Enthoven, Schulz : les contradictions des ayatollahs eurolibéraux sur les migrants
La crise des migrants révèle l'impasse de cette Union Européenne, aussi complexe qu'autoritaire. Mais elle est aussi l'occasion de révéler les contradictions de leurs soutiens, toujours prompts à défendre ces pauvres migrants, du président du parlement européen, Martin Schulz, à Raphaël Enthoven. De la démocratie et de l'égoïsme Dans un Petit Journal aux relents d'une Pravda interrogeant un hiérarque soviétique, ou de média publics Chinois recevant leurs dirigeants, Yann Barthès a laissé Martin Schulz dire à la fois que l'UE est bien sûr démocratique, tout en soutenant, que sur les migrants, la volonté de 6 pays doit pouvoir s'imposer aux 22 autres, sans que le tenancier de Canal Plus ne souligne la contradiction, ou ne l'interroge sur les raisons pour lesquelles il faudrait qu'une politique migratoire unique s'imposer à des pays aussi différents. Encore plus fort, Raphaël Enthoven a consacré une chronique récente à la défense des migrants, soutenant que « le refus de l'autre est une haine de soi ». Mais derrière la formule, le discours de l'éditorialiste libertaire d'Europe 1 révèle des failles colossales et des contradictions. D'abord, il a le culot de nommer « nantis (ceux) qui habitent quelque part et qui ferment leur porte » : quelle indécence d'utiliser le terme de nanti pour qualifier, en partie, les chômeurs ou les personnes en difficulté qui s'interrogent sur le traitement réservé aux migrants illégaux quand l'Etat est toujours plus dur pour eux. Il dit aussi que « cette altérité nous terrifie et alors on interpose l'artifice de l'égoïsme, ou du nationalisame, qui n'est qu'un égoïsme élargi ». Pourtant, il y a quelques mois, en bon ultralibéral, il faisait de l'égoïsme la condition de la prospérité. Il faudrait savoir ! Il ne peut pas prêcher l'égoïsme dans les relations économiques pour après le critiquer quand il concerne les migrants illégaux ! Quelle drôle de conception de la société que de vouloir être égoïste avec les siens et pas avec les étrangers… Les migrants illégaux occupent une place étrange dans le débat public, sanctifiés par les élites globalisées, et une grande partie de la gauche en communion avec le patronat. Au moins, ils révèlent les contradictions et l'indécence d'une partie de nos élites. |
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