Bravo à ces Français(es) impliqués, je me désespérais de voir des gens dans la rue, je vous disais que l'hôpital était victime de l'austérité de Bruxelles depuis 10 ans, mais en fait une autre personne d'expérience, m'a dit 30 ans, et une autre personne du secteur de la santé m'a dit 50 ans..., cela fait 50 ans qu'il massacre le secteur de la santé, car il n'avait pas prévu qu'on puisse un jour faire face à une épidémie comme celle du Covid 19, mais je suis désolé, gouverner c'est prévoir, et tous nos dirigeants en suivant aveuglément les directives stupides de Bruxelles ont délibérément tué notre secteur de la santé, et on donc faillit a leur devoir d'anticipation, mettant de ce fait les français(es) en danger. Beaucoup de personnes dans les rues de Toulouse pour défendre la santé. • © Ayham Khalaf/FTV
A l'appel de plusieurs organisations, près de 5 000 personnes ont manifesté dans les rues de Toulouse, ce samedi 7 novembre, pour demander plus de moyens pour la santé, en pleine deuxième vague de l'épidémie de coronavirus, et dénoncer "des mesures liberticides inutiles". Ils tirent le bilan de huit mois de crise sanitaire. Et il n'est, selon eux, pas bon.
Plusieurs organisations politiques, associatives et syndicales, parmi lesquelles Sud Santé 31, la CGT 31 ou encore le NPA, dénoncent une politique santé basée sur les chiffres depuis plusieurs années : "Depuis 20 ans, ce sont plusieurs dizaines de milliers de lits qui ont été supprimés dans les hôpitaux publics, 8 000 sur les deux dernières années".
Ainsi la crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus est-elle venue mettre à mal un système déjà très fragilisé et l'ouverture de lits en réanimation promis par le gouvernement ne serait en réalité qu'une transformation de lits existants, selon ces acteurs de la santé qui appelaient à manifester ce samedi 7 novembre, dans les rues de Toulouse.
Une manifestation légale, autorisée par la préfecture et qui réunit en ce moment même des centaines de personnes dans les rues de la ville rose. Des manifestants qui protestent contre les mesures de restriction qui ne peuvent exister, disent-ils, quand dans le même temps, aucun moyen supplémentaire n'est alloué aux hôpitaux.
"Je me sens un peu prise au piège", confie Marie, infirimière en salle de réveil au CHU de Purpan à Toulouse. "Ce métier, je l'ai choisi il y a vingt ans et c'était déjà pas spécialement facile. Mais les conditions étaient quand même meilleures, surtout au niveau du management".
« La situation se dégrade. Très fortement depuis une dizaine d'années. Et là , avec cette crise sanitaire, on touche le fond. Les conditions qu'on dénonçait depuis des mois deviennent insupportables. »
Marie, infirmière
Isaure, médecin remplaçant dans plusieurs établissements d'Occitanie, ne dit pas autre chose. "En trois mois, j'ai vu deux services hospitaliers qui fonctionnaient bien être fermés par manque de recrutement de personnel médical et un autre, avant-hier, qui a dû fermer 50 % de ses lits, du midi pour le soir".
« Quand on dit fermeture de lits, c'est un patient qu'on ne peut pas hospitaliser, qu'on ne peut pas prendre en charge de manière correcte. »
Isaure, médecin
Ces moyens, les organisateurs de la manifestation les chiffrent ainsi : ouverture de 100 000 lits supplémentaires, recrutement de 100 000 personnels dans les hôpitaux, 200 000 dans les Ehpad. Seulement voilà , encore faut-il trouver ces personnels manquants. Or, la "durée de vie" d'une infirmière serait aujourd'hui de sept ans.
Enchaînements de contrats précaires, de périodes dâ™essais longues parfois 8 mois, le gouvernement ne devrait pas "sâ™Ã©tonner du fait que les personnels soignants ne répondent pas à ces propositions de contrats de trois mois sous-payés pour gérer lâ™Ã©pidémie de Covid ? Beaucoup lâ™ont fait en mars et nâ™ont eu pour seule réponse que des applaudissements et des promesses de médailles quand ils nâ™ont pas eu à se disputer une prime au mérite. Ils ne le feront pas deux fois", assurent les syndicats hospitaliers.
Source : Francetvinfo.fr
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