Remanie...ment
François Hollande est un petit personnage qui commence sérieusement à nous horripiler, pour ne pas dire plus. Quelqu'un de petit mais qui va vraiment finir par mettre son peuple dans une colère noire. Beaucoup pensaient en 2012 qu'il n'était pas possible de faire plus mal que Nicolas Sarkozy, eh bien "françois le petit" et sa bande l'ont réussi en même pas deux ans.
Or, depuis ces dernières heures, "mou Président" fait mine d'hésiter sur le calendrier du remaniement. « Si on perd les européennes, qu'est-ce qu'on fait ? » demande t-il à voix haute.
Autant dire que les visiteurs du président ressortent ces jours-ci de son bureau plus embrouillés qu'en y entrant... « Personne ne sait ce qu'il a dans la tête », soupire un ministre régalien, qui décrit un Hollande mutique et suggère : « Demandez-lui, vous ! ».
(Remaniement : les petites manœuvres de François Hollande)
(Remaniement : les petites manœuvres de François Hollande)
Hollande en voie de rater son remaniement
Les résultats du second tour des élections municipales marquent une sévère défaite pour la majorité présidentielle, même si on ne note aucun enthousiasme pour les principales alternatives, comme le démontre le fort taux d’abstention. Et le remaniement est plus mal engagé que jamais.
Gros avertissement pour la majorité
Même s’il ne faut pas oublier que 2008 avait été le meilleur cru municipal pour la gauche, lui permettant peu après de prendre pour la première fois de cette République le contrôle du Sénat, le résultat de ces élections municipales est très mauvais pour la majorité présidentielle. La première sanction, c’est un nouveau record d’abstention. Elle vaut également pour les alternatives électorales (UMP et FN notamment), qui n’ont pas été capables de motiver les Français pour accomplir leur devoir civique. La seconde sanction se lit sur la carte de notre pays, avec d’innombrables pertes pour le parti socialiste.
Après Hénin-Beaumont, Reims, Saint Etienne, Pau, Limoges, Roubaix, Quimper, Angoulème, Caen, Brive, Ajaccio, Montbéliard, Valence ou Toulouse passent à droite. Certaines de ces villes étaient à gauche depuis des décennies mais les édiles socialistes ont été balayés par le profond rejet des Français à l’égard de la majorité. L’UMP n’a eu qu’à se pencher pour en récupérer les bénéfices. Le FN a encore ridiculement affirmé que le pays était passé au tripartisme, au mépris des résultats numériques. Si son compteur final est légèrement supérieur à 1995, municipalement, il reste marginal, et perd dans de nombreuses villes emblématiques : Perpignan, Forbach, Avignon ou Carpentras.
Un remaniement mal engagé
L’autre question que pose ce remaniement, c’est sa justification. Couplé à une réorientation politique, il pourrait créer une nouvelle dynamique. Mais si cela consiste à faire exactement la même chose, uniquement en changeant quelques têtes, cela a toutes les chances de n’avoir aucun effet. En cela, parce que François Hollande a légèrement infléchi sa ligne en début d’année, le remaniement vient trop tard. Les deux auraient dû être faits ensemble pour créer une nouvelle dynamique politique. Découpler les deux rendra moins compréhensible le changement d’équipe. Et de toutes les façons, aujourd’hui, mieux vaudrait sans doute attendre les résultats des élections européennes pour agir.
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