Vladimir Poutine, le 18 mars 2021 Considérations autour du « tueur »
• Signe de l'importance de la communication, un seul mot marmonné plus que prononcé doit être considéré comme significatif du climat fou des relations internationales, et de l'absence de relations réelles entre les USA et la Russie.
• Au constat, suggéré à Biden plutôt que dit par lui, que Poutine est « un tueur », le dit-Poutine répond par des plaisanteries de circonstances : « Je lui dirais : “Portez-vous bien !” Je lui souhaite une bonne santé. Je le dis sans ironie, sans blague... [...] ...je me souviens dans l'enfance, lorsqu'on se disputait dans la cour, on disait : “C'est celui qui dit qui l'est” »
• La légèreté de la réplique contraste avec la gravité de la décision prise par Moscou dès que Biden eût prononcé son jugement expéditif : rappel de l'ambassadeur russe à Washington “pour consultation”, une mesure extrêmement rare dans l'histoire de la diplomatie russe.
• On peut évidemment gloser tant que l'on veut sur les raisons ou les influences qui ont poussé Biden à cette extrémité ; on peut aussi gloser sur l'humour de Poutine.
• Ni ceci, ni cela n'empêchent le constat de l'inéluctabilité de l'extension de la Grande Crise.
18 mars 2021 – On a fait en général assez peu de cas de la véritable réaction russe à l'intervention de Joe Biden concernant Poutine. L'essentiel de cette réaction, suivant l'affirmation de Biden selon laquelle, oui, Poutine est« un tueur », se trouve évidemment dans le rappel “pour consultation” de l'ambassadeur russe à Washington.
(On doit signaler en aparté et en dernière minute qu'il y a aussi quelques réactions directes, cet après-midi, de Poutine. Elles sont dites sur le mode de la plaisanterie et on les tiendra pour un ornement de circonstance même si elles ne sont pas sans intérêt. Elles ont pour but de montrer le calme et l'humour tranquille du président russe : « Qu'est-ce que je lui répondrais ? Je lui dirais : “Portez-vous bien !” Je lui souhaite une bonne santé. Je le dis sans ironie, sans blague »... Ou bien encore : « Vous savez, je me souviens dans l'enfance, lorsqu'on se disputait dans la cour, on disait : “C'est celui qui dit qui l'est”. Et ce n'est pas par hasard, ce n'est pas simplement une expression utilisée par les enfants ou une blague... [...] Le sens psychologique est très profond : nous voyons toujours dans autrui les qualités qui nous sont propres »)
Mais revenons au “dur” de l'incident : cette décision de rappel de l'ambassadeur prise à Moscou, certainement après avoir été soigneusement pesée (après plus d'une demi-journée par rapport aux faits, compte tenu du décalage horaire), est présentée avec la plus grande retenue par les Russes, comme à leur habitude. Ainsi le montrent les termes employés par RT-France :
« Suite à la polémique déclenchée par les propos de Joe Biden, la Russie a annoncé mercredi avoir rappelé son ambassadeur aux USA pour consultations, tout en assurant vouloir éviter une “dégradation irréversible” des relations avec Washington, qui traversent des turbulences depuis des années.
» Selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères, l'ambassadeur Anatoli Antonov a été prié de se rendre à Moscou “pour des consultations afin d'analyser ce qu'il faut faire et où aller en ce qui concerne les relations avec les Etats-Unis”. »
Par ailleurs, et comme complément qui n'est pas sans intérêt, il y a la longue réaction du président de la Douma Viatcheslav Volodine sur Telegram qu'on peut prendre dans ce cas comme la réaction effective de la direction russe, – Poutine ne s'étant exprimé que de la façon symbolique et aimable que l'on a vue, un peu comme l'on parle à un enfant dissipé.
Volodine résume ce qu'il pense des déclarations de Biden, où l'hypothèse pathologique n'est pas si loin : « C'est de l'hystérie due à de l'impuissance. Poutine est notre président et une attaque contre lui, c'est une attaque contre notre pays. Avec ses déclarations, Biden a insulté les citoyens de notre pays. »
On conviendra que ces mots relèvent de l'évidence. Le reste du message de Volodine présente une appréciation plus profonde où, d'une façon assez curieuse et remarquable, il renverse la narrative dont tout le bloc-BAO se repaît depuis l'arrivée de Biden à la Maison-Blanche, selon laquelle cet événement marque un “retour à la normale”. Dans son analyse, c'est le contraire : Biden, avec son comportement “incohérent”, constitue la vraie rupture avec la “normale” de la coresponsabilité des deux puissances nucléaires USA et Russie établie depuis trois-quarts de siècle ; Volodine cite même Trump d'une façon appuyée, comme figurant dans la continuité de cette coresponsabilité (Trump, « ...dont la rhétorique, malgré ses décisions en matière des sanctions, était à la hauteur d'un chef d'Etat ») :
« Au cours de leur histoire, les États-Unis ont connu des présidents différents. Roosevelt, qui, même en rejetant l'idéologie communiste et qualifiant Staline de tyran, entretenait des relations et évaluait la situation de manière objective. Il se rendait compte de sa responsabilité devant son peuple et le monde entier alors qu'il s'agissait des années les plus difficiles. Kennedy, qui, avec Khrouchtchev, a pris la seule bonne décision pour résoudre la crise des missiles de Cuba. Nixon, qui a compris que la course aux armements ne mènerait à rien de bon et a en fin de compte opté pour la politique de détente. Bush, qui craignait l'effondrement de l'Union soviétique en raison d'une éventuelle propagation des armes nucléaires. Trump, dont la rhétorique, malgré ses décisions en matière des sanctions, était à la hauteur d'un chef d'Etat. La déclaration faite aujourd'hui par Biden est incohérente. Le président d'un pays qui se présente comme porteur des principes démocratiques et de la morale ne peut pas se comporter d'une telle manière. Personne n'a le droit de parler de cette façon de notre chef d'Etat. »
D'une façon générale, dans cette passe d'armes qui n'en est pas une puisque Biden est complètement hors-concours, on s'attache justement au comportement de Biden. Le problème se trouve dans l'alternative qu'il y a deux façons de juger ce comportement : en en faisant une manifestation de son état de santé dégradée, ou bien en en faisant une posture politique de Biden se servant de Poutine pour affirmer une position de force et d'autorité. C'est le second terme que choisit Scott Ritter qui conclut son texte sur RT.com par une condamnation du “comportement politique” de Biden, qu'il juge complètement contre-productif.
« ...Biden ne connaît pas du tout Poutine. S'il le connaissait, il saurait que la dernière chose qui pourrait faire réfléchir le dirigeant russe est la posture fantaisiste de dur à cuire d'un président de type gériatrique. Il ne fait guère de doute que l'administration Biden imposera des sanctions supplémentaires contre la Russie dans les jours et les semaines à venir, en citant le rapport [des services de renseignement sur les élections présidentielles de 2020] comme justification. Il ne fait également aucun doute que ces sanctions n'auront aucun impact sur les politiques et les pratiques du gouvernement russe. Mais là n'est pas la question. Biden n'est pas en train de faire jouer ses muscles puissants pour l'édification de Poutine. Son public est le peuple américain et fait partie intégrante d'une campagne coordonnée destinée à faire passer son mantra “America is back”.
» Le fait que la posture de Biden ne soit que du vent sans la moindre substance n'a rien à voir avec le sujet. Ses paroles et son visage seront diffusés dans toute l'étendue de l'establishment médiatique américain, contribuant à cimenter comme un fait un autre chapitre de l'œuvre de fiction en cours qui définit le nouveau super-héros des États-Unis, Joe Biden. Ce serait comique si les conséquences potentielles des actions de Biden n'étaient pas si graves. Dans un monde où les armes nucléaires russes et américaines sont à deux doigts de mettre fin à la vie telle que nous la connaissons, jouer les gros bras n'est peut-être pas la meilleure solution. »
Ritter cite dans son texte un rapport des services de renseignement US qui, selon celui qui le lit, dénonce une ingérence étrangère (russe) dans l'élection de 2020 ou affirme qu'il n'y a pas eu d'ingérence étrangère (russe) dans l'élection de 2020. Qu'importe, n'est-ce pas, alors que nous sommes épuisés de cette valse de montages, mensonges, simulacres & masques en tous genres... Bref, Chacun se fera son idée s'il le veut et s'il le peut ; on pourra également, et cela semble être notre cas, observer qu'il y a peu sinon aucun intérêt à chercher quelque enseignement à cet égard, ni renseignement d'ailleurs, de toutes les façons propres à être instantanément déformées dans cette démarche tortueuse et saccadée à force de faux-semblants et de simulacres de lecture. Le renseignement US, depuis 2016 et déjà avec un lourd passé, c'est un peu comme la chasse au virus de la Covid avec ses multiples variants, par des ‘sachants' professoraux et sûrs d'eux-mêmes, nous assénant leurs arguments irrésistibles.
De toutes les façons, il est d'usage courant dans le cercle du bloc-BAO, depuis 2008 (guerre de Géorgie) et plus encore depuis 2014 (Ukraine), de traiter Poutine de nombre de noms d'oiseaux et insultants sans la moindre vergogne, et avec d'autant plus d'impudence et d'emphase que ces accusations ont d'abord pour objet, sinon unique objet, de dédouaner les dirigeants occidentaux entre eux, de leurs si nombreuses turpitudes, agressions illégales, communication-simulacre. Le seul qui se soit insurgé contre cette pratique, et justement à propos de l'emploi du mot “tueur” pour le cas Poutine, c'est justement Trump avec un bon sens décapant, comme le rappelle Ritter :
« L'ancien président Donald Trump aimait se vanter de la fermeté dont il faisait preuve à l'égard de la Russie. “Il n'y a jamais eu de président aussi dur envers la Russie que je l'ai été”, affirmait-il en 2018. Il n'avait pas tort, – selon Daniel Vajdich, analyste senior de l'Atlantic Council, pour qui l'administration Trump a été “beaucoup plus dure envers la Russie que n'importe quelle autre de l'après-guerre froide.” Cependant, malgré la dureté de sa politique, Trump n'était pas opposé à l'amélioration des relations entre les deux puissances, proclamant publiquement que “ce serait une réalisation politique et stratégique formidable si nous pouvions nous entendre avec la Russie.”
» Quant à sa relation avec le président russe Vladimir Poutine, Trump a affirmé “ J'aime Poutine, et il m'aime.” Marina Gross, l'interprète du département d'État qui a travaillé sur de nombreux appels téléphoniques entre Trump et Poutine, aurait déclaré qu'“écouter leurs conversations donnait souvent l'impression d'écouter à la dérobée deux amis qui discutent dans un bar”. Trump s'était fameusement emporté contre Bill O'Reilly, de la chaîne Fox, qui avait dit du président russe : “Poutine est un tueur”. Trump avait répondu : “Il y a beaucoup de tueurs un peu partout. Nous-mêmes avons beaucoup de tueurs. Dites, vous pensez que notre pays est si innocent que cela ?” »
Là où nous tendons à diverger de Ritter, c'est dans la description qu'il donne de la tactique de Biden pour paraître un dur vis-à-vis de Poutine, “a tough guy”, et gagner ainsi en popularité auprès du public. Dans l'état où il se trouve, il nous semble que Biden est absolument incapable de quelque tactique que ce soit. Par contre, certes, il est très probable qu'il existe dans les cercles qui l'entourent et le maintiennent à peu près debout, une consigne générale dans ce sens d'une image d'un Biden dur dans l'anti-poutinisme. Ce n'est pas pour rien que Biden dit ce qu'il dit sur Poutine à l'invitation d'une question de son intervieweur.
L'affirmation marmonnée de Biden est simplement une confirmation (« ... hmmm, I do ») en réponse à la question du journaliste Georges Stephanopoulos de ABC, qui s'enquiert de savoir si Poutine est bien « a killer ». Cela fait un peu un démarquage contradictoire de la séquence O'Reilly-Trump, où Biden est censé répondre comme on lui a dit, étant ainsi un “bon” en plus d'un “dur” (“tough guy”, donc “good guy”). Stephanopoulos est l'ancien conseiller en communication du président Clinton, et donc complètement partie prenante des manœuvres de guidage de la marionnette Biden dans le sens qu'il faut. Extension du domaine de la crise...
Par conséquent, c'est vrai, nous ne tenons pas pour très important cette saillie du gérontocrate à l'encontre de Poutine, pour ce qui concerne la position et le destin du président Biden lui-même. Par contre, c'est la réaction des Russes qui nous intéresse.
A cet égard, il faut répéter combien le commentaire de Volodine est intéressant ; les mots qu'il emploie ne sont pas politiques mais bien “sanitaires” comme l'on dit aujourd'hui, pathologiques et ressortant d'une psychologie malade ; malade comme l'est Biden, mais en fait malade comme l'est le pouvoir de l'américanisme, malade comme l'est l'Amérique elle-même : hystérie, impuissance, incohérence (« C'est de l'hystérie due à de l'impuissance. [...] La déclaration faite aujourd'hui par Biden est incohérente »).
Certes, les Russes ont pris l'habitude de cette instabilité pathologique de la psychologie de l'américanisme (au moins depuis le début 2012, selon le docteur en psychiatrie Lavrov). Mais les choses ont considérablement empiré, jusqu'à cette extraordinaire situation que nous connaissons aujourd'hui, où “le retour à la normale” est indescriptiblement pire que l'“anormalité trumpiste”. Et cette fois, – mais une fois de plus dira-t-on, qui nous enfonce encore et toujours plus dans la crise, – il semble que les Russes soient sur le point, parce que contraints, de prendre très au sérieux ces choses catastrophiques et insérieuses jusqu'à la bouffonnerie ; car, nous dit Volodine, c'est l'honneur du peuple russe qui est en jeu : « Poutine est notre président et une attaque contre lui, c'est une attaque contre notre pays. Avec ses déclarations, Biden a insulté les citoyens de notre pays. »
Les Russes ont rappelé “pour consultation” l'ambassadeur Anatoli Ivanovitch Antonov, dans un geste diplomatique dont la symbolique a une forte signification de gravité, indiquant qu'il se pourrait bien que l'on ne soit plus très loin de la rupture. Plus encore, cette fois les mots ont une signification : il y a effectivement (à partir du 20 mars, jour de l'arrivée d'Antonov à Moscou) la perspective de “consultations” avec Poutine et Lavrov (et sans doute le ministre de la défense Choïgou ne sera-t-il pas loin). L'on confrontera les opinions et les analyses, et l'on décidera d'une ligne prenant en compte l'aggravation profonde du climat aux USA avec l'arrivée des démocrates et de Biden.
Il y a bien entendu diverses affaires en cours, toutes comme autant de crises, qui illustrent la dégradation des relations entre les USA et la Russie et mettent à rude épreuve les nerfs divers des uns et des autres, et notamment ceux des Russes. Tout s'interpénètre et s'intègre à cet égard, pour accélérer l'aggravation de la situation, comme mue par une dynamique automatique, cette “ structure crisique” qui transforme tous les événements en crise confrontationnelle. Il s'agit par exemple, au même moment où Biden prononce son « ... hmmm, I do », d'un élément nouveau dans la crise gigantesque et infernale de la Covid ; cela devenu aussitôt, effectivement un point de confrontation jugé comme particulièrement scandaleux par les Russes parce qu'il affecte le versant de la lutte contre l'infection qui devrait au contraire voir une union générale face au danger commun.
Il s'agit pour ce cadre de réflexion de la révélation qui tombe à point nommé, de ce fait que le gouvernement US entretien une guerre de communication contre le vaccin russe Spoutnik-V, et cela d'une façon structurelle, presque pavlovienne, puisque l'offensive a commencé sous l'administration Trump. La révélation de la chose est du Washington Post, qui éprouve une réelle satisfaction (puisqu'il s'agit de l'époque Trump) en rapportant, venu d'une lecture attentive d'un document purement bureaucratique que personne ne lit et dont les rédacteurs ignorent évidemment les effets des détails qu'ils tiennent à faire connaître, ceci qui est on ne peut plus officiel : « Profondément enterré dans le rapport annuel austère du département de la santé et des services sociaux, se trouve un aveu surprenant : les responsables de la santé sous l'administration Trump ont travaillé pour convaincre le Brésil de ne pas acheter le vaccin russe Spoutnik-V contre le coronavirus ».
Le qualificatif très hypocrite de “surprenant” dans l'expression “l'aveu surprenant” ne surprendra personne. Venue d'un journal qui ne cesse d'encourager tous les jeux de guerre, de contrainte, de pression, d'ingérence, de chantage politique, de corruption, etc., mais qui reste conduit par sa haine viscérale de Trump, aggravant ainsi les relations USA-Russie, – si l'on peut parler de “relations”, – cette affaire est en soi un signe convaincant de la mécanique crisique générale. Elle illustre, à point nommé par rapport au « ... hmmm, I do » de Biden, la façon quasiment parfaite dont tous les détails de la vie publique concourent, bien au-delà du pire et du plus complexe des complots humains, à rendre sans cesse la crise plus crisique si l'on peut dire, dans un “tourbillon crisique” aux allures cosmiques.
Depuis plusieurs mois, Poutine fait discrètement allusion dans des déclarations publiques à la situation intérieure aux USA, avec le souhait aimable et plein d'une sagesse qu'on jugerait aisément désuète et dépassée, que le désordre y soit maîtrisé. Mais avec ce mot de Biden, même s'il lui a été soufflé qu'importe, le symbolisme acquiert une dimension opérationnelle importante sinon décisive. Pour les Russes, et quoi qu'il en coûte à la politique d'hyper-prudence et de pseudo-attentisme de Poutine, l'intervention de Biden est la marque que le désordre américaniste que l'administration Biden accélère et accroit avec un sens extraordinaire de la productivité, gagne clairement et nettement la politique de sécurité nationale, et précisément les relations avec la Russie.
C'est dans tous les cas, nous semble-t-il, l'analyse des Russes, ou plutôt l'analyse à laquelle sont ou seront très rapidement contraints les Russes. Il est difficile pour un Poutine de subir une attaque qu'il fait qualifier lui-même d'“attaque contre la Russie”, et de ne pas riposter de manière conséquente sur un terme acceptable. Tout, d'ailleurs, dans l'attitude des équipes qui entourent Bident, va dans ce sens, sans le moindre souci des risques, y compris militaires, qu'ils font prendre ainsi à la politique des USA.
De ce point de vue et dans cette hypothèse, le « ... hmmm, I do » de Biden prendrait une importance opérationnelle considérable parce qu'il indiquerait que le désordre américaniste menace désormais directement la Russie par le biais des relations entre les deux pays. On peut ignorer longtemps un porte-avions qui s'attarde un peu trop près des ports russes de la Baltique ou un avion de reconnaissance qui met une aile dans l'espace aérien russe ; mais quoi qu'on en pense, on ne peut ignorer longtemps le « ... hmmm, I do » d'un vieil homme épuisé et sous influence, au bord de l'inconscience avec ses 78 ans et malgré tout, – ou justement, – si parfaitement représentatif de “la plus grande puissance du monde” au destin de laquelle il préside comme la jument de Caligula.
Bientôt, l'humour apaisé et qui se veut apaisant de Poutine, ainsi que ses souvenirs d'enfance, ne suffiront plus.
jeudi 18 mars 2021
http://dlvr.it/Rw4vF4
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire