vendredi 9 mars 2012

Les nouvelles obligations décotées de la Grèce déja en sursis sur les marchés



La valeur des obligations grecques à 1 an pouvait légitimement laisser à penser que la Grèce ne serait pas en mesure de réussir son échange de titre (PSI). Or, l'opération a été couronnée de succés. La Grèce est bien en train de faire défaut , mais dans l'ordre. 


La version officielle est que les titres que la Grèce échange avec ses créanciers vont subir une décote de 75% par rapport à leur valeur faciale. Sauf que la valeur faciale de ces obligations ne reflète plus rien, les marchés les ayant déja fortement dévalorisées. 
En réalité, la Grèce offre actuellement à l’échange des titres à 30 ans d’un pays surendetté et en pleine récession qui risque très fortement de faire faillitte une seconde fois dans les mois ou les années à venir.
La décote de 54% (ou 75% de Valeur Actuelle Nette) dont on parle tout le temps s’appuie sur l’idée que les nouvelles obligations coteraient réellement à leur valeur faciale. 


Mais, vu la situation actuelle, il n’y a aucune raison de penser qu’elles ne subiront pas – dès le lendemain de leur introduction sur le marché – une décote similaire à celle des obligations actuelles, c’est-à-dire une perte immédiate de 80% de leur valeur faciale.
La décote réelle pour les possesseurs d’obligations grecques serait donc de finalement de l’ordre de 95%.