les fossoyeurs heureux de la majorité! |
Voilà la révolte des profs de prépas!
Ce qui a mis le feu aux poudres est le projet du ministère, dans le cadre des discussions ouvertes sur le métier enseignant, de réformer leurs obligations de service (le nombre d’heures d’enseignement qu’ils doivent assurer par semaine). Le ministère veut les fixer à 10 heures par semaine pour tous, et faire sauter les deux heures de décharge qu’ils ont actuellement – une heure lorsqu’il y a plus de 35 élèves dans la classe, une autre heure lorsqu’ils enseignent en deuxième année, l’année des concours, où la charge de travail est plus lourde.
Simultanément, au nom de l’équité et de la modernisation d’un système jugé dépassé, le ministère propose d’introduire une pondération pour les heures de cours des uns et des autres. Une heure en prépa vaudrait ainsi 1,5, en BTS (section de tehnicienc supérieur) 1,25 ou encore une heure en Zep vaudrait 1,1.
Si ce système était adopté, les profs de prépas ont calculé qu’ils perdraient entre 10% et 20% de leurs salaires. Le ministère répond transparence et justice. Avec toutes les heures sups que beaucoup assurent, il estime que leurs heures de cours obligatoires leur laissent un peu de temps et qu’elles peuvent donc un peu augmenter.
le fils du sinistre Peillon a bien sa petite idée sur la question ... |
La droite en a rêvé honteusement, la gauche le fait fièrement
Peillon décide de baisser le salaire des nouveaux profs de 2000 € brut à 1600 € brut"travailler plus pour gagner moins", c'est donc le combo gagnant offert aux professeurs de classes préparatoires en cette période de redéfinition des statuts. Le projet, aveugle, ne tient aucunement compte de la diversité de nos charges de travail, des renouvellements de programme de 2e année, de la quantité de copie qu'il nous faut corriger…. Il cherche en outre à diviser le corps enseignant puisqu'il affirme que les moyens retirés aux classes préparatoires seront redéployés en ZEP. Nous savons combien l'enseignement dans ces établissements est difficile mais faut-il déshabiller Pierre pour habiller Paul? La ficelle est un peu grosse. Et la colère et l'amertume immenses.
Sarkozy augmentait les salaires!
Les syndicats préviennent d'emblée Vincent Peillon : « Pas question de revoir les conditions de travail à la baisse».
Lors du quinquennat Sarkozy, la droite avait pris le parti de limiter le nombre d’enseignants tout en revalorisant leurs salaires. En 2011, les profs débutants avaient été augmentés. La défiscalisation des heures supplémentaires leur avait largement profité.
Vincent Peillon n'a plus aucune marge de manoeuvre. « Il est littéralement ligoté, par la création des 60000 nouveaux postes d'enseignants, qui ont mangé toute la rallonge budgétaire! », s'affole un fonctionnaire débordé du ministère. Le ministre s’y prend comme un manche, alors qu’il a le meilleur budget du gouvernement (sic!).
Créer le mécontentement chez les enseignants est un grand risque pour Vincent Peillon, ce qui rend son statut de ministre PRÉCAIRE.
La discussion doit se terminer en février, juste avant les municipales...aie aie aie!
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