En guerre dans toute l'Afrique?
La France craint une contagion du phénomène Boko Aram, une extension des activités de ce groupe vers le Cameroun et le Tchad :
"Le Nigeria n'est certes pas dans notre zone d'influence traditionnelle, mais la zone de fracture est inquiétante", estime un spécialiste du ministère de la Défense.
Rappel Boko Aram s'est déclaré "en guerre" contre la France depuis la mi février 2014. Le triste sort des jeunes filles nigérianes n'est qu'un prétexte opportun pour informer la population occidentale que oui, nous avons un nouvel ennemi!
L'Élysée a donc décidé (ou a été contraint) de prendre la tète du soutien militaire international au Nigeria afin de créer une dynamique positive, y compris avec les Nigérians, confrontés à une violence considérable. Tout en préparant en grand secret une diminution des budgets militaires français. Comprenne qui pourra...
Boko Haram déclare la guerre aux Anti-Balaka pour venger les musulmans
Dans un communiqué rendu public aujourd'hui par le site tchétchène Ummah News, le groupe armé nigérian Boko Haram "promet de venger le sang des musulmans massacrés en Centrafrique" par les milices chrétiennes Anti-Balaka.
Depuis plusieurs semaines, des rumeurs font état d'infiltration d'hommes du groupe Boko Haram en Centrafrique. Le 20 janvier, le mouvement "Révolution et Justice" affirmait également dans un communiqué avoir capturé "deux membres de Boko Haram" qu'ils détiennent, à la suite d'affrontements à Sido sur l’axe Markounda-Bossangoa. Cependant, l'information n'est pas vérifiable.
Dans une interview diffusée aujourd'hui, le Président déchu François Bozizé persiste et refuse de condamner ces miliciens en affirmant que "les anti-balaka sont des patriotes, ils luttent contre l'insécurité". Par ailleurs, ce dernier aurait fait un saut en territoire centrafricain, après avoir été expulsé du Cameroun. Considéré comme le principal soutien des milices Anti-Balaka, Bozizé a été officieusement déclaré "personnae non grata" en France.
En faisant allusion notamment aux Anti-Balaka qu'elle considère comme les "ennemis de la paix", la France a annoncée aujourd'hui qu'ils "seront combattus". De son côté, la MISCA promet un "lourd bilan".
L’Imam de Drancy à Bangui : "évitez que Boko Haram profite de vos divisions"
L’imam de la mosquée de Drancy Hassen Chalghoumi a lancé un appel à l’unité et à la réconciliation à l’endroit des Centrafricains de toute confession avant de les mettre en garde contre le risque de voir des groupes armés comme Boko Haram et Aqmi profiter de leurs divisions pour détruire la RCA.
‘’J'ai peur que ce conflit soit récupéré par des groupuscules armés comme que Boko Haram, Aqmi et d’autres. C’est donc un discours de responsabilité que je leur lance », a confié à la presse l’Imam de la mosquée de Drancy, par ailleurs président de la conférence des Imams de France.
‘’On ne peut pas se permettre ce conflit ni au nom de ni chrétien ni musulman. Cela n’est pas la vérité. Il y a des bandits et surtout des gens qui ont déjà perdu leurs âmes derrière cela », a martelé Hassen Chalgoumi qui effectue depuis mardi une visite de travail de quatre jours en Centrafrique.
Imam Chalghoumi qui s’exprimait, mercredi à Bangui, au sortir d’audience avec le président du conseil national de transition (CNT) Alexandre Ferdinand Nguendet, a réaffirmé son appel à la paix à l’endroit de tous les Centrafricains, soulignant être venu pour surtout demander ‘’à chacun de prendre ses responsabilités » dans la recherche de solution définitive à la crise.
De son côté, Imam Oumar Kobine Layama, président de la communauté islamique centrafricaine (CICA), s’est félicité de la visite de Hassen Chalgoumi qui est accompagné de plusieurs dignitaires musulmans français.
« La venue de ces imams français en Centrafrique est le fruit de notre périple en occident », a-t-il souligné non sans se réjouir que leur plaidoyer en France ait eu des échos favorables pour la RCA.
L’agenda en Centrafrique de cette délégation conduite par l’imam Chalghoumi prévoit une visite de terrain à Yaloké et une série de rencontres avec les autorités de la transition et les leaders religieux centrafricains et autres.
Boko Haram menace le Tchad
L’heure est sérieusement grave pour ne pas verser dans les discours et des pantalonnades, depuis l’intervention du Tchad au nord du Mali, le pays est ciblé comme collabo des occidentaux dans ce qui est perçu comme une forme de néo colonialisme!
Le terrorisme se nourrit des ressentiments des personnes qui se sentent exclus de la société, si les gouvernants refusent de partager équitablement les richesses de notre pays, d’offrir des emplois à tous et d’asseoir une véritable justice pour tous les citoyens, alors Boko Haram aura le Tchad comme terreau fertile pour ses ambitions nuisibles.
sources:
L’Imam de Drancy aux Centrafricains : "évitez que Boko Haram profite de vos divisions " - centrafrique-presse
Centrafrique : Boko Haram déclare la guerre aux Anti-Balaka "pour venger les musulmans"
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