La crise terminale du chavisme ?
Bien sûr, la crise actuelle a aussi quelque chose à voir avec l'effondrement du prix du pétrole, dans une bien curieuse ironie, où ce sont les marchés occidentaux dénoncés par les chavistes, qui provoquent la chute du chavisme, parce que ce dernier a profité de leurs excès sans prévoir que cela ne durerait pas et qu'il fallait protéger le peuple des hoquets du marché. Aujourd'hui, le président juge la situation « catastrophique » et certains estiment que le pouvoir d'achat a reculé de 35%, poussant 76% de la population dans la pauvreté. Pour compenser l'effondrement du pétrole, le Vénézuela a compensé en créant de la monnaie, mais cela a abouti à une hyperinflation, qui devrait atteindre 720% cette année, appauvrissant la population, malgré une hausse des salaires de 98% en 2015 et déjà 56% cette année.
A cela, s'ajoute une crise politique depuis la victoire de l'opposition aux législatives, à laquelle le président et l'ancienne majorité ont répondu par des manoeuvres autocratiques, entre remise en question de certains élus pour priver la nouvelle majorité de sa majorité qualifiée, ou remplissage du conseil constitutionnel par des affidés. Mais il semblerait que ce ne soit pas suffisant puisque l'opposition a pu déposer aux autorités électorales plus de deux millions de signatures en faveur d'un référendum pour révoquer Nicolas Maduro, ce qui démontre également que le chavisme n'a pas étouffé la démocratie (comme l'ont montré les législatives), malgré des pratiques autocratiques. Cette procédure, complexe, longue, et nécessitant une forte majorité, utilisée une fois, en 2004, contre Hugo Chavez, avait échoué.
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