François Hollande est à la remorque de Merkel économiquement ainsi que d'Obama diplomatiquement. Sans compter tous les lobbys divers et variés (et même contradictoires) qui frappent à sa porte ou viennent, tels les célèbres visiteurs, le conseiller le soir venu.
Il serait bien inspiré de rester au lit le matin puisqu'il ne sait que se coucher ( cf. devant Mittal, devant la NSA pendant l'affaire Snowden, devant LGBT et pierre Bergé ).
A la remorque et à la ramasse dans les sondages ; finira-t-il son mandat ou bien le peuple français va-t-il le renvoyer au conseil général de Tulle pour être à la remorque (déjà) de Mme Chirac ?
Merkel au plafond, Hollande au sous-sol
Cette fois c'est la grande marée et, sauf retournement miraculeux, François Hollande ne refera pas surface. Sa nouvelle chute dans les sondages, en raison notamment de sa gestion fiscale, à un moment où il pouvait tirer partie d'un espoir de reprise, le plombe dans l’impopularité.
Elle fait penser au rejet qui avait frappé Nicolas Sarkozy après l'affaire de l'Epad. Un toboggan irrémédiable, pour l’un à cause d'un sentiment d'appropriation de l'Etat et de copinage avec l'argent, et pour son successeur en raison d'une impression d'amateurisme, de bricolages, voire d’absence de sincérité...
La dissimulation selon François Hollande n'a rien à voir avec un mensonge d'Etat. Nul ne lui reprochera d'avoir menti comme Bush avec l'Irak, mais on l’accuse d'avoir joué avec la réalité, de l'esquiver pour la désamorcer, pour éviter qu'elle ne lui saute à la figure. Résultat, la vérité s'est comme vengée...
La gestion de la question fiscale, depuis son élection, porte la trace de cet évitement, puis de cette collision. Pendant sa campagne, François Hollande présentait sa botte de Nevers, c'était la grande réforme fiscale. Toutes ses réponses, sur le financement des retraites, sur les déficits, sur la croissance, renvoyaient à ce changement fondamental qui assurerait la justice, donc le consentement à l'impôt, et le retour à la prospérité.
Seulement voilà, une réforme fiscale suppose d'avancer à découvert, et d'assumer les protestations de ceux qui profitaient du système actuel, totalement illisible.
Donc Hollande ne l'a pas fait, et il a enclenché une politique d’équilibriste. Aux patrons qui s'étaient sentis menacés il a accordé le pacte de compétitivité, avant de donner satisfaction aux Pigeons des PME, en amorçant une série de reculs qui ont culminé avec le remboursement de l'effort demandé aux entreprises pour les retraites.
Aux classes moyennes, qui devaient être épargnées il a imposé des hausses supérieures aux attentes avant de promettre, au moment des feuilles d'impôts, des corrections pour l'année suivante.
C'est moins la politique fiscale qui passe mal dans le pays, que l'impression de ne rien comprendre à des décisions à contre temps, pour éteindre les incendies. Une cuillerée pour maman gauche, une cuillerée pour papa droite, une pincée de gomassio pour tonton écolo, il y en a pour tout le monde, et personne ne s'y retrouve.
François Hollande s'est mis tout le monde à dos en cherchant à ne déplaire à personne. Il est coincé dans son impasse au moment où l'élection allemande, en consacrant Mme Merkel, vient prouver qu’un langage de fermeté n’est pas un piège électoral.
http://blogs.mediapart.fr/blog/hubert-huertas/230913/merkel-au-plafond-hollande-au-sous-sol
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