C'est la grande peur! |
Majorité Socio-dégradable!
Même si nous n'avons pas en France l'équivalent de l'impeachment, les mensonges réitérés et le comportement d'un président lorsqu'il devient irresponsable doit pouvoir être sanctionné, par une renvoi..
La décadence annoncée de notre économie ramené au niveau le plus bas de son histoire, devrait être un motif légitime pour mettre tous ces incapables dehors, président compris.
Hollande proche de son cauchemar, la "coagulation"
Hollande redoute un large mouvement de contestation. Sa méthode pour prévenir "la coagulation" a échoué. Sa majorité craint un débordement parti de Bretagne
La révolte bretonne contre l'écotaxe contient tous les ingrédients du cauchemar politique que François Hollande s'efforce de conjurer depuis son élection : une agrégation spontanée de multiples franges de la société contre son action. Le concept, au centre des préoccupations du président français depuis les grandes mobilisations contre le mariage homosexuel, porte un nom, celui de "coagulation". Il désigne le moment où des mouvements de contestation aux intérêts potentiellement opposés, comme ceux des salariés et des patrons bretons défilant sous le même bonnet rouge samedi à Quimper, se muent en crise politique majeure que seules des initiatives politiques radicales parviennent à désamorcer. La décision de suspendre dans la précipitation la mise en oeuvre de l'écotaxe illustre la prise de conscience, par l'exécutif, que les forces sociales du pays sont en passe de se coaliser et de rendre la France ingouvernable. Si l'exécutif a été critiqué, notamment par ses alliés Verts, pour son recul sur l'écotaxe, son analyse sur la gravité de la situation est largement partagée au Parti socialiste.
"On n'est pas loin de la ligne rouge"
...estime un élu du Parti socialiste, où de nombreux députés disent avoir intégré la possibilité qu'un conflit social ou que "la rue" puissent avoir raison d'un gouvernement discrédité, avec un François Hollande plus impopulaire qu'aucun autre président avant lui. C'est ce qui avait amené Jacques Chirac à renoncer en 1995 à ses velléités de réformes radicales, dont celle des retraites, ou entraîné l'abandon en 2006 du Contrat première embauche par le Premier ministre Dominique de Villepin devant la coalition des syndicats et des lycéens dans la rue. A l'Elysée, où l'on s'efforce de couper court aux spéculations sur l'imminence d'un remaniement ministériel, on redoute depuis des mois une contestation qui surgirait d'un dossier dont la sensibilité aurait été sous-estimée. "Il y a toujours un risque, il y a toujours des choses que l'on ne voit pas venir et qui éclatent", disait François Hollande lui-même l'été dernier, avant une rentrée sociale attendue mouvementée pour cause de réforme des retraites. Mais pour le président français, la menace ne venait pas du dossier des retraites, qu'il avait désamorcé en faisant une réforme modérée contre laquelle les syndicats n'ont pas réussi à mobiliser, mais sur ce qu'il ne pourrait pas anticiper. "Il faut faire très attention à un pays qui vit depuis des années des sacrifices, des inégalités, des discrimination ou des sentiments de déclassement", jugeait-il, alerté par les révoltes populaires au Brésil, parties d'une simple augmentation du prix des transports en commun, ou celles de Turquie, nées de la contestation d'un projet d'urbanisme. "Les Turcs se sont fait rattraper sur une histoire de jardin public", rappelait François Hollande en référence aux émeutes de la place Taksim, devenues un vaste mouvement de contestation du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. La théorie de la "coagulation", qui peut provoquer un caillot fatal s'il n'est pas repéré et traité à temps, explique les reculades à répétition du président. La "liberté de conscience" proposée - puis retirée - aux maires opposés au mariage homosexuel s'explique ainsi par sa volonté de ne pas laisser "coaguler" la grogne des élus et les courants politiques hétérogènes unis lors des manifestations.
"COMMENT VA-T-ON S'EN SORTIR ?"
De l'épisode des entrepreneurs "pigeons", aux dernières reculades sur le front fiscal, en passant par son offre de laisser la collégienne kosovare Leonarda terminer seule sa scolarité en France, les mouvements tactiques du président témoignent de sa vigilance sur le front social. Ses conseillers notent que le terreau devient propice à une contestation généralisée et constatent l'échec de François Hollande à tenir sa promesse d'une présidence apaisée. "On sent une tension de plus en plus forte de certaines franges de la population sur l'immigration, la laïcité, la pauvreté (...), cela devient éprouvant", dit-on dans son entourage, un constat partagé au gouvernement. "Je ressens un grand désarroi de la part de ceux qui nous ont élu" note un ministre. "Au point où on en est, je me demande vraiment comment on va s'en sortir", note ce membre du gouvernement, pour qui un remaniement avant les élections municipales de mars serait "une façon de reprendre la main". Cette option n'a cependant pas les faveurs de l'opinion et l'idée d'une dissolution de l'Assemblée nationale évoquée par la présidente du Front national Marine Le Pen ou le centriste Jean-Louis Borloo relève du suicide politique pour les élus. Si plus de neuf Français sur dix réclament un changement de politique, selon un sondage publié par le Journal du Dimanche, ils ne sont que 18% à vouloir un changement d'attelage. La base de la majorité réclame, elle, plus simplement que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault assure la cohésion du gouvernement en évitant tout nouveau "couac" et enjoigne le Parti socialiste de faire bloc pour défendre le gouvernement. C'est, selon un interlocuteur de François Hollande, la revendication des élus qui bataillent pour être réélus en mars.
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