Privatisation de la Santé : Philippe Chalmin invente le concept de « radio de confort » (BFM Business)
Avez-vous remarqué comme les langues se délient, ces derniers temps, sur la Sécurité Sociale ?
François Fillon est sorti du bois... et même s'il a dû y retourner momentanément, le « débat » est engagé.
Et, sur les plateaux médias aujourd'hui, il est aujourd'hui de bon ton, en France, de dénoncer l'affreux monopole ou les vestiges socialisés hérités de l'après guerre.
Comme toujours, il faut avancer, et vivre (et mourir) avec son temps.
Allongement de la vie (quel dommage !), compétitivité des entreprises (vivre en meilleure santé nuit donc aux travailleurs) , individualisme supposé des citoyens devenus plus intolérants à la solidarité aveugle des cotisations ou des impôts... (à la rigueur, mais à force de s'entendre dire que chacun est un profiteur...) : le discours est assez classique dorénavant. Un brin lassant même.
C'est sans doute ce qu'à dû se dire Philippe Chalmin, l'autre jour, sur le plateau des Experts (BFM Business) lorsqu'il a souhaité démontrer lui aussi que les français sont des irresponsables en matière de système de santé, en développant un argumentaire plutôt original, tendance « proche du peuple », qui consistait à nous décrire la journée type d'un citoyen disons... moyennement malade.
Ah ! La fameuse « radio de confort » ! Celle dont on aime profiter, quand un trou se libère dans notre emploi du temps, aux frais de la princesse... Vous voyez de quoi on parle...?
Non ? Parce que moi non plus. Philippe Chalmin a dû pour sa part fumer un énorme spliff de confort, pour nous sortir ça.
Et il y a mieux. Notre expert a beaucoup réfléchi à la question : la CMU ne va pas « dans le bon sens », et puis comme il est très en forme, les vieux coûtent trop cher... Et alors, pensons-y ! Est-ce bien nécessaire de continuer à les soigner autant ?
Merci mon gars !
Et merci quand même à Mathilde Lemoine (pourtant loin d'être une gauchiste) de remettre les pendules à l'heure sur la fin.
Car le bon sens libéral évidemment, est celui qui coûte moins cher, et non celui qui rend les existences moins soumises aux aléas pénibles que celles ci traversent... Que les pauvres se responsabilisent, au lieu de toujours profiter ! Et ce n'est pas inénarrable, Jean-Marc Daniel qui vous dira le contraire, prenant l'exemple des hypocondriaques ! (mais où s'arrêteront-ils ?)
Merci François Fillon, ô toi grand briseur de « tabous », et qui permet, par le « courage » de tes propositions, à cette parole originale d'exister sans complexes dans les médias !
On n'est pas sorti des ronces...
Antoine Lamnège
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