Education : y-a-t-il quelque chose de pourri dans le modèle Finlandais ?
La Finlande est un pays souvent montré en exemple par les partisans des réformes menées par la majorité actuelle (le prolongement de ce qui a été fait, droite comme gauche, ces dernières décennies). Il n'est donc pas inutile de noter que le pays se pose de plus en plus de question sur son modèle. Modèle libertaire contre modèle autoritaire ? Il y a encore quelques années, il y avait un large consensus pour prendre en exemple la Finlande, où « les élèves ont leur mot à dire sur ce qu'ils apprendent et même où : beaucoup pouvant s'allonger contre le mur d'un corridor. Les tests sont rares ». Le principe est de créer un système centré sur les élèves, leur donnant un maximum de liberté ou de pouvoir d'initiative et un minimum de contraintes. Mais les scores PISA ont baissé en 2009 et en 2012 et le gouvernement a annoncé une réforme pour restaurer « la joie et le sens de l'apprentissage », en pariant sur des projets couplant plusieurs disciplines, et un renforcement de l'art et de la musique ! Pas sûr que cela permette de de redresser la performance des élèves en lecture ou de réduire les grandissantes inégalités du système éducatif Finlandais ! Bref, pour redresser une situation qui se dégrade, la Finlande veut faire plus du même, ne remettant pas en cause certains excès de son modèle. Car le succès du pays a bien d'autres raisons, notamment l'excellent statut des professeurs dans le pays, à peine dépassé par les médecins. En outre, dans le monde, un autre modèle, bien plus traditionnel et autoritaire s'impose de plus en plus, soutenu par la réussite dans les tests PISA de certains pays asiatiques dont la conception de l'éducation est à l'opposé de celle de la Finlande. En effet, les écoles privées britanniques et étasuniennes marquent un vrai retour à l'autorité. Cette question du modèle éducatif rejoint la question plus large de l'éducation en Suède, où les parents se demandent de plus en plus s'ils ne produisent pas des petits monstres. Bien sûr, résumer le débat sur l'éducation à une opposition binaire entre des libertaire pseudo-pédagogistes et des traditionnalistes autoritaires ne serait pas productif. Néanmoins, cela doit pousser à se demander s'il n'est pas de plus en plus évident que la logique libertaire individualiste est en faillite. |
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