East StratCom Task Force, le bras armé de l'UE contre la propagande russe
C'est sûr, c'est vraiment la propagande russe le danger, pas Stuxnet... Et la mainmise des Américains sur presque chaque ordinateur de la planète, qu'il soit industriel (comme ceux dans nos centrales nucléaires) ou comme ceux de notre Armée... Ou personnel, comme ceux de notre population (Informations complémentaires).
Non, ça ce n'est pas un problème au contraire...
Bonne soirée, ; )
f.
L’année 2017 serait l’année de la désinformation russe contre Angela Merkel, selon une source européenne. La parade de l’UE : l’« East StratCom Task Force », une cellule qui a pour mission de repérer les informations trompeuses sur la toile. Portrait d’un outil de riposte très discret.
Angela Merkel serait élue personnalité de l'année par les soldats numériques du Kremlin. C'est ce qu'affirme une source européenne à Bruxelles, cité par l'AFP : la chancelière allemande aurait déjà été l'une des cibles favorites de la « désinformation » orchestrée par la Russie en 2016, campagne qui devrait donc s'intensifier cette année à l'approche de l'élection présidentielle.
C'est l'« East StratCom Task Force », créée sous l'impulsion de la Commission européenne en 2015, qui traquera les informations qualifiées de douteuses sur Internet. Forte d'un palmarès de 2500 histoires mises en ligne et démenties depuis sa création, la task force de l'UE porte bien son nom :
« D'abord, le nom est intéressant, c'est StratCom, "communication stratégique", qui est un des délicats euphémismes que l'on emploie dans les milieux, disons, proches des think tanks américains ou de l'Otan pour désigner la propagande ou la contre-propagande », commente François-Bernard Huyghe, chercheur en Sciences de l'Information à l'IRIS.
Tel un phare faisant la lumière dans les abysses de la désinformation, le groupe de travail est doté d'un site : https://euvsdisinfo.eu/. La dizaine de chercheurs s'appuie sur un réseau de 400 experts, journalistes, officiels, ONG et Think-tanks dans plus de 30 pays, qui leur font remonter les « histoires contredisant des faits publiquement disponibles »…. Mais est-ce que cela suffit vraiment à mettre toutes les données dans le même panier de la désinformation ?
« Il faut démontrer un mensonge délibéré et à utilisation stratégique. Il ne suffit pas de dénoncer une illusion idéologique […], il faut démontrer un faux délibéré, c'est-à-dire que quelqu'un a publié de mauvaise foi une information dont il savait pertinemment qu'elle était fausse ou mieux encore, qu'il l'a fabriqué », poursuit François-Bernard Huyghe.
La « revue de désinformation », suivit par 13.000 abonnés sur Twitter et 11.000 sur Facebook, entend faire jaillir la vérité dans le méandre des « fake news » publiées par et pour le Kremlin. Mais l'impact et la diffusion de ces outils paraissent limités au regard de l'ampleur que semble constituer la menace russe en Europe (aux yeux de l'UE en tout cas), comme le souligne François-Bernard Huyghe :
« Elle ne marque pas énormément l'opinion publique, on ne voit pas grand-chose apparaître dans les médias. Par ailleurs, si c'est pour dire que Sputnik est plutôt prorusse et n'a pas la même représentation du monde que les gens de l'Union européenne, on s'en serait un petit peu doutés ».
Une initiative européenne pour lutter contre les fausses informations, mais qui finit par se dédouaner. Sur son site, l'« East StratCom Task Force » prend soin de préciser que « le contenu du réexamen de la désinformation ne peut pas être considéré comme une position officielle de l'UE », car il repose sur les contributions d'un « réseau de démystification ». Réseau qui, par ailleurs, cherche à croître : de quoi submerger un peu plus de démentis un internaute déjà noyé par les fact checking, décodeurs et autres pages désintox.
« Pendant des années, on a vécu dans l'idée que les intellectuels, les élites, dénonçaient les médias dominants, dénonçaient l'idéologie véhiculée par la publicité, les médias distractifs, dénonçaient le formatage idéologique des gouvernants, et incitaient plutôt les gens à chercher la vérité ou des versions alternatives sur les réseaux sociaux. C'est à peu près le discours qu'on a tenu au moment du printemps arabe. […] Maintenant, c'est l'inverse, j'ai l'impression. Les élites appellent la population à revenir vers ses téléviseurs ou ses kiosques à journaux et à se détourner des médias sociaux qu'on présente comme un lieu où il n'y a que de la désinformation, des rumeurs, etc. »
Le parlement européen veut renforcer la lutte contre les « fausses informations ». Le rapport de la députée européenne Anna Fotyga contre la « propagande des pays tiers » a été adopté en novembre dernier. Le texte, qui stipule que « la propagande hostile contre l'UE et ses États-membres vise à dénaturer la vérité, à provoquer le doute, à diviser l'Union et ses partenaires nord-américains, à paralyser le processus décisionnel et à susciter la peur et l'incertitude parmi les citoyens », n'avait pas fait l'unanimité : 304 voix pour, contre 179 et 208 abstentions. Un score d'autant plus mesuré quand on connaît la force des disciplines de groupe parlementaire au sein du parlement de Strasbourg. Bref, les Européens eux-mêmes ne semblent pas tous convaincus du danger de la « propagande russe ».
Quant à la East StratCom Task Force, soit la cellule de propagande et contre-propagande de l'UE, comme l'expliquait notre expert, à défaut de « fact-checkers » vérifiant leurs démentis, nous sommes bien obligés de leur faire confiance.
Source(s) : Sputniknews.com via Contributeur anonyme
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