L'establishment ment à propos du rapport sur le 11 Septembre [New York Post]
Source : New York Post, le 02/05/2016 (un des plus gros journaux américains, 700 000 exemplaires par jour…) Le directeur de la CIA John Brennan | Photo: Getty ImagesAlors que la pression pour la déclassification des 28 pages impliquant les Saoudiens dans le 11-Septembre s’intensifie, l’establishment de Washington serre les rangs autour de nos “amis” saoudiens. Dimanche, le directeur de la CIA, John Brennan, a mis en doute la crédibilité du chapitre de l’enquête du Congrès datant de 2002 sur le 11 Septembre, qui traite du soutien étranger des attaques, chapitre que son patron, malgré les promesses réitérées aux familles des victimes du 11-Septembre, refuse de rendre public. Brennan a dit, lors de l’émission “Meet the Press” [émission de télévision politique américaine sur NBC, NdT], qu’il est “assez perplexe” quant à la campagne bipartisane pour la communication des pages censurées, qui relieraient des représentants du gouvernement saoudien à certains des pirates de l’air via, entre autres preuves, des documents financiers et téléphoniques. Il les rejette comme étant un méli-mélo “d’informations non confirmées et non vérifiées” et “juste une collecte d’informations en provenance des dossiers du FBI.” En fait, une grande partie des informations vient des propres dossiers de Brennan à Langley. On m’a dit que la toute première page du chapitre cite un mémorandum de la CIA en date du 2 août 2002 qui a trouvé “d’incontestables preuves d’un soutien à l’intérieur du gouvernement saoudien au profit de ces terroristes.” Brennan était directeur adjoint de la CIA à cette période.
Les remarques de Brennan font écho à celles des coprésidents de la Commission sur le 11-Septembre, Tom Kean et Lee Hamilton, qui la semaine dernière ont rédigé un article dans USA Today afin également de discréditer les 28 pages et de faire douter de la nécessité de les révéler au public – bien qu’un récent sondage national montre que presque trois quarts des Américains veulent que le gouvernement communique tout ce qu’il sait au sujet du complot. Kean et Hamilton ont suggéré que la commission a “minutieusement” enquêté sur les pistes saoudiennes et finalement innocenté les représentants saoudiens cités. Ils se sont même fait un devoir de suggérer qu’ils avaient disculpé un des principaux représentants saoudiens identifiés dans les 28 pages – Fahad al-Thumairy – alors qu’en réalité les rapports internes de la commission que j’ai obtenus révèlent que les enquêteurs ont conclu que l’ancien membre du consulat saoudien basé à Los Angeles n’avait pas été honnête sur sa relation avec les pirates de l’air. « Seulement un salarié du gouvernement saoudien mentionné dans les 28 pages, Fahad Al-Thumairy, a été impliqué dans notre enquête sur le complot. Il a été employé par le ministère saoudien des Affaires islamiques et était imam d’une mosquée à Los Angeles, » ont-ils écrit. « La précédente commission parlementaire ne l’a pas interrogé ni aucun autre saoudien. Notre équipe l’a vraiment interrogé en Arabie saoudite. C’est aussi ce qu’a fait le FBI. » « Mais, en fin de compte, nous avons reconnu dans notre rapport que nous n’avions ‘trouvé aucune preuve’ qu’il ait aidé les deux futurs pirates de l’air qui sont passés par Los Angeles, » ont-ils ajouté. C’est de l’impunité Les notes internes de la commission sur l’entretien en 2004 avec Thumairy en Arabie saoudite – qui s’est tenu dans un palais royal sous l’œil vigilant de gardes militaires saoudiens – révèlent que le témoin, à plusieurs reprises lors de l’interrogatoire, a dissimulé quelque chose qui a contrarié les enquêteurs, ce qu’ils ont clairement reconnu dans leur rapport non publié. Thumairy a prétendu invraisemblablement qu’il ne connaissait que l’entraîneur présumé des pirates de l’air – l’agent de renseignement saoudien Omar al-Bayoumi – sur des photos diffusées à la télé, malgré les rapports du FBI faisant état d’une grande quantité d’appels téléphoniques entre Thumairy et Bayoumi, tant sur le téléphone portable de Thumairy que sur sa ligne fixe au cours d’une courte période en décembre 1999 – juste avant que les pirates de l’air n’arrivent à Los Angeles. Il a aussi insisté sur le fait qu’il n’y avait jamais rencontré Bayoumi, malgré les témoins oculaires qui ont dit avoir vu les deux hommes se rencontrer plusieurs fois dans une mosquée de Los Angeles contrôlée par le consulat saoudien. Kean et Hamilton ont également affirmé que tous « les membres de la Commission sur le 11-Septembre et le personnel concerné ont eu accès aux 28 pages, » mais au moins une enquêtrice de haut rang a été renvoyée par le directeur de la commission pour avoir demandé l’accès aux 28 pages, bien qu’elle en ait eu l’autorisation et travaillait avec des dirigeants saoudiens. Et Hamilton lui-même a admis l’an dernier dans un entretien qu’il « ne lirait jamais » la section de 28 pages – « Je ne sais pas ce qu’il y a dedans. Personne n’est jamais venu me voir pour me dire que je devais lire ces pages. » L’an dernier, tant Kean que Hamilton ont déclaré qu’ils ont voulu diffuser dans leur totalité toutes les 28 pages, ajoutant qu’ils étaient « gênés qu’elles ne soient pas déclassifiées. » Maintenant, soudainement, ils poussent vers une sortie sélective, voire aucune, et minimisent l’idée il y ait quoi que ce soit d’explosif à découvrir. Ouais, y’a rien à voir ici, les gars, circulez. Source : New York Post, le 02/05/2016 Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source. |
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