PS, LR, FN : la présidentielle version apprentis communiquants
Depuis la campagne des primaires des dits Républilcains, la campagne pour l'élection présidentielle de l'an prochain s'est singulièrement accélérée après le renoncement de François Hollande et le lancement de la campagne des primaires socialistes. Mais ce qui frappe depuis plusieurs semaines, c'est à quel point, aussi maladroitement soient-ils, les différents candidats ne réfléchissent qu'à leur communication.
Combat dérisoire de postures maladroites
En matière d'apprenti communiquant, Valls n'est pas le dernier. Lui qui n'a cessé de diviser son parti, en défendant des positions souvent plus proches de celle de l'ancien président, ose se présenter comme le candidat du rassemblement. Première posture ridicule. Puis, après avoir utilisé l'article 49-3 six fois, il propose sa suppression. Ce faisant, il apparaît pour ce qu'il est, à savoir la version PS de Sarkozy, prêt à dire tout et n'importe quoi pour être élu, au point que cela devient tellement visible que les Français pourrait bien le rejeter. Sa seule chance semble être ses principaux adversaires, entre un Montebourg égocentrique et un Hamon qui a tout de la caricature du politicien.
Il faut dire que les primaires des dits Républicains n'ont été qu'un concours de postures. Bruno Le Maire a cru pouvoir convaincre en se faisant le candidat du renouveau, lui, l'énarque, ancien directeur de cabinet, député, ancien ministre… Alain Juppé voulait faire jeune, souriant, et plaire au centre, voir même à gauche. Le caméléon Sarkozy pensait pouvoir se relancer en se droitisant. Au final, c'est la posture thatchérienne de Fillon qui s'est avérée la plus habile, le plaçant au centre de l'échiquier politique de la droite, d'autant plus qu'elle était sans doute un peu moins artificielle et affichait une forme de cohérence pour celui qui parlait d'un Etat en faillite, à défaut d'être sensée. Mais les retournements de sa position sur l'assurance-maladie démontrent qu'il n'était pas avare de postures lui aussi.
Comme souvent, le FN suit les tendances les plus détestables de l'UMPS : Marine Le Pen, dans un pur exemple de triangulation blairiste, fait campagne pour une « France apaisée », une campagne qui ne parle pas de la France, qui n'a pas besoin de s'apaiser, mais d'elle, de son image et de ses intérêts. Parce que son parti fait peur, les apprentis communiquants du FN parlent d'apaisement : une ficelle un peu grosse… Et son logo de campagne est une rose bleue sans épine, l'UMPS sans les épines ? Bien sûr, la communication est nécessaire en politique, mais quand elle est aussi grossière, auto-centrée, et déconnectée de toute réalité, elle finit par en dire long sur ceux qui y ont recours…
Toutes ces manœuvres communicantes me semblent aussi politiciennes qu'amatrices. Extraordinairement révélatrices de politiques qui ne se soucient plus que de communication, en déconnexion complète du fond, mais aussi d'un amateurisme confondant, tant ces manœuvres sont grossières, alors que la communication réussie doit être discrète et savoir s'effacer.
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