"La durée de ces écoutes est totalement hors norme. Ancien à la PJ/PP je n'ai jamais connu d'enquêtes avec des écoutes durant presque un an ; et il s'agissait de "voyous" ou de "terroristes" avec un pédigrée avéré et beaucoup de sang sur les mains... Tout ça n'est pas sérieux, donne une impression désagréable de manipulation politique et coûte cher à une Justice qui se plaint assez d'être désargentée."
Discréditer la justice
Les tentatives de l’impopulaire Parti socialiste de l’actuel président François Hollande d’exploiter des scandales politiques se sont retournées contre ce parti, avec des révélations de mensonges concernant son rôle dans ces enquêtes qu’il espérait manifestement utiliser pour éliminer ses opposants.
Les affirmations de la ministre de la Justice du gouvernement PS Christiane Taubira selon lesquelles elle n’aurait pas été informée des écoutes visant Sarkozy jusqu’à ce que Le Monde publie son article se sont révélées être des mensonges. Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a ensuite reconnu que lui-même et Taubira avaient été informés une semaine plus tôt, le 26 février. De manière embarrassante, les rapports judiciaires que Taubira brandissait lors d’une conférence de presse dans laquelle elle avait nié s’être vue notifier ces écoutes étaient en fait les courriers de la procureur Eliane Houette et de l’avocat général Philippe Lagauche qui lui en faisaient part.
Les tentatives du PS de profiter des scandales de l’UMP sont d’une profonde hypocrisie. Le PS est impliqué dans tous les délits reprochés à l’UMP.
Comme l’a révélé l’affaire Elf dans les années 1990 et 2000, il a reçu une part importante des fonds pétroliers africains non-déclarés. (les condamnations révèlent la corruption aux plus hauts niveaux de l’Etat).
Hollande lui-même a lancé deux guerres en Afrique l’an dernier, au Mali et en République centrafricaine.
FNPS
Cette soudaine vague d’enquêtes sur l’UMP de la part de magistrats sous un pouvoir PS, émergeant juste avant des élections que le PS craint de perdre en faisant un très mauvais score, suggère fortement que le PS cherche à discréditer l’UMP auprès des électeurs de droite, pour les pousser vers le FN.
Cela rappelle de près la stratégie électorale de Mitterrand au milieu des années 1980, qui cherchait à rester au pouvoir en dépit de son impopularité en divisant le vote de droite entre les gaullistes et le FN. Après son « tournant austéritaire » entre 1982 et 1983, Mitterrand avait pris des mesures très nettes pour promouvoir le FN. Il avait fait pression sur les chaînes de télévision pour qu’elles accordent plus de temps d’antenne à Le Pen et avait changé les règles électorales ce qui avait permis au FN d’obtenir 36 députés en 1986.
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