Le Parti de l' Impôt
L'impôt détruit la croissance et empêche de consommer : c'est aberrant.
Pour la majorité des Français qui paient l'impôt (et ça ne fait pas tant de monde), pour cette majorité de moins en moins silencieuse de gens qui ont des revenus "moyens" qu'ils ne peuvent pas défiscaliser, l'impôt est devenu, juste après le loyer, le poste le plus inquiétant, le plus déstabilisateur, de leur budget. La révolte, latente et à venir, des couches moyennes est/ sera motivée par un fait flagrant : ce sont elles et seulement elles qui paient..
Grosse raclée assurée pour le PS en 2014. J'entends déjà les commentaires de nos hommes politiques: "Oui il ne faut pas se voiler la face, nous avons subi une défaite. Mais nous sommes à l'écoute des français, nous allons tenir compte du vote des français qui nous ont envoyé un message fort" et bla bla bla.... Toujours le même discours, de droite comme de gauche. Et rien ne change...
Le «ras-le-bol fiscal» des socialistes
Pierre Moscovici s’est accordé cet été deux semaines de congés et il en est revenu changé.
« On ne lui a parlé que de ça du petit déjeuner au dîner», confie un de ses proches. « Ça », c’est l’allergie des Français à l’impôt, après la dose massive de prélèvements obligatoires qu’ils ont ingurgitée pour réduire les déficits publics : 22 milliards d’euros en 2012 et 24 milliards en 2013.
Résultat, à son retour à Paris, le ministre de l’économie et des finances en a parlé à tous ses collègues et il a publiquement pointé le risque d’un « ras-le-bol fiscal » dans le pays. L’Elysée s’agace, jugeant maladroite cette expression. Le gouvernement, qui n’en a pas encore fini avec les hausses fiscales, se retrouve face à un problème de logique: comment justifier de nouvelles augmentations alors que le ministre chargé de les collecter n’est pas loin de considérer qu’il y a trop-plein?
Comme si l’affaire n’était pas assez compliquée, le ministre de l’écologie, Philippe Martin, voulant se faire bien voir des écologistes, a créé un bel émoi en semblant ressusciter jeudi 22août la taxe carbone à laquelle Nicolas Sarkozy avait dû renoncer. Aussitôt, ses camarades socialistes, réunis à LaRochelle, lui sont tombés dessus. « Ce n’est pas le moment de mettre un impôt supplémentaire», a déclaré vendredi 23 août Ségolène Royal, pourtant sensible aux questions environnementales.
«On m’avait demandé de faire diversion, je crois que j’ai réussi », a plaisanté vendredi soir devant ses amis l’ancien député du Gers, en faisant référence aux récentes tensions suscitées par Manuel Valls. Une diversion dont l’Elysée se serait bien passé. Philippe Martin a été aussitôt prié d’atténuer ses annonces: « Ce n’est pas une taxe nouvelle, ce n’est pas une fiscalité additionnelle, mais une fiscalité de substitution», a-t-il assuré. Ces ratés dans la communication commencent à faire beaucoup.
« On est en plein yaourt »
« On est en plein yaourt ! Que veut vraiment le gouvernement? », s’agace parmi d’autres la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann. Laurent Fabius aussi redoute l’allergie fiscale et de nombreux parlementaires socialistes font état de « l’extrême sensibilité » de leurs concitoyens à l’impôt.
Le calendrier joue contre l’exécutif: non seulement, Bercy doit trouver quelque 6 milliards d’euros d’impôts nouveaux pour réduire le déficit budgétaire en 2014, mais Jean-Marc Ayrault doit aussi annoncer dans les prochains jours les modes de financement de la future réforme des retraites. De nouveaux prélèvements seront décidés, qu’il s’agisse d’une hausse de la CSG ou d’un relèvement des cotisations. Tout cela s’ajoute aux hausses d’impôts déjà programmées, comme le relèvement du taux normal et du taux intermédiaire de TVA qui doit entrer en application en janvier 2014 pour financer le crédit d’impôt compétitivité.
«On ne peut pas laisser la droite nous faire en permanence un procès en matraquage fiscal », argumente Pierre Moscovici. « Notre stratégie c’est une décélération forte en 2014 et la stabilisation en 2015», précise le ministre de l’économie, soucieux de faire « le moins de prélèvements obligatoires possible» l’an prochain. Mais son zèle à déminer le champ fiscal irrite certains de ses collègues. « Je ne comprends pas ce débat, affirme un poids lourd du gouvernement. On n’a pas à s’excuser, ni à se demander si on fait trop ou pas assez d’impôts. On a à poursuivre le chemin étroit sur lequel on est engagé: trouver le meilleur équilibre entre les prélèvements, les économies budgétaires et le soutien à la croissance.»
Bon soldat, le ministre du budget, Bernard Cazeneuve, refuse, lui, d’entrer dans la polémique. «Je suis là pour appliquer les arbitrages du président de la République et du premier ministre, pas pour faire l’inventaire des états d’âme des uns et des autres», précise-t-il. Ces derniers jours, les réunions se succédaient à l’Elysée. Sous pression, François Hollande n’a pas encore trouvé le cocktail de prélèvements le moins nocif pour la croissance.
http://www.lefigaro.fr/politique/2013/08/23/01002-20130823ARTFIG00524-les-socialistes-s-inquietent-du-ras-le-bol-fiscal.php
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