Une jeune fille grecque aux couleurs de la Russie |
Tsipras à Moscou, Berlin grommelle-panique
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«Certains hommes politiques allemands, notamment des députés du Bundestag, craignent que la prochaine visite en Russie du premier ministre grec Alexis Tsipras et sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine ne sapent l'unité de l'Union européenne sur la crise ukrainienne. “Le maintien du consensus au sein de l'UE est un élément déterminant pour trouver une solution politique (à la crise, ndlr)”, a notamment déclaré devant les journalistes Gernot Erler, coordinateur du gouvernement fédéral pour la coopération sociétale avec la Russie, l’Asie centrale et les pays du partenariat oriental. [...] ... M. Erler a appelé l'UE à l'unité sur tout ce qui concerne la crise en Ukraine. “L'Union européenne n'aura de l'influence et ne sera prise au sérieux que si elle parle d'une seule voix”, a estimé le responsable, prévenant que Moscou pourrait essayer de diviser l'UE et d'exercer une influence sur des pays tels que la Grèce, la Hongrie et la Bulgarie."
Pour sa part, la députée Gerda Hasselfeldt, qui représente au Bundestag l'Union chrétienne sociale (CSU, conservateur), a déclaré dans une interview à Die Welt que la visite à Moscou du premier ministre grec menaçait la solidarité européenne. “La Grèce fait partie de l'Union européenne. Et l'Union doit faire preuve de cohérence face à la Russie, en parlant d'une seule voix. Le gouvernement grec doit être conscient de toute la gravité de la situation en Europe”, a indiqué Mme Hasselfeldt, ajoutant que M. Tsipras ne devait pas instrumentaliser sa visite à Moscou pour obtenir d'avantage d'argent de la Russie.»
Dans sa grande bataille engagée au sein de l’UE, contre Bruxelles, éventuellement dans un cadre plus vaste, il semble bien que le gouvernement Tsipras ne soit plus perçu comme dominé, acculé à passer sous les fourches caudines de Bruxelles, mais se révèle occuper désormais une bien meilleure position. (Voir l’article de Romaric Godin, de La Tribune, repris parLescrises.fr le 3 avril 2015.) La visite de Tsipras à Moscou contribue très largement à cette situation nouvelle, en l’élargissant notablement, et pas seulement d’un point de vue tactique, – comme les Allemands commencent à la réaliser, de toute urgence.
Mis en ligne le 7 avril 2015 à 06H35
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