La Bataille de la Marne 2.0 |
En 1914, la majorité de la population avait une espérance de vie autour de 45-50 ans, vie qui était harassante, épuisante, à la campagne ou dans les usines. L’insécurité alimentaire touchait 60% de la population européenne et les maladies infectieuses tuaient encore des générations de moins de 20 ans. Notre rapport à la vie, à sa précarité, à la mort ont totalement changé.
Dans les yeux des poilus au déclenchement du conflit, partir à la guerre était à peine plus dangereux que de passer un hiver rigoureux dans sa campagne miséreuse.
Aujourd’hui la vie est, malgré tout, assez douce et je ne vois personne aller quitter son iphone pour aller prendre un fusil pour une idée de territoire ou de nation, sauf quelques illuminés.
D’autre part la guerre est une question de pyramide d’age. Un gouvernement chinois ou japonais n'oserai pas décider de supprimer une tranche d’age, car le monde a changé aussi : on ne fais plus d’enfants autant qu'avant.
Si il y a une guerre, alors on ne peut pas penser remplacer la masse de fantassins tués au champ de bataille par leurs enfants (comme entre 1918 et 1939). Le gouvernement gérontocratique qui voudrait envoyer des conscrits au combat détruirait totalement son pouvoir, sa légitimité, sa base de population.
La Guerre automatique!
Les pays occidentaux auraient toutefois bien tort de se considérer comme protégés. Ce serait une grave erreur, la masse de données qui nourrit notre société ultra connectée rend chaque individu plus indentifiable, visible, traçable pour les machines . Une guerre d’automates à efficacité chirurgicale deviendrai possible
Les outils sont à portée de main : une puce d’identification obligatoire sur chaque ètre humain, une carte mise à jour en temps réel indiquant la nature de la présence des habitants (non dangereux, ennemis, suspects etc...) des drones civiques ou militaires susceptibles d'éliminer les individus "nuisibles" quand ils sont marqués comme tel par le système.
La combinaison du datacenter géant, du profilage et du drone tueur ouvre des perspectives orwelliennes. Chacun de nos acte est enregistré au datacenter et participe à notre profilage. Quand le score limite à ne pas dépasser est atteint, un robot tueur est envoyé pour nous "désactiver" avant que nous commettions des actes dangereux.
Ces drones de combat commencent à peine leur prolifération en surfant sur notre lâcheté post moderne. Car ils ne sont pas moins dangereux que les armes chimiques ou nucléaires. Juste en cours de préparation.
La réduction drastique des effectifs militaires pour la même puissance de frappe permettrai en théorie à une junte minuscule de contrôler via des robots au sol et dans l' air (les drones) une population illimitée sans faire aucune concession.
En effet, jusqu’à présent, le seul garde-fou contre les nouvelles technologies de l’armement, c’était qu’il fallait toujours des centaines de pilotes, qui devaient être du même avis que les décideurs.
Mais une armée de drones sans pilotes n’a pas de sentiments, pas de famille ou d’amis subissant la répression, et donc aucune raison de se mutiner.
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