NSA et équilibre entre vie privée et la sécurité nationale, le Général Michael Hayden , ancien directeur de la NSA, a déclaré que des gens ont été tués grâce aux métadonnées.
Les documents fournis par Edward Snowden l'employé de Booz-Allen-Hamilton et publiés dans le Guardian et le Washington Post début juin montrent l'étendue de la collaboration forcée dont a bénéficié la NSA. Une injonction secrète de la FISA lui assure en effet l'accès aux données de Microsoft, Facebook, Google mais également de l'opérateur téléphonique Verizon.
Cette affaire nous rappelle que de nombreux sujets cruciaux sont restés dans les cartons. La proposition de réforme de protection des données, pourtant saluée outre-atlantique, de la commissaire européenne Viviane Reding n'a reçu que peu d'écho. Le chapitre protection des données personnelles de la loi numérique, une promesse de campagne de François Hollande, a subit le même sort et a été reportée à 2014. Ce débat est pourtant nécessaire. La loi actuelle date de 1995, une époque à laquelle moins de 1 % des foyers français avait accès à Internet et 3 % à un téléphone portable.
La question de la collecte des méta-données doit être posée ainsi que celle de leurs accès par le citoyen. Ces méta-données sont les traces que nous laissons derrière en téléphonant, surfant sur le web ou en utilisant notre carte bleue. Par exemple, des méta-données téléphoniques ressembleraient à une facture très détaillée : appels ou texto reçu, date et heure ainsi que l'antenne GSM à laquelle vous étiez connecté. Les technologies de collecte et de traitement de l'information ont connu une évolution exponentielle au cours de ces dix dernières années. Il est par exemple possible d'analyser des données comme les 183 millions de texto envoyés en France en 2012 à très bas coûts. Ces évolutions doivent être prises en compte afin de protéger efficacement la vie privée et le consommateur.
Il est temps de parler des métadonnées
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