burlesque. Dieu que tout cela est pathétique».
Yacine K. : «Le président a été très occupé à nous vendre un président algérien brillant à le rendre jaloux. De mémoire d’algérien, jamais un président français n’a osé une telle extravagance et en public qui plus est.»
La colonisation nous a laissé un patrimoine inestimable que nous n’avons malheureusement pas su conserver, soit par ignorance, soit par bêtise.

Toujours dans Le Matin, Slimane Bentoucha remet les pendules à l’heure sur la repentance réclamée à corps et à cris par certains algériens et quelques pieds-rouges et métropolitains qui haïssent la France au point de la mépriser :
« Il est certain que celui qui a vu deux choses peut choisir plus facilement que celui qui n’a pas de choix. 

C’est pourquoi une bonne partie des algériens qui ont connu les années fastes de l’Algérie est unanime à dire qu’avant les jours étaient meilleurs que ceux qu’ils vivent actuellement et ceux à venir. 

En partant, la colonisation nous a laissé un patrimoine inestimable que nous n’avons malheureusement pas su conserver, soit par ignorance, soit par bêtise. 
Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil sur les villas et les immeubles encore visibles pour constater les dégats.
Ces belles constructions, entourées de grillages et de roses, bien peintes, avec des entrées magnifiques. Les rues paisibles et ombragées, bordées de grands arbres, avec de l’eau fraîche, les salles de cinéma, les stades de foot, de volley, les courts de tennis, les piscines, etc. 

Après le départ des colons nous n’avons pas su garder ce patrimoine dans l’état où ils nous l’ont laissé. 
Finalement c’est nous les perdants en voyant nos villes et villages en 2015, avec la saleté partout. 

Tout le monde se dit musulman, tout le monde s’accorde à dire que la propreté fait partie de la foi et nos mosquées sont pleines, mais une fois dehors on devient des êtres inqualifiables. 
Est-ce que nos villes et nos villages ressemblent à ceux des années 1960 ? Est-ce que les gens sont heureux d’y vivre ? 
La plupart de nos enfants n’ont pour seule distraction que les rues. 
Les « maisons de jeunes » ne reçoivent que les garçons.  
Comme si le mot « jeune » leur était uniquement réservé et qu’il est préférable de ne pas parler des femmes, elles n’ont pas le droit aux loisirs. 

Avant on ne s’ennuyait jamais dans nos villes et nos villages. Aujourd’hui il ne reste rien de tout cela, sauf des souvenirs qui nous font tant souffrir et cette nostalgie qui nous détruit…Dommage ! »

lecture des Blogs

vendredi 24 juillet 2015

Comment François Hollande Impose Une Journaliste De Tulle !


La petite histoire est racontée par le Canard Enchaîné et a pour héros une journaliste de France Bleu Limousin dont le poste a été supprimé, la direction de Radio France et "le chef de l'Etat, toujours sensible aux affaires corréziennes". Après l'annonce de la fermeture de la station locale, François Hollande aurait promis de recaser les quatre journalistes concernés "où ils/elles voudraient", selon l'hebdomadaire.
"Une journaliste, star des ondes tullistes, l'a pris au mot et a réclamé une mutation à France Bleu Pays basque. Problème : le seul poste disponible à la rentrée était affecté d'avance à une pigiste régulière et incontestée".
Le fait que cette journaliste pigiste "parle le basque", un atout pour travailler dans une antenne bilingue, n'est pas assez pour convaincre le patron de Radio France, Mathieu Gallet, qui, selon le Canard Enchaîné, "impose la protégée corrézienne".Bien entendu, la rédaction et les syndicats s'offusquent, menacent de révéler l'affaire et obligent la direction à reculer.
"Gallet appelle alors un conseiller de l'Elysée, qui lui suggère ce qui était jusqu'alors impossible : la création d'un poste supplémentaire pour calmer tout le monde".
Une décision qui met un terme à la polémique, mais qui fait tâche lorsqu'on sait que les orientations stratégiques pour 2015-2019 de Radio France prévoient près de 350 départs volontaires et un retour à l'équilibre en 2017. Dans un entretien au Monde, M. Gallet précisait :
"Cela nous amène à envisager un éventuel plan de départs volontaires de 350 postes, avec une possibilité de recrutements, par exemple, dans le domaine du numérique, du marketing ou de la production culturelle. L’effort devra être réparti de façon équitable dans toute la maison."
Quand Hollande s’implique (de très près) dans la mutation d’une journaliste de Radio France | Big Browser

jeudi 23 juillet 2015

Ukraine : Vers Un Nouveau Maïdan "Porochenko vs Extrème Droite"

Porochenko veut assimiler le "Secteur droit" aux terroristes



Attention BHL, troisième “Maidan” en formation accélérée...


Comme on dit, “tous les clignotants sont au rouge”. Après des mois et des mois de rapports chaotiques, d'annonces de tensions, de dilution de ces mêmes tensions, il semblerait qu’il s’agisse cette fois de la marche décisive vers un affrontement entre Pravy Sektor (ou disons la nébuleuse Pravy Sektor, avec divers groupements activistes, armés, etc., de l’extrême-droite ukrainienne) et le pouvoir plus ou moins oligarchique constitué de Porochenko et de l’alentour de Porochenko. Bien entendu, ce développement en cours n’a lieu, – sans savoir encore s’il se concrétisera décisivement, – que parce que la situation générale en Ukraine est une sorte de modèle en voie de constitution vers la perfection de la catastrophe qu’engendrent régulièrement depuis déjà quelques années les interventions du bloc BAO, celles de la “deuxième vague” d’après la période catastrophique Irak-Afghanistan, à partir de 2009-2010 ; peut-être irait-on, si Pravy Sektor de son côté va jusqu’au bout et réussit son coup, vers une situation qui combinerait tous les traits catastrophiques de la Libye et de la Syrie, faisant alors de l’Ukraine un cas unique, et alors l’Ukraine deviendrait sans aucun doute l’étalon universel, la référence incontournable, le standard magnifique, – toujours, bien sûr, de la susdite catastrophe répétitive engendrée par le bloc BAO.
Les agitations de Pravy Sektor repoussé dans l’Ouest du pays, où il prospère semble-t-il, font ainsi réaliser que la situation à l’Ouest de l’Ukraine, vaut bien en bordel infâme et peut-être supérieure en perspectives, celle de l’Est qui a eu toute notre attention pendant plus d’un an. Voici une interview par RT, le 21 juillet 2015, du journaliste Neil Clark, qui donne une description succincte mais qui semble restituer la vérité de la situation en Ukraine, à l’heure de ces agitations de Pravy Sektor. On y retrouve tout l’arsenal du désordre type-BAO, une sorte de recette exclusive, comme un trésor précieux que détiendrait notre étrange contre-civilisation, jusqu’aux perspectives de formation d’une sorte de clone européen du Daeshoriginel dans le chef de Pravy Sektor (“Secteur Droite”), – autres motifs apparents, autres circonstances, autres pseudo-doctrines et pseudo-idéologies, mais même mouvement crisique tourbillonnant (“tourbillon crisique”), mêmes effets déstructurants, mêmes enchaînements catastrophique, mêmes responsabilités croisées des manipulateurs divers, mêmes effets dissolvants, etc.
RT : «Que pouvez-vous dire des manifestations du Secteur Droite que nous constatons en ce moment ?»
Neil Clark : «C’était assez prévisible. Au cours des dernières semaines nous avons beaucoup parlé des manifestations grecques, mais la situation en Ukraine est bien pire qu’en Grèce, le niveau de dette, l’économie et le chômage. Les choses ont empiré depuis la chute du régime du président Viktor Ianoukovitch. Ainsi, ce n’est pas surprenant que les gens soient mécontents.
RT : «Croyez-vous que cela peut représenter un problème potentiel pour le président Petro Porochenko?»
Neil Clark : «Oui, c’est sûr. Parce que les gens vont commencer à réfléchir sur ceux qui sont responsables du coup d’Etat précédent, il s’agit des Etats-Unis et de l’UE, et l’objectif initial était de renverser le gouvernement [Ianoukovitch] afin d’installer un pouvoir pro-occidental. Mais en fait la situation sur le terrain en Ukraine, et je parle en particulier de l’Ouest de l’Ukraine est un désastre. Nous avons beaucoup entendu à propos de ce qui se passe dans l’Est, mais dans l’Ouest [ce n’est pas mieux,] le niveau de vie a chuté dramatiquement, les salaires ne sont pas toujours versés. Et cela peut bien sur empirer puisque les ukrainiens ordinaires se posent la question de savoir “ce qui se passe, nous sommes dans une situation pire que la précédente”.
»Et quant à Secteur Droite, ce sont les troupes de choc qui ont contribué au changement de régime, sans ce groupe ultra-nationaliste le coup d’Etat ne se serait pas produit. Et maintenant Petro Porochenko se retrouve à lutter contre les gens qui l’ont en fait amené au pouvoir. Alors je crois que tout cela va apporter plus de chaos encore.
RT : «Les activistes de ce groupe sont considérés comme extrémistes, pensez-vous, qu’ils puissent recevoir le soutien du public à travers le pays ?»
Neil Clark : «Oui, c’est absolument possible, puisque comme je l’ai dit, la situation économique est extrêmement grave, on peut alors comprendre pourquoi les gens se tournent vers les extrêmes. Je pense que Secteur Droite est effroyable, mais qui a amené le pays dans ce chaos ? Il y a des gens qui tirent les ficelles derrière, des Américains comme Victoria Nuland, et les grands décideurs de l’UE, ceux qui ont décidé d’être prêts à utiliser l’extrême droite comme d’un mécanisme pour renverser le gouvernement précédent. Et cela ressemble à ce qui se passe au Moyen-Orient bien sûr. Nous pouvons voir des pouvoirs occidentaux qui facilitent au moins la croissance de groupes comme Daesh, afin d’obtenir un changement de régime en Syrie. Et maintenant on fait face au grave problème que constitue l’Etat islamique. Et la même chose a lieu en Ukraine en quelque sorte. Des groupes extrémistes, dans ce cas-là, des néonazis soutenus par l’Occident, qui posent maintenant un problème au gouvernement de Porochenko.»
RT : «Petro Porochenko a promis de débarrasser l’Ukraine des éléments radicaux, pourquoi pensez-vous qu’il a échoué dans cette mission pour le moment ?»
Neil Clark : «Je crois que c’est parce qu’ils sont trop puissants. S’il fallait utiliser la violence et les emprisonner, cela provoquerait encore plus de mécontentement en Ukraine. Ils expriment fortement leurs opinions et mobilisent l’opinion dans leur sens. Ainsi Porochenko se trouve dans une situation difficile pour l’instant. La situation a terriblement empiré dans le pays et personne ne soutient plus vraiment le gouvernement, qui se trouve dans une position de faiblesse d’où il lui est fort difficile de se dégager. Seule une amélioration de l’économie pourrait le sauver, mais c’est tout le contraire qui se produit en ce moment.»



Au lendemain du coup d’État de février 2014 patronné glorieusement par les USA et réalisé notamment mais pour une part essentielle par Pravy Sektor, on constatait la puissance dudit Pravy Sektor mais pour aussitôt suggérer que cela ne durerait pas, que le sale boulot accompli, on se débarrasserait des hommes de main à la réputation douteuse. C’était dans tous les cas l’analyse-Système de tous les experts qui vont bien, y compris des stars de l’expertise impérative comme un Friedman de Stratfor, – sur lequel on reviendra. Aujourd’hui, les “idiots utiles” sont toujours là, et dans des dispositions d’esprit notablement revendicatrices, avec les moyens qui faut et une bonne implantation semble-t-il, réclamant “la révolution” qui n’a pas été faite après le “coup du Maidan” de février 2014, un peu comme Lénine face à Kerenski, – et alors, Porochenko serait-il le Kerenski postmoderne de l’Ukraine postcommuniste ?
«Pour nous, la vérité ultime est que la révolution à Maidan n'a pas été terminée et que les évènements de Moukatchevo[du 11 juillet] révèlent l'inachèvement des processus révolutionnaires, écrivait hier matin, sur la page Facebook de Pravy Sektor, Dimitri Iaroch, leader du groupe. Nous rassemblons un Vétché pour donner des repères aux gens afin de continuer à entreprendre des changements révolutionnaires cohérents dans le pays. Cela concerne la souveraineté du peuple, la légitimation de l'activité des volontaires, le soutien aux mouvements bénévoles, la réforme dans tous les domaines. L'ancienne-nouvelle équipe, actuellement au pouvoir, est incapable de mener des réformes sociales, y compris sur l'activité du président, du gouvernement et du parlement»
Finalement le Vétché (Assemblée Populaire) n’a pas eu lieu et a été remplacé hier soir par un “congrès à huis-clos” de la direction de Pravy Sektor, d’où il est ressorti que l’organisation refusait de participer aux élections locales légales, mais qu’elle proposait, fort démocratiquement hein, l’organisation d’un référendum «concernant les questions du moment, telles que la méfiance vis-à-vis de toutes les branches du pouvoir – le peuple doit exprimer son opinion à l'égard de ce qui se passe dans le pays...» (en fait, référendum sur la destitution du président Porochenko) ; référendum que Pravy Sektor organisera de son côté en créant sa propre commission électorale si le gouvernement n’obtempère pas. Cela est assorti de la part de Iaroch d’assurance que Pravy Sektor n’a nullement l’intention «de déstabiliser la situation ni de prendre des mesures destructrices», ce qui montre que Pravy Sektor a le sens des nuances démocratiques... Quoi qu’il en soit, le processus ressemble bien à un déplacement important, ou dans tous les cas une tentative d’un déplacement important du centre effectif du pouvoir vers Pravy Sektor, ce qui a conduit Alexei Pouchkov, important député russe proche de Poutine et président de la commission des affaires étrangères de la Douma à “tweeter” (voir ce 22 juillet 2015) qu’“un nouveau Maidan est en train de se dérouler sous nos yeux...” («There is a new Maidan “revolution” now in the making in Ukraine, the head of the State Duma’s foreign affairs committee warned on Tuesday. “They are plotting a new ‘revolution’ in Kiev and Dmytro Yarosh is ready to give his fellow Ukrainians a set of new guidelines for revolutionary changes in the country,” Alexei Pushkov wrote on his Twitter account.»)
Ce “nouveau Maidan“ serait finalement le troisième du nom... Il y a un très intéressant article de Nicolai N. Petro, surRussia Direct, repris par Russia Insider le 22 juillet 2015, qui annonce effectivement que “la situation n’a jamais été aussi propice pour qui veut réaliser un coup de force en Ukraine”, alors que le statut et la popularité du gouvernement “n’ont jamais été aussi bas”, et que “les services de sécurité sont en complet état de désorganisation”. L’article, assez détaillé, revient sur les circonstances de la séquence novembre 2013-février 2014, pour mettre en évidence qu’il y a bien eu “deux Maidan” (deux poussées déstabilisatrices et soi-disant “révolutionnaires”), la première en décembre 2013, de la part des milieux citadins, assez démocrates et pro-européen, et la seconde en février 2014, de la part des ultranationalistes venus de l’Ouest, – tout cela, avec soutien assuré du bloc BAO. Cette interprétation plus sociologique et plus analytique, se référant à des travaux effectivement sociologiques, tend d’une façon très intéressante à minorer l’effet du rôle extérieur (essentiellement celui des USA dans ce cas) dans la réalisation effective du second Maidan, et ainsi les USA auraient agi d’une façon très visible, grossière et impétueuse mais finalement aveugle comme couramment ces derniers temps, et plutôt étant manipulés que manipulateurs, – cela renvoyant au fameux paradoxe de notre temps où les “marionnettes” manipulées deviennent finalement les manipulatrices de leurs manipulateurs ... Voir par exemple le 24 mai 2014 et cette remarque de Immanuel Wallerstein :
«Most analysts of the current strife tend to assume that the strings are still being pulled by Establishment elites... [...]This seems to me a fantastic misreading of the realities of our current situation, which is one of extended chaos as a result of the structural crisis of our modern world-system. I do not think that the elites are any longer succeeding in manipulating their low-level followers... [...] I think however that step one is to cease attributing what is happening to the evil machinations of some Establishment elites. They are no longer in control...»
Ainsi toute l’analyse d’un Friedman par exemple, lorsqu’il expose le rôle majeur des USA dans le “coup” de février 2014 (voir le 21 janvier 2015 : «La Russie définit l’événement qui a eu lieu au début de cette année [en février 2014] comme un coup d’Etat organisé par les USA. Et en vérité, ce fut le coup [d’État] le plus flagrant dans l’histoire.»), toute cette analyse est juste avec le soutien massif des USA, financier, logistique, de communication, voir paramilitaire, et avec les groupes de Pravy Sektor agissant d’une façon décisive ; Friedman-le-stratège a raison dans la description tactique sauf que, sur le fond, sur le résultat stratégique, il n’a rien compris du tout parce que c’est exactement l’inverse qui se dessine ... A la lumière des évènements actuels, on peut commence à admettre qu’objectivement, c’est Pravy Sektor qui s’est servi de la puissance des USA pour assurer et verrouiller le coup d’État de février 2014 et peu à peu maîtriser les évènements qui ont suivi, et nullement le contraire...
Par conséquent, si Pravy Sektor continue son avance à la fois très ferme et subreptice, enserrant peu à peu le gouvernement, mettant en place des structures parallèles, etc., on assiste pour la signification fondamentale, – les circonstances étant très différentes, on l’a déjà vu, mais ce n’est que tactique, – au développement de la dynamique de création d’une sorte de second Daesh, notamment selon l’enchaînement de la création originelle du fait de l’action lourde et aveugle des USA avec l’UE à ses côtés, et le verrouillage progressif, à l’avantage de Pravy Sektor, des prérogatives qui ont été données à cette organisation sur le terrain, jusqu’à la perspective de la création d’une sorte d’entité type-Daesh... Le déroulement, tel qu’on le voit se dessiner dans sa possibilité la plus remarquable, s’avère simplement époustouflant pour donner la mesure de la politique du bloc BAO et des USA et sa formidable tendance à sans cesse répéter les mêmes catastrophiques erreurs, sans y rien comprendre, en ne cessant jamais de s’en féliciter pompeusement et bruyamment.
Un tel enchaînement dans l’aveuglement constitue une sorte de joyau de l'esprit, et la reconnaissance que, sans aucun doute, la puissance générale qui nous domine et dont tant d’experts reconnaissent en la louant ou en la dénonçant l’hégémonie, est véritablement capable d’accoucher d’une façon régulière de montagnes de stupidité qui tiennent quasiment du miracle. On ignore si Pravy Sektor va réussir son coup mais on sait déjà que le bloc BAO a réussi à développer une nouvelle fois une débâcle quasiment parfaite de sa propre politique. Il est vrai qu’il lui sera beaucoup pardonné, au bloc, parce qu’il n’est après tout que l’outil opérationnalisant la politique-Système qui lui est imposée, évidemment, par le Système ; le manipulateur finalement manipulé de tous les côtés possibles, et content de lui au bout du compte...

samedi 18 juillet 2015

Tsipras Hollande Et Les "Gogos"



François Hollande, le « grand frère de Tsipras » ? 


Mais le vrai mystère européen n’est pas en Allemagne — à laquelle, finalement, on ne saurait reprocher de vouloir vivre la monnaie selon l’idée qu’elle s’en fait, et d’après les traumas de son histoire. Il est dans d’autres pays, la France tout particulièrement, qui se sont appropriés la manie allemande hors de tout contexte propre, alors que rien dans leur histoire ne les vouait à épouser une telle particularité — alors que tout les vouait plutôt à ne pas l’épouser —, et sur un mode proprement idéologique, jusqu’à finir par y voir une forme désirable de rationalité économique — évidemment une « rationalité » assez spéciale, puisqu’elle est étrangère à toute discussion rationnelle —, un peu à la manière d’athées qui, non contents de s’être convertis au dogme de l’Immaculée conception, entreprendraient de s’y tenir par ce qu’ils croiraient être une décision de la raison. A ce stade, et l’on y verra un indice du degré de dinguerie de la chose, on ne peut même plus dire qu’il s’agit simplement de la « rationalité » du capital : le capital n’est pas fou au point de désirer la strangulation définitive, à laquelle lui-même ne peut pas survivre — et les forces capitalistes américaines, par exemple, assistent, interloquées, à l’auto-destruction européenne. Mais ces considérations n’entrent pas dans la haute pensée des élites françaises, qui cultivent l’aveuglement des convertis de fraîche date à titre transpartisan, comme l’Allemagne la croyance de première main.

On reconnaît en effet le fin fond de la bêtise à ce que, non contente de se donner libre cours, elle se vante de ses propres accomplissements. François Hollande, précocement parti dans la chasse aux gogos, est désormais occupé à faire croire qu’il est de gauche, ou plutôt à faire oublier à quel point il est de droite. Aussi, avec un art du pointillisme qui fait plutôt penser à la peinture au rouleau, le voilà qui pense se refaire la cerise « à gauche » en « venant au secours de Tsipras ». Il n’en faut pas plus pour que l’éditorialisme de service, spécialement celui qui s’est donné pour vocation de ne jamais rien faire qui puisse contrarier la droite complexée en situation électorale, fait bruyamment chorus : « Hollande, est devenu une sorte de grand frère européen de Tsipras » s’extasie Libération …

S’il y avait la moindre lueur de vitalité dans le regard de Hollande, on pourrait à la rigueur le songer en Caïn comme grand frère tabasseur. Mais même pas : il n’y a rien d’autre à y voir que la combinaison de l’abrutissement idéologique le plus compact et de l’opportunisme électoral le plus crasse — non sans se souvenir qu’il n’y a de manœuvres opportunistes réussies que s’il y a des relais d’opinion suffisamment veules pour les proclamer réussies. Dans le cas présent cependant, les chefferies rédactionnelles n’ont pas fini de mouiller la chemise : c’est qu’il va falloir de l’imagination à la hauteur du lyrisme pour faire avaler comme épopée de gauche d’avoir si bien « aidé » Tsipras à se raccrocher à la corde du pendu. Quand se feront connaître les splendides résultats de l’équarrissage économique auquel Hollande, en grand frère, aura conduit Tsipras par la main, il nous sera donné une nouvelle occasion, plus fiable peut-être, d’évaluer la teneur réelle de « gauche » de cette forme toute particulière de la sollicitude social-démocrate.

extrait de : La gauche et l’euro : liquider, reconstruire - Les blogs du Diplo

La Grèce Flambe...Au Propre Comme Au Figuré !



25 siècles de civilisation brûlent

source: Dedefensa.org 

La photo la plus impressionnante est la première, suivie de beaucoup d’autres, que publie ZeroHedge.com, le 17 juillet 2015. Elle montre le plateau sur lequel trône l’Acropole, avec la ville d’Athènes à ses pieds, sur le fond de formidables volutes de fumée provenant d’un incendie très violent d’une végétation extrêmement sèche dans la banlieue d’Athènes, par températures caniculaires et un très fort vent ... «Greece is burning, literally, as Athens residents fled their homes on Friday amid wildfires fanned by strong winds and high temperatures burned through woodland around the Greek capital, sending clouds of smoke billowing over the city. Greek PM Tsipras urged calm as more than 80 firefighters with 18 fire engines and three aircraft battled the flames... brings a whole new meaning to the term “firesale”...»
Le terme “firesale” est une expression enflammée du capitalisme marchand et vendant signifiant “brader”, “vendre au rabais”, “solder”, etc., avec tout ce que cela implique de nos mœurs et coutumes... Ajoutez-le bien entendu à la symbolique de l’incendie, là et maintenant, à la vision de la sublime Acropole sur le fond de l’incendie furieux, au destin actuel de la Grèce, et jusques et y compris à la thèse du Choix du feu que notre civilisation devenue contre-civilisation a fait à partir du “déchaînement de la Matière” (voir notamment le 21 novembre 2013 et le 1er décembre 2013). Rarement événement et spectacle terribles ont mieux symbolisé, en un court instant et en un incident somme toute coutumier dans ce pays chaud de la Méditerranée, les composants essentiels, des plus anciennes origines au présent le plus pressant, de ce qui s’avère désormais la plus catastrophique aventure humaine de l’histoire du monde. Il y avait pourtant l’Acropole au départ... Il y a comme un rappel sinistre et terrible de ce que nous avons fait, et de l’Acropole mangée par la pollution, et de l'Acropole à vendre, et de notre destin.
(Sputnik.News du 17 juillet 2015 donne les dernières nouvelles de l’incendie, ou plutôt des incendies en Grèce. S’il est le plus impressionnant du point de vue visuel et surtout du point de vue symbolique, et certainement aussi pour la psychologie des Grecs, l’incendie d’Athènes semble pour l’instant le moins grave. Il y a surtout un incendie de forêt très puissant dans le Sud de la péninsule du Péloponnèse. La Grèce a demandé la solidarité et l’aide de la France et de l’Italie. Elle l’aura certainement, à moins que le ministre allemand Schäuble estime qu’on met là en péril sa “Grande Politique” allemande d’austérité. Mais il ne faut pas désespérer, Schäuble est un humaniste puisque démocrate dit-on, et puis notre président-poire saura imposer sa volonté, comme il l’a déjà fait maintes fois.)

Mis en ligne le 17 juillet 2015 à 18H08 Dedefensa.org : 25 siècles de civilisation brûlent

vendredi 17 juillet 2015

La capitulation de la Grèce: Un retour à 1919, ou 1905?


Avec le vote par le parlement grec,  tôt jeudi matin , à accepter les dures conditions exigées par les créanciers du pays, le débat sur ​​la façon dont nous sommes arrivés à ce point est sûr d'intensifier. Dans un post plus tôt dans la semaine, lorsque le Premier ministre Alexis Tsipras premier a accepté de l'affaire, Larry Elliott, le  gardien " de l'éditeur de l'économie,  pointé du doigt  au gouvernement Syriza de Tsipras, en disant, "les Grecs vont se demander aujourd'hui ce qui a été le point du dernier mois du théâtre diplomatique: les réunions interminables, la rhétorique violente, les débrayages, et l'appel du référendum. La réponse est moins que rien. Des dommages incalculables a été causé à l'économie grecque pour aucune raison que ce soit ".
Ce jugement est sévère. Mais Elliott ne faisait que refléter ce que certains des critiques de Tsipras à l'intérieur de la Grèce, sur la gauche ainsi que sur la droite, ont été dit. Cette fois, l'année dernière, l'économie gâchée du pays jouissait d'une reprise modeste, et son ancien Premier ministre, Antonis Samaras, a parlé du pays d'abandonner son plan de sauvetage existant, financé par la troïka de la Banque centrale européenne, la Commission européenne, et de la Fonds monétaire international, et la recherche de financement sur ​​les marchés privés à la place. Maintenant, près de six mois dans la règle de Syriza, l'économie est dans une autre récession profonde. Une  évaluation  publié la semaine dernière par la Commission européenne affirme que le PIB de la Grèce va diminuer entre deux et quatre pour cent cette année, et que la croissance positif ne reviendra pas avant 2017. Avec baisse des recettes fiscales et l'élargissement du déficit budgétaire, le gouvernement grec désespérément besoin de plus de crédit pour rester à flot, peut-être € 75000000000 entre maintenant et 2018, selon l'évaluation de la CE. Les banques du pays sont sur ​​le bord de l'effondrement, et, même en supposant une situation d'urgence financement finalisation de cet accord dans les prochains jours, les contrôles de capitaux peuvent avoir besoin pour rester en place pendant des mois, voire des années, pour empêcher les Grecs de se déplacer leurs économies à l'étranger.
Et tout cela, pour quoi? Il ya deux semaines, les Grecs ont voté contre une offre de les créanciers du pays, dans la conviction que ce serait maintenir l'économie coincé dans le piège causés par les politiques d'austérité de la troïka; avec ce nouvel accord, le pays a accepté un paquet qui est tout aussi, voire plus, sévère.Yanis Varoufakis, l'ancien ministre des Finances grec, qui a démissionné après le référendum, était l'un des plus de trente parlementaires Syriza à voter contre la transaction. Avant le vote a été prise, il  décrit  les mesures convenues à Bruxelles le week-end comme "un nouveau traité de Versailles" -un référence à la paix carthaginoise que les ennemis de l'Allemagne imposées après la Première Guerre mondiale.
Mettant de côté la vérité inconfortable que Varoufakis était un architecte de la stratégie de négociation qui a conduit la Grèce à ce stade, son analogie historique est utile d'examiner. Cela ne veut pas parce qu'il est un chantier de fouilles sur les Allemands, qui ont eu une telle influence démesurée à imposer des mesures d'austérité sur la Grèce, mais parce qu'il fournit un exemple d'un accord réaliste entre un Etat souverain et ses créanciers-un qui a dû être modifié à plusieurs reprises et finalement, mis au rebut.
Après la fin de la Première Guerre mondiale, la France et les autres puissances victorieuses ont exigé environ douze milliards et demi de dollars de réparations, ce qui était un peu plus que le PIB de l'Allemagne à l'époque. Depuis que l'Allemagne ne pouvait manifestement pas payer cette somme en une seule fois, les Alliés ont demandé des paiements annuels de cinq cents millions de dollars par an, soit environ quatre pour cent du PIB en 1923, après que l'Allemagne a pris du retard sur ses paiements, les Alliés ont occupé la Ruhr , mais cela n'a pas améliorer les choses. L'année prochaine, et de nouveau en 1928, dans le cadre du plan Dawes et le plan Young, les dettes du pays ont été révisées et étendu, mais cela n'a pas fonctionné non plus. Finalement, en 1932, la plupart des réparations ont été annulés. (D'ici là, tragiquement, Adolf Hitler était qu'à quelques mois d'être invité à former un gouvernement.)
Actuellement, le montant des dettes de la Grèce à environ cent soixante-quinze pour cent de son PIB, et, contrairement à l'Allemagne de Weimar, il n'a pas les industries d'exportation puissantes qui pourrait théoriquement générer des fonds pour les payer. À l'avenir, il ya peu de doute que certaines des obligations de la Grèce, qui ont déjà été révisées une fois, en 2012, devra être écrit. Deux fois dans les deux dernières semaines, le Fonds monétaire international a dit autant, et même, Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, semble d'accord. De l'avis de M. Schäuble, cependant, qu'il  a pris publique  jeudi, ces radiations violent les règles et l'esprit de la zone euro et donc, dit-il, de quitter la zone de la monnaie et la négociation d'un nouvel accord de la dette de l'extérieur "serait peut-être la meilleure façon pour la Grèce ".
Il est maintenant clair que manifestement Schäuble et beaucoup de ses compatriotes aimeraient se débarrasser de leurs voisins du sud embêtants, laissant incontesté de la vision allemande de la zone euro comme un étalon-or des temps modernes. Les Grecs, cependant, ont aucune intention de quitter, et se trouve dans celui-ci une lueur d'espoir. Pour l'ensemble de leurs demi-tours et les échecs, Tspiras, Varoufakis, et leurs collègues ont réussi à mettre en évidence l'illogisme des politiques d'austérité sans fin, et ils ont également réussi à mettre la restructuration de la dette sur la table. (Jeudi, Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne, est devenu le dernier expert pour dire que l'allégement de la dette est nécessaire .) Pour ceux qui ont vu les cinq derniers mois, non seulement un différend sur les finances d'un petit pays, mais que partie d'une beaucoup plus grande bataille de l'avenir de l'Europe, ce sont des développements importants. Et ils auront une incidence non seulement la Grèce, mais d'autres autres pays lourdement endettés, comme l'Irlande, le Portugal, l'Italie et la France.
De ce point de vue, l'accord de cette semaine avec les créanciers est pas la fin: il est le début d'un mouvement pour arracher l'Europe loin de la technocratie, la déflation de la dette, et l'orthodoxie budgétaire teutonique. Telle était la vision que Varoufakis parlé dans un discours qu'il a prononcé à Berlin le mois dernier, quand il a appelé à la fin au cercle vicieux de l'austérité et de la dépression et pour une nouvelle Europe. Et il est la vision qui motive Tsipras et d'autres membres de Syriza. «Les néolibéraux ont eu la haute main sur l'Europe depuis trente ans et nous voulons nous éloigner de cette, dans la forme comme le fond," Dimitris Tzanakopoulos, le chef de Tsipras du personnel, a déclaré Robert Misik, un journaliste autrichien, qui vient de publier un long morceau de la Grèce sur  l'Europe sociale . "Ce sont des mécanismes politiques qui, à la fin, privent de leurs droits des nations entières, et vous ne pouvez pas les changer tous dans les quatre mois."
Dans la tradition intellectuelle marxiste, à partir de laquelle de nombreux membres dirigeants de Syriza grêle, le progrès est progressif. Pour renverser l'ordre existant, vous devez d'abord mobiliser les masses en dépouillant le voile démocratique et montrant le fonctionnement réel du système: alors seulement, les "conditions objectives" être venu pour un changement révolutionnaire.Tsipras et Syriza ne créent pas les conditions du changement. Mais en apportant la Grèce au bord, et de démontrer que ses créanciers étaient prêts à voir l'effondrement si elle ne boucle à leurs demandes, ils ne, sans doute, réussissent à montrer jusqu'à la zone euro dans une camisole de force déflationniste dominée par les créanciers. Et ils l'ont fait avec tout le monde regarde. "Il faut savoir qui est l'ennemi, afin de lutter contre l'ennemi," Alex Andreou, un blogueur grec qui est sympathique à Tsipras,  a écrit la semaine dernière . "Syriza a réalisé cela. Maintenant, il est à vous, en Espagne. Prenons ce que nous avons appris et l'appliquer à bon escient ".
Selon cette analyse, la reddition de Syriza était pas forcément un caractère infamant. Comme Lénine l'a commenté de la révolution manquée de 1905 en Russie, il a été un refuge pour une nouvelle attaque, qui a finalement été couronnée de succès. «Je ne vais pas édulcorer cela et le faire passer pour un succès," Tsipras  a dit  au parlement mercredi, avant le vote, en reconnaissant que les réductions de dépenses et des hausses d'impôts contenues dans l'accord porteraient un nouveau coup à la grecque économie. Cependant, cela n'a pas l'histoire complète, Tsipras a insisté. «Nous avons laissé un héritage de la dignité et de la démocratie en Europe», at-il dit. "Ce combat va porter ses fruits."
Seul le temps dira si cela était un vœu pieux.