François Hollande en Algérie
Les journalistes algériens sont plus clairvoyants et mieux informés - plus honnêtes aussi - que les médias français
Très intéressant.
Le jugement intéressant de journalistes algériens vis-à-vis de "Moi président",venu promouvoir sa prochaine campagne présidentielle en Algérie, ce dont ils n'ont pas été dupes...
Avec des trémolos dans la voix pour regretter cette colonisation dont ils n'exigent plus la moindre repentance.
Vengeance de l'Histoire torturée par la pensée unique et nouveau camouflet pour la France.
Monsieur HOLLANDE a qualifié la "colonisation" de système injuste....
Monsieur Slimane Bentoucha Journaliste algérien lui répond....
la presse algérienne et les partis politiques, à l’exception du FLN de M. Bouteflika, de sa famille et de ses « copains », ne sont pas tendres sur la visite éclair de François Hollande qui,
en fait, s’est fait le porte parole de l’aphasique Président algérien, qui n’a même pas pu se montrer à ses côtés lors de la conférence.
Le quotidien « Le Matin » titre même à la Une « Merci pour ce moment », se référant au livre de Valérie Trierweiler.
Il va même jusqu’à accuser Hollande de tromperie, lorsqu’il annonce que les pourparlers sont avancés pour l’implantation d’une usine Peugeot/Citroën, alors qu’en réalité ce grand projet se dirige plutôt vers les voisins marocains en 2019, pour un million de dollars. Et l’Algérie devra se satisfaire d’un lot de consolation, comme la modeste usine Renault construite dans la hâte près d’Oran. (Et il ne se trompe pas : l’usine Peugeot/Citroen sera bien construite au Maroc, avec une prévision de 90.000 véhicules/an).
« Merci pour ce moment », Monsieur le Président, les Algériens se souviendront de vous, de vos assurances sans retenues et de votre séquence d’anthologie politique comme ils se souviennent d’un autre président socialiste, François Mitterrand.
« François Hollande ne nous aime pas. C’était du grand « foutage de gueule ».
Dans ce même quotidien, sous la signature d’Ahcène Béttahar on peut lire : « François Hollande ne nous aime pas. C’était du grand « foutage de gueule » et une offense singulière à l’endroit des chefs d’état lucides qu’il cotoie ».
Kacem Madani : «Nous savions le jeu politique pervers mais là il est quasi burlesque. Dieu que tout cela est pathétique».
Yacine K. : «Le président a été très occupé à nous vendre un président algérien brillant à le rendre jaloux. De mémoire d’algérien, jamais un président français n’a osé une telle extravagance et en public qui plus est.»
La colonisation nous a laissé un patrimoine inestimable que nous n’avons malheureusement pas su conserver, soit par ignorance, soit par bêtise.
Toujours dans Le Matin, Slimane Bentoucha remet les pendules à l’heure sur la repentance réclamée à corps et à cris par certains algériens et quelques pieds-rouges et métropolitains qui haïssent la France au point de la mépriser :
« Il est certain que celui qui a vu deux choses peut choisir plus facilement que celui qui n’a pas de choix.
C’est pourquoi une bonne partie des algériens qui ont connu les années fastes de l’Algérie est unanime à dire qu’avant les jours étaient meilleurs que ceux qu’ils vivent actuellement et ceux à venir.
En partant, la colonisation nous a laissé un patrimoine inestimable que nous n’avons malheureusement pas su conserver, soit par ignorance, soit par bêtise.
Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil sur les villas et les immeubles encore visibles pour constater les dégats.
Ces belles constructions, entourées de grillages et de roses, bien peintes, avec des entrées magnifiques. Les rues paisibles et ombragées, bordées de grands arbres, avec de l’eau fraîche, les salles de cinéma, les stades de foot, de volley, les courts de tennis, les piscines, etc.
Après le départ des colons nous n’avons pas su garder ce patrimoine dans l’état où ils nous l’ont laissé.
Finalement c’est nous les perdants en voyant nos villes et villages en 2015, avec la saleté partout.
Tout le monde se dit musulman, tout le monde s’accorde à dire que la propreté fait partie de la foi et nos mosquées sont pleines, mais une fois dehors on devient des êtres inqualifiables.
Est-ce que nos villes et nos villages ressemblent à ceux des années 1960 ? Est-ce que les gens sont heureux d’y vivre ?
La plupart de nos enfants n’ont pour seule distraction que les rues.
Les « maisons de jeunes » ne reçoivent que les garçons.
Comme si le mot « jeune » leur était uniquement réservé et qu’il est préférable de ne pas parler des femmes, elles n’ont pas le droit aux loisirs.
Avant on ne s’ennuyait jamais dans nos villes et nos villages. Aujourd’hui il ne reste rien de tout cela, sauf des souvenirs qui nous font tant souffrir et cette nostalgie qui nous détruit…Dommage ! »
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