samedi 26 avril 2014

Si Poutine veut l'Ukraine, l'OTAN ne l'empêchera pas!


Matt Gurney nationalpost  Apr 25 2:40 PM  @mattgurney

Il y a eu moment effrayant en Ukraine plus tôt cette semaine. Les paramilitaires et l'infanterie de l'armée effectuaient des opérations «anti-terroristes» contre les forces pro-russes en Ukraine orientale. 

Des barricades ont été brisées et des coups échangés. Des victimes ont été signalées - peut-être jusqu'à cinq pro-Russes tués (il ya une certaine confusion sur ce point, mais certains décès sont confirmés). 

Quand soudain, les forces ukrainiennes ont cessé leurs attaques et sont revenu en arrière, apparemment parce que le gouvernement central à Kiev avait conclu qu'une invasion russe était imminente. Dans la panique, ils ont regroupées leurs forces en vue d'une invasion.

Il n'y a pas eu d'invasion finalement. Les forces militaires russes se sont rapproché un peu plus de la frontière - environ 40.000 troupes au sol, avec le soutien de l'armée de l'air - mais ils n'ont pas  traversé la frontière. Mais l'Ukraine n'avait pas tort de craindre une telle attaque. 

L'armée russe s'appuie fortement sur l'équipement de la guerre froide et des soldats de conscription qui effectuent leur service d'un an. Pourtant, l'Ukraine dispose d'une armée sous-financé et largement obsolète, ainsi que des troupes à la fidélité douteuse, dont certains officiers et soldats peuvent avoir des liens ethniques ou familiaux avec la Russie.

Il ya beaucoup d'inconnues ici, et ça s'applique également à toutes les parties concernées. Les experts occidentaux de la défense semblent être proche d'un consensus sur le fait que la Russie ne peut pas envahir et d'occuper toute l'Ukraine, mais elle est en capacité de déclencher une occupation limitée aux régions pro-russes. Si c'est le plan prévu, la Russie a tout intéret à opérer rapidement . 

Il est temps pour elle de libérer ses conscrits et de commencer la formation de la prochaine classe d'appelés. 
Mieux vaut aller à la guerre avec les troupes formés que l'avec des nouvelles recrues inexpérimentées dont la formation complète prend six mois. 
Si La Russie veut agir, elle va devoir faire vite!

Poutine a joué un jeu intelligent jusqu'ici, pariant (à juste titre) sur le fait que l'Occident ne serait pas capable de faire grand-chose. Cependant, le scénario de la Crimée est un cas particulier dont les facteurs ne s'appliquent pas au reste de l'Ukraine.

C'est l'argument numéro 1 contre l'invasion. Mais il ya aussi un contre-argument plus sensible qui dit: 

"quand un homme dit qu'il est prêt à envahir un pays souverain pour défendre ses minorités ethniques russophones et qu'il envoie des dizaines de milliers de soldats à la frontière et vu que cet homme a déjà prouvé précedemment qu'il ne plaisantait pas, alors ça vaut la peine de le prendre au mot." 



L'administration Obama réfléchit à de plus sévères sanctions? Comment ça plus sévères? Ça va ètre  particulièrement difficile. Pour être efficaces, il faudrait que les sanctions soient coordonnées avec les différents alliés des USA, et la plupart des pays européens ont des liens commerciaux profonds avec la Russie et surtout sa forte dépendance au gaz naturel russe. 

Ainsi, les sanctions de l'Occident contre Moscou seront d'un faible impact . Même le président Obama lui-même reconnait que "des sanctions supplémentaires ne peuvent pas modifier le calcul de Vladimir  Poutine."

Donc, pas d'aide militaire à l'Ukraine. Probablement pas de sanctions sérieuses non plus. 

Je ne suis pas vraiment sûr que l'Occident va s'en laver les mains mais ça pourrait fortement y ressembler.

Poutine ne va peut-ètre pas envahir l'Ukraine. Trop de risques pour un gain limité. Mais ce qu'il décidera dans les jours à venir ne sera dicté que par ses propres intérets. 

L'Occident semble avoir déjà renoncé à s'opposer par la force, et il le sait. Et probablement qu'il l'a toujours su.

National Post

Aucun commentaire: