Sous le sable, l' Uranium!
Le patron d'Areva menace les autorités nigériannes de suspendre en partie la production d'uranium au Niger pour la Mongolie, nouvel eldorado de l'uranium.
La récente intervention de l'armée française au Mali début 2013 avait pour "but de guerre" de sécuriser l’approvisionnement des centrales nucléaires françaises en uranium : ce dernier est en effet extrait dans les mines du nord du Niger, zone désertique seulement séparée du Mali. par une ligne sur les cartes géographiques.
Derrière la guerre au Mali, il y a des intérêts à protéger, et l’extraction de l’uranium destiné aux centrales nucléaires françaises en fait partie.
L’uranium est même au cœur de la relation franco-nigérienne : cela fait quarante ans que Areva l’exploite, en vertu d’accords signés au début des années 60. Plus de 100 000 tonnes d’uranium ont été extraites à Arlit, dans la région d’Agadez. L’ouverture d’une autre mine est prévue à Imouraren.
Areva emploie environ 2 700 salariés au Niger, dont 98% sont des Nigériens. Une trentaine d’expatriés travaillent sur les sites d’Imouraren et Arlit.
Areva, sur son site, parle de partenariat « gagnant-gagnant ». Mais pour les opposants au nucléaire, la France ne fait que piller les ressources d’un pays africain, dans une pure démarche néocoloniale. Les Touaregs, qui peuplent le Nord-Niger où sont situées les mines, se plaignent eux aussi de ne pas bénéficier des retombées de cette exploitation.
Le président du Niger, Mahamadou Issou est lui-même un ancien cadre d’Areva.
Niger/uranium : marche de protestation contre le groupe français Areva dans la ville minière d'Arlit
La synergie des organisations de la société civile d'Arlit (nord) a organisé samedi dans la ville minière, pour la seconde fois à l'intervalle d'une semaine, un meeting suivi d'une marche en soutien au gouvernement dans le cadre des prochaines négociations sur le prix de l'uranium avec le groupe nucléaire français Areva, a appris de source proche de l'organisation un correspondant de l'agence Xinhua.
En effet, le gouvernement et son partenaire Areva qui exploite les mines d'uranium depuis près de 50 ans dans le nord du pays, vont renégocier le contrat singé il y a 10 ans dans l'espoir de conclure un nouveau contrat à long terme, cette fois-ci, plus avantageux pour le Niger.
Les autorités nigériennes estiment que "le partenariat est très déséquilibré" en défaveur de leur pays, alors qu'il fait la fierté de la France et des Français.
A quelques semaines de ces négociations, la direction générale d'Areva somme l'Etat du Niger d'enlever son quota d'uranium de la mine de Somaïr, lui proposant de le commercialiser au prix de marché, apprend-on de sources proches du dossier à Niamey. A défaut, Areva cessera dès la semaine prochaine de produire de l'uranium dans cette mine, la principale mine du Niger, et ce jusqu'à la fin de l'année.
Le groupe nucléaire français a annoncé avoir découvert de gisements d'uranium plus prometteurs en Mongolie (Asie), précise-t-on de même source.
Les organisations de la société civile d'Arlit qualifient cette attitude d'Areva de chantage, et encouragent le gouvernement nigérien à ne pas y céder.
Pour le coordonnateur, M. Azawa Mamane, la synergie des organisations de la société civile d'Arlit, comme elle l'a fait le 12 octobre passé, va continuer, à travers ces manifestations, à dénoncer la politique d'Areva et apporter son soutien au gouvernement nigérien, en dépit des tentatives d'intimidation des responsables du groupe à Arlit à l'endroit de leurs militants.
"Au moment où démarrent ces négociations, le groupe Areva et ses filiales au Niger ont à leur actif 50 millions de tonnes de résidus radioactifs déposés à Arlit, des rues remblayées et des habitations construites avec des matériaux radioactifs, des nappes d'eau fossiles contaminées, des familles des travailleurs des mines endeuillées par des maladies liées à la radioactivité", s'est indigné Azawa Mamane.
Selon lui, c'est cette "méthode du groupe Areva et la marginalisation de la jeunesse" qui ont conduit celle-ci à "la frustration dont les résultats sont les interminables rebellions armées dans la région, l'exode, le terrorisme et le trafic de tout genre ; le déclin du tourisme dans la région et l'accroissement de la pauvreté".
sources :
http://french.xinhuanet.com/2013-10/26/c_132833227.htm
http://www.rue89.com/2013/01/15/securiser-le-mali-ou-assurer-notre-approvisionnement-en-uranium-238620
http://www.rfi.fr/emission/20131025-areva-fait-yeux-doux-mongolie-apres-avoir-durci-le-ton-le-niger
http://www.l-a-k-e.org/blog/2013/01/mali-a-french-war-for-uranium.html
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