mercredi 17 juillet 2013

Réchauffement ou Glaciation : Oubliez Le Gulf Stream C'est Le Jet Stream !

Le Mythe Du Gulf Stream 


Climate mythology: The Gulf Stream, European climate and Abrupt Change

Preuve que nos climatologues ont encore beaucoup à apprendre, il y a seulement dix ans, ils se trompaient en attribuant les hivers doux de l'Europe occidentale au Gulf Stream


C'est le climatologue Richard Seager qui a découvert l'existence de deux autres transferts de chaleur bien plus efficaces que le Gulf Stream . Et, du même coup, plus d'ère glaciaire à craindre s'il venait à s'interrompre."De toute façon, le Gulf Stream, qui est poussé par les vents d'ouest engendrés par la rotation de la Terre et par la différence de température de l'eau entre le nord et le sud, ne peut pas être stoppé", assure Christophe Cassou. 

En fait, le Gulf Stream n'est qu'une petite composante d'un courant géant circulant en surface et en profondeur dans tous les océans du monde (la circulation thermohaline). Le climatologue s'est amusé à calculer les conséquences d'un arrêt de celui-ci."Pour obtenir cet arrêt, il faudrait une hausse de la température terrestre de 7 à 8 °C. Ce qui serait, de toute façon, bien supérieur au refroidissement engendré par cette même interruption !" OK, les météorologues sont dépassés par le chaos climatique, mais s'ils pouvaient au moins nous rassurer sur la météo de juillet et d'août."Dites, messieurs, le temps ne sera pas aussi mauvais tout l'été ?" Là, aucun ne veut se mouiller. Seule certitude : une vague de chaleur est hautement improbable.


Le jet-stream, suspect n° 1


 En revanche, ils assurent tous en choeur que si l'hiver a été maussade et le printemps particulièrement exécrable (le plus froid depuis 1987 et le plus pluvieux depuis 1959), il ne faut pas s'alarmer outre mesure : "Le temps ne se détraque pas. La pluviosité a certes été importante, mais il n'y a là rien d'absolument exceptionnel", certifie ainsi Christophe Cassou, climatologue du CNRS au Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique."N'y voyez, en tout cas, pas la manifestation du changement climatique. La météo du printemps reste dans la variabilité naturelle", surenchérit Serge Planton, de Météo-France. Si l'hiver semble s'attarder, la faute en revient à un anticyclone plus puissant que d'habitude, resté bloqué au-dessus de l'Atlantique, au large de la Bretagne.

En fait, il n'y a rien de plus complexe que la météorologie dans l'hémisphère Nord. C'est le chaos qui règne. Contrairement à l'hémisphère Sud, où le climat est rythmé par l'alternance des courants El Niño et El Niña dans le Pacifique. Tout ce que les météorologues peuvent dire, c'est que le climat européen est sous la dépendance du jet-stream, un violent courant d'air (jusqu'à 300 kilomètres/heure) soufflant d'ouest en est, à 10 000 mètres d'altitude. Lorsqu'il franchit les Rocheuses, il engendre parfois des turbulences, pour des raisons encore mal identifiées. Deux cas se présentent donc : s'il reste droit dans ses bottes, l'Europe occidentale connaît un hiver plutôt doux et pluvieux. S'il se met à onduler comme un serpent, l'hiver est plutôt froid et sec.

Réunis en conclave la semaine dernière, les climatologues britanniques ont émis l'hypothèse que le jet-stream serait sous l'influence des courants marins de l'Atlantique qui fluctueraient selon un cycle décennal. Faut-il donc s'attendre à de prochains hivers et printemps pourris ? Nul n'y mettrait sa main à couper, d'autant que de nombreux autres facteurs climatiques entrent en jeu. Une activité solaire légèrement en berne ou, encore, la nette diminution de la surface de la banquise arctique devraient, selon certains docteurs ès climats, s'asseoir aussi sur le banc des accusés.

Météo, la loi du chaos - Le Point

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