Bartolone, justice, corruption, mafia
Le cas Bartolone
C'est un ouvrier qui a présenté la demande d'étude des relations de services réciproques entre un affairiste utilisant la Suisse et un élu. Cet élu étant M. Bartolone, Président de l'Assemblée nationale. Les magistrats ont classé sans suite
Depuis qu'il a été demandé aux magistrats d'enquêter sur des faits des relations civiles problématiques de M. Bartolone, n'eût il pas été judicieux, conforme au bon fonctionnement des institutions, que les magistrats prissent l'initiative d'une vérification de ces liens avérés entre un élu et un aventurier ?
Comme dans l'affaire Cahuzac, faut il absolument attendre qu'une « Gorge profonde », française ou étrangère, instille dans la presse d'investigation française le poison du soupçon, voire de la preuve, concernant un homme qui aura peut être réussi à devenir « Premier Ministre » ?
Les magistrats se rabaisseraient ils en prenant l'initiative d'une audition du quatrième personnage de l'Etat pour l'entendre sur ses relations de services personnels et fiscaux réciproques avec un affairiste qui est aussi un exilé fiscal ?
Paris, le mecredi 5 décembre 2012
V. Réf. :
Avis de classement du 9 octobre 2012
N° parquet : 12221000175
Plainte/dénonciation en date du 6 avril 2012 de la
Contre X
Faits : Autres affaires non pénales
Avis de classement
L'examen de cette procédure ne justifie pas de poursuite pénale au motif que :
« les conséquences des fait dont vous vous êtes plaint ne sont pas suffisament grave pour que le parquet estime utile de faire juger votre affaire sur le plan pénal . »
Vous avez néanmoins la possibilité de saisir le tribunal civil pour réclamer des dommages et intérêts.
Vous pouvez contester cette décidion de classemnt en adressant un courrier motivé et accompagné d'une copie du présent avis de classement au procureur général près la Cour d'Appel. »
N. Réf. :
a- Demande d'ouverture d'une enquête préliminaire, le 6 avril 2012
b- Appel de classeement sans suite, le vendredi 16 novembre 2012
Monsieur le procureur général,
J'ai l'honneur de vous communiquer le Mémoire annoncé par l'Appel du 16 novembre 2012
Titre 1 : Premier examen. P.2-3
Titre 2 : La réalité judiciaire de la demande. P. 4-12
Titre 3 : Faits publics et « conséquences insuffisament graves » : P. 13-16
Conclusion et PS : P. 17
Titre 1- Premier examen
1)- L'illégalité du texte
Je demande l'examen de la valeur légale du texte de M. le procureur de la République. Il présente des tares juridiques manifestes :
1- M. le procureur de la République emploie une formule toute faite complètement inadaptée à la demande concernée.
« les conséquences des fait dont vous vous êtes plaint ne sont pas suffisament grave pour que le parquet estime utile de faire juger votre affaire sur le plan pénal . »
M. le procureur de la République répond à une autre question que la question posée.
Il n'est nul part demandé de jugement.
2- Il n'y pas de demande de jugement au pénal puisqu'il ne s'agit pas d'une plainte. C'est une demande d'ouverture d'enquête préliminaire.
C'est un magistrat de Nanterre qui m'a exposé qu'il y a une différence entre les deux. Elle existe donc.
Le procureur de la République de paris dit : « Vos courriers », et non votre plainte.
3- Le texte est signé d'un gribouilli informe qui n'est très probablement pas du fait de M. le procureur de la République. Il n'y a aucune délégation de signature indiquée. Il est pourtant signé. Or, ce texte n'est pas un argumentaire administratif type. Il s'agit d'une décision du procureur de la République en personne. Il n'y a pas son nom, ni sans doute sa signature.
2)- La reconnaissance
a- Le parquet ne conteste pas l'exposé des faits,
Par cette formule « Les conséquences des faits... ne sont pas suffisament grave » M. le procureur de la République reconnaît implicitement que mon propos est incontestable.
Comment en irait il autrement ? Les textes soumis à l'attention du parquet sont les analyses d'articles de presses, ou de livres, qui n'ont fait l'objet d'aucune plainte et qui sont eux mêmes construits sur la vérification, scrupuleuse et juridique, des faits relatés.
b- L parquet ne conteste pas mes analyses ni mes demandes. Il se contente de parler d'autre choses et de répondre à d'autres questions.
3)- Conclusion
La plainte que M. le procureur de la République classe sans suite est une pure invention de sa part.
Il n'y a pas de plainte. Il n'est pas question de jugement. Il ne discute ni des faits ni des analyses.
Il ne se prononce pas sur la demande qui lui est soumise.
Son texte n'est probablement pas signé par le procureur de la République en personne, ni légalement en son nom.
Ça fait beaucoup de fautes pour créer l'évidence légale du classement d'une demande d'enquête sur un cas de corruption et d'association maffieuse.
Je demande l'examen de la légalité de ce texte.
Titre 2- La réalité judiciaire de la demande
M. le procureur de la République invalide son artefact. Sur quelle base ?
Il le fait non sur la base d'une contestation des faits, dont il prend acte, mais sur la base d'une estimation du degré de gravité de leurs conséquences.
Comme les faits dont il fait état sont nécessairement imaginaires, je vais restituer les faits réels et analyser les notions de « conséquence » et de « conséquence insuffisament grave » qui leur sont appliquées par M. le procureur de la République.
1- La matérialité des faits
2- Les logiques du refus de la demande
3- L'arguement des « conséquences ».
1)- La Matérialité des faits
A- Les faits et le droit
La demande n'a pas eu lieu sur les « conséquences » des faits mais sur leur matérialité.
Nous n'avons pas besoin de donner les conséquences d'un transport de drogue pour le dénoncer.
Les voisins n'ont pas besoin d'attendre que le rôdeur entre dans la maison qu'il lorgne pour le signaler à l'attention des autorités. Etc.
Les faits signalés sont en soi des faits criminels. Ces faits constituent la fabrication d'une structure sociale criminelle.
Il est avéré que les alliances des élus et des affairistes, qui fonctionnent sur le soutien réciproque, la promotion d'un droit particulier qui est le droit bien connu des « frères », sont des alliances connues sous le titre général d'alliances maffieuses. Elles constituent par elles-mêmes un potentiel de conséquences criminelles.
Que ces conséquences soient en actes ou à venir ou à effet retard ne change rien à la forme criminelle de telles alliances.
Ce qui se passe en Corse aujourd'hui est la « conséquence grave » d'alliances entre élus et affairistes qui se sont nouées il y a plusieurs années.
Les magistrats vont ils attendre que ce type d'alliances ait gangrenné toute la Région Ile de France, voire toute la chambre de député, pour agir ? Comme ils l'ont fait en Corse.
Les faits ont déjà été étudiés dans la demande du 6 aoùt. J'y renvoie. Par contre je me permets de revenir sur eux à partir de la démarche du parquet pour invalider cette demande.
B- Les faits et leurs raisons
Les liens de M. Bartolone avec cet affairiste ne sont pas circonstanciels ni amicaux. Ce sont des liens de travail, d'affaire, de carrière. Des deux cotés, ces gens sont intéressés ; y compris financièrement.
Ce n'est pas un ami qui finance l'anniversaire de M. Bartolone, c'est un obligé.
Ce n'est pas un ami qui utilise les locaux de M. Berda, c'est un associé.
En intervenant auprès de M. Beregovoy, Ministre des finances, puis Premier Ministre, pour sauver l'entreprise de M. Berda, M. Bartolone n'a pas simplement demandé à l'Etat d'examiner le sort d'une entreprise en difficulité.
M. Bartolone et M. Berda ont établi là un pacte.
Je demande à la justice de nous dire s'il s'agit d'un pacte de corruption.
C'est pourquoi je demande l'ouverture d'une enquête préliminaire.
Il m'apparaît totalement irresponsable de se fier aux « conséquences », actuelles et visibles, de ces actions manifestement corruptives pour classer la demande sans suite.
C'est le propre de la corruption que d'être constamment sans « conséquences graves » à chacune de ses manifestations.
Si le critère d'intervention judiciaire est celui ci, il faut en avertir le public. C'est une conception avant-gardiste de l'Etat mixte. C'est ce genre de mixité qui a conduit la N'drangheta de Palerme à Milan, et maintenant à Franckfort et Marseille.
L'anniversaire de M. Bartolone n'est pas un rendez vous amical. C'est un rendez vous professionnel. M. Bartolone n'en aurait pas les moyens financiers par lui-même. M. Bartolone n'organise pas cette sauterie pour fêter son anniversaire. Il profite de cet anniversaire pour accèder à un monde auquel son statut social ne lui donne pas droit.
Il est Bac+3 et cadre commercial, dans un monde où il faut être bac+5 et Grande école pour prétendre à un poste majeur. Par cette réception, il peut en mettre plein la vue à des gens qui ordinairement le méprisent.
Si M. Bartolone fait carrière avec l'argent des affairistes, et non seulement avec ses capacités politiques, avec son programme et l'importance de celui-ci pour le peuple, c'est qu'il veut faire, qu'il sera obligé de faire, la politique de ses soutiens réels, celle des affairistes.
Par cette réception, probablement entre autres, M. Berda a assuré à M. Bartolone l'accès aux cercles qui pourvoient aux fonctions dirigeantes nationales, et non plus simplement locales. En ce sens, M. Bartolone doit son poste de Président de l'Assemblée nationale aussi à M. Berda.
Au nom de quoi la justice refuserait elle de demander compte à M. Bartolone de ses relations avec les affairistes ?
Cela aurait dû être fait depuis le 7 juillet 2011, lors de l'anniversaire de M. Bartolone. Il était alors Président du Conseil général de Seine-Saint-Denis.
C'est encore plus important, urgent en quelque sorte, quand M. Bartolone est Président de l'Assemblée nationale. Il est le 4ème ou 5ème personnage de l'Etat. Comment peut on accepter qu'il ne rende pas compte devant la justice de la totalité de ses relations au moins potentiellement maffieuses ?
C'est à la justice de donner quitus ou non.
C- Les temps changent
Disons le clairement, les relations de M. Berda et de M. Bartolone sont de caractère, de logique, maffieux. Il est impossible aujourd'hui de passer outre les rapports d'un homme politique et d'un affairiste que le politicien lui-même qualifie dans le langage maffieux, de rapports de « frères ».
Ce terme est un terme juridique d'un autre droit que celui du Code civil. C'est un concept juridique qui découle de la pensée maffieuse. Que les films de gansters l'aient popularisés dans certaines population n'y change rien. M. Bartolone n'est pas un keumé des cités.
Il fut un temps où un grand écrivain pouvait décrire ses sodomisations de petits garçons d'Algérie, comme un défi à l'ordre établi. Aujourd'hui, c'est d'office le chemin du tribunal. Prendre une femme de force pour la soumettre au devoir conjugal, un droit autrefois, un viol aujourd'hui. Plaisanter entre la poire et fromage des jolis jambes nus des scouts en short est devenu aléatoire.
La corruption des hommes politiques, les valises de billets, les emplois fictifs, les arrangements entre amis auprès du fisc, etc. Ces pratiques furent le terrain vague des relations dangereuses de la vie politique. Un jeu et un rite d'initiation.
Tout ça fut un ordinaire de transgressions sociales. Depuis les années 80, l'affaire Urba en matière de corruption politique, de l'eau a coulé sous les ponts.
M. Bartolone ne peut s'entêter de maintenir ce style de train de vie politique que parcequ'il fait ce qu'il faut pour que personne ne lui en fasse le reproche. Il a pu le faire en toute quiétude car la Seine-Saint-Denis est un département où les partis UMP et Socialistes sont d'accord sur un objectif commun qui est de se distribuer les postes entre eux.
Tant que l'objectif n'est pas réalisé, il y aura silence sur les méthodes des socialistes en Seine-Saint Denis. Comme il y a silence sur les méthodes utilisées par les élus de droite en Hauts de Seine.
A cet anniversaire, le Chef de réception, le véritable hôte, n'est pas M. Bartolone. C'est M. Tapie. Il vient d'empôcher 450M d'euros de la part des contribuables du fait des conséquences d'une décision prise par la Ministre des finances de M. Sarkozy. Les députés socialistes présents ont tous pris publiquement de véhémentes positions contre cette mesure. M. Bartolone sert de pont entre M. Sarkozy et les dirigeants socialistes. Il n'aurait pas pu le faire sans cette réception. Il aurait dû s'exprimer politiquement et aurait été balayé. C'est M. Berda qui lui permet de se mettre au niveau des discussions entre les personnes de rang gouvernemental de l'Ump et du PS.
C'est aussi pour ce genre de services rendus que les cadres de l'Etat font le silence sur les sources des revenus de M. Bartolone. Car il s'agit bien de source de revenus ; de revenus non déclarés. Ceci fait parti des questions à aborder par l'enquête préliminaire.
C'est de ce silence que M. le procureur tire qu'il n'y a pas de « conséquence » « grave ». C'est ce que disaient il y a encore peu les cadres dirigeants français des relations affairistes en Corse. Aujourd'hui, c'est le branle bas de combat contre la « dérive affairiste » Corse.
Pour l'instant, l'intense activité maffieuse, la fameuse « porosité » des voyous et des élites n'est pas encore devenue une affaire politique en Seine-Saint-Denis. Un jour prochain, comme pour la Corse, les français découvriront les « conséquences insuffisament graves » des alliances des cadres politiques et des aveuglements judiciaires.
2)- Les logiques de l'invalidation
L'argument des « conséquences insuffisament graves » semble une simple remarque circonstancielle. Il n'en est rien.
M. le procureur de la République s'incrit dans une série de principes logiques. Nous allons les étudier les uns après les autres.
1- Le critère du sang
2- Le critère social.
1- La question : Est-ce qu'il y a du sang ?
La question des « conséquences graves » nécessaires à l'engagement d'une action légale n'est pas circonstancielle. C'est, depuis des années, la logique des rapports des cadres de l'Etat au public.
Dans les rapports de la police aux citoyens les « conséquences graves » se traduisent par « Est-ce qu'il y a du sang ? ». S'il y a du sang on se déplace. S'il n'y a pas de sang, on ne se déplace pas. J'en ai été témoin en Province et à Paris.
Un reportage sur la pédophilie nous montre un pédophile en crise qui se déplace successivement : chez son psychiatre, aux urgences psychiatriques hospitalières, dans un commissariat. Dans tous les cas, la réponse est la même : Passez à l'acte d'abord et nous interviendront ensuite. Nous ne ferons rien tant que vous n'aurez pas agressé un enfant.
M. le procureur de la République ne déroge pas au principe. Tant que les turpitudes des cadres n'ont pas de conséquences politiques il y a lieu de ne rien faire.
Cet engrenage de la démission volontaire de l'Etat est sans fin.
2 Le critère social
La deuxième logique qui sous-tend cette formule est la logique sociale.
Le magistrat-chercheur x en donne les clés dans son intervention auprès du journal Le Parisien.
a- Le magistrat affirme un droit inégal, de type féodal, colonial ou censitaire.
- DENIS SALAS, magistrat et chercheur*
« SANS commenter l’action de Marc Salomone, il me semble fondamental de rester très prudent quant à l’usage de l’arme pénale, et notamment de la dénonciation. Il me paraît dangereux de faire de la saisine du juge une action populaire, c’est-à-dire de l’ouvrir très largement à n’importe quel citoyen, sans qu’il n’y ait aucun filtre, au risque d’aboutir à ce que j’appelle le populisme pénal. La dénonciation a un effet pervers. Il suffit de regarder le nombre de celles qui ont ruiné la vie de certaines personnes. Combien de dénonciations se soldent par un non-lieu ! Mais le mal est fait, puisque l’accusation, une fois rendue publique, reste comme une souillure. »
Propos recueillis par A.-C.J. Le Parisien, Octobre 2007.
Note : Le mot « fondamental » lorsqu'il est employé de façon à ne rien vouloir dire, comme dans ce cas, signifie que l'auteur est un administratif qui s'adresse aux autres administratifs. Il signale que son texte va servir à épurer l'administration d'un étranger aux clans reconnus par les camarillas en place.
Cette doctrine « fondamentale » nous apprend que :
1- Il existe un citoyen de seconde zone.
Il est défini par les mots « populaire » « n'importe quel citoyen », celui ne peut entrer dans la sphère judiciaire que si on « ouvre très largement » la « saisine »,
2- Ce citoyen est un M. Jourdain de la criminalité
Il « ruine la vie de certaines personnes », il « dénonce » sans raison, Il fait « le mal ». Il « souille ». Il est « populiste ». Il est « n'importe qui ». Il est « dangereux ».
3- Il faut le combattre : Il faut le « filtrer ».
La formule du parquet est donc l'application d'une politique à la fois de ségrégation sociale et de subordination de l'action publique à la criminalité. Ce n'est que lorsque la population est atteinte dans sa chair par le crime que le pesonnel d'Etat agit, ou prétend agir.
Sous le prétexte d'une évaluation des « conséquences », « graves » ou non, d'une délinquance, c'est une complicité à distance qui s'installe.
4)- L'argument des « conséquences »
1- La protection
M. le procureur de la République ne nie pas et ne réfute pas les accusations portées au sujet de relations maffieuses. Il déclare qu'elles n'auraient pas de « conséquences insuffisament graves ».
Il ne nie même pas qu'il y a des « conséquences » et qu'elles peuvent être « graves ». Il dit juste qu'elles ne le sont pas « suffisament ».
Nous sommes là dans la protection à priori.
En effet, ces faits n'ont pas été établis judiciairement. Comment M. le procureur de la République peut il juger de leurs conséquences ?
Il nous demande simplement de nous projetter dans l'avenir, le temps des « conséquences ».
Ces conséquences à venir, peuvent être les conséquences passées à découvrir dans l'avenir. L'effet « subprime ».
Qui rendra leur dû aux victimes à venir des « conséquences insuffisament graves » ?
2- L'insouciance
Pour M le procureur de la République l'entente d'action entre un élu et un affairiste n'a pas de conséquences « suffisament grave ».
Nous parlons ici sous le contrôle du sang versé en Corse, à Marseille, principalement et pour l'instant. Ce ne sont ni l'Argent-roi ni la population excentrique qui en sont directement responsable. C'est d'abord et directement du fait de la Corruption des cadres de l'Etat d'abord, de l'action des voyous ensuite. Depuis ces assassinats et la dissolution de la BAC de Marseille, les facilités des magistrats prennent un autre sens.
En renvoyant aux « conséquences » de faits non établis, M. le procureur de la République cherche à ne pas les établir. C'est pour ça qu'il reporte notre regard sur l'après. Il nous montre la lune pour que nous ne regardions pas la terre.
3- Les acteurs des faits
En se référant aux conséquences des actes et non à leur fait, M. le procureur de la République veut nous entrainer ailleurs, hors des faits. Pourquoi et vers où ?
Je vais donc examiner le débat judiciaire suceptible de « conséquences graves » contenu dans les actes de chacun des acteurs de cette action.
A- M. Berda
B- M. Bartolone
C- M. le procureur de la République de Bobigny
A- M. Berda
M. Bartolone n'est pas le manipulateur de cette réception. Il n'est, à ce moment là, qu'une marionnette.
Le Maître d'oeuvre, c'est M. Berda.
M. Berda ne peut pas se dire désintéressé, mécène de la vie politique. Si c'était le cas, il resterait en France pour payer les impôts qu'il doit au titre des activités françaises qui lui rapportent sa fortune.
Cet affairiste notoire, exilé fiscal en Suisse, entre dans une relation qu'il sait de type maffieux avec un homme politique auquel il a au moins une fois demandé un service décisif pour ses affaires. M. le procureur de la République fait bien du crédit moral à un homme qui s'exile en Suisse pour ne pas payer les impôts dûs,
M. le procureur de la République nous assène que les « conséquences ne sont pas suffisament graves ». Qu'en sait il ?
Qu'est ce qui nous dit que cette réception n'est pas une opération de blanchiment d'argent sale ?
Quelles ont été les conséquences de cette réception dans les affaires de M. Berda ?
Quelles sont les relations d'affaires habituelles de l'affairiste et de l'élu ?
Le juge chercheur Salas déclare publiquement que les demandes des personnes de rang inférieur sont salissantes pour les personnes de rang supérieur. A part ce féodalisme, au nom de quoi les magistrats se subordonnent ils à cette doctrine administrative du « frère » ? Chacun sait qu'il s'agit d'un langage maffieux.
B- M. Bartolone
M. le procureur de la République invalide la demande car ça ne se fait pas, en France, de gêner un personnage considérable de l'Etat pour les demandes d'un n'importe qui.
M. Bartolone n'a pas les moyens de cette réception, ni de la politique qui va avec. Il n'est ni énarque, ni fils d'énarque, ou équivalents.
Ses rapports avec son parain politique M. Fabius le présentent en « porte flingue ». M. Hollande, Premier secrétaire du Parti socialiste en parle comme d'un « petit mec du 9-3 ».
Ces rapports de Maître à domestique sont très courant dans les classes diplômés. Lors d'un procès d'Assise, cf. Affaire Lechien, l'enquête de vie du prévenu a mis au jour qu'il avait été persécuté à l'école normale des instituteurs parce que son père était « concierge » Ces camarades se devaient de marquer la bassesse de son extraction sociale en le martyrisant.
Et on se demande pourquoi la France peine à entrer dans le 21ème siècle.
C'est donc pour surmonter de réels handicaps sociaux que M. Bartolone décide de mener une politique de carrière fondée sur le luxe, Il peut ainsi se mettre à la hauteur de ces gens qui détiennent les clés des postes de pouvoir et qui le méprisent.
A cette fin, il saisit l'occasion d'une demande de service d'un entrepreneur aventurier. Il entre avec lui dans la logique des rapports de « frères » et des services réciproques.
C'est la filière historique type de la pénétration maffieuse de l'Etat et des collectivités publiques.
Les syndicats des Teamsters américains, les camioneurs, se sont laissés envahir et contrôler par les maffieux en voulant règler les problèmes très concrets posés par l'opposition du patronat aux syndicatx. Notamment l'usage de provocateurs armés. La maffia les a débarassé des provocateurs du patronat. En « conséquence », ces syndicats sont devenus l'un des principaux points d'encrages de la maffia dans la société civile. Ils sont en 1960 la bête noire du Ministre de la justice Kennedy. Ils seront l'une des sources crédibles de l'assassinat du Président JF Kennedy en 1964, et du candidat Bob Kennedy en 1968.
Je n'épilogue pas, je pense que les magistrats connaissent les « conséquences graves » de ce dossier, ses ramifications criminelles, mieux que quiconque en France. Au nom de quoi, M. le procureur de la République déclare-t'il que le nuage de Tchernobyle du crime évite une fois de plus la France ?
M. le procureur de la République nous dit que ces faits n'ont pas de conséquences suffisament grave. M. le Maire de Sevran, dans le 9-3 a demandé la mobilisation de l'armée pour simplement permettre à ses administrés de vivre en sécurité.
Qu'est ce qui permet à M. le procureur de la République d'être certain que cette criminalité est sans lien avec les politiques « fraternelles », de services réciproques, de M. le Président du Conseil général ?
C- M. Le procureur de la République
Le procureur de la République de Marseille insiste sur la formule : « Il faut savoir ne pas pousser un dossier à tout prix ».
Ce magistrat parle de la Corse, en France, pourquoi en irait il autrement dans le 9-3 ?
Dans cette affaire sont en cause les liens personnels des réseaux de cadres locaux de la justice avec les réseaux de cadres élus du même territoire.
Qelle est l'impartialité de M. le procureur de la République lorsqu'il traite de questions concernant le « frère » des élus du « 9-3 », lequel « frère » en devenant Président de l'Assemblée Nationale se voit sans doute lui-même comme le « frère » du Président de la République.
Est-ce seulement par aveuglement que M. le procureur de la République répond à coté de la question posée et juge « insuffisament grave » les conséquences d'une alliance stratégiques, de carrière, entre un affairiste et un élu ?
Aveuglement ou appréciation judicieuse des rapports de forces au sein de l'Etat ?
Titre 3 : Faits publics et « conséquences insuffisament graves »
1)- La Corse
En quelques clic sur Internet nous trouvons cette référence:
Tous les témoins des actions de l'Etat en Corse ont dit que l'Etat avait refusé de se préoccuper de la corruption, de l'affairisme, des dérives des alliances des élus et des affairistes. Il en résulte que deux ministres, la justice et l'intérieur, viennent de se déplacer en Corse pour suppléer à la défaillance de l'Etat.
Voici deux exemple de faits jugés insuffisament graves par le préfet et le procureur de la République :
1- L'exemple ministèriel
Le 11 septembre 2004, le Ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie d'alors, M. Sarkozy, présentait aussi son « frère », M. Jean Reno, à M. le préfet de la Corse Lemas. Il s'agissait de forcer la main au préfet pour qu'il accorde un permis de construire dans une zone inconstructible. Cette fois-ci ce fut refusé. Mais on sait que l'affairisme est la cause principale citée par les deux Ministres dans ce qu'ils nomment la « dérive affairiste » et désormais « maffieuse » de l'Ile. Nous en sommes aux crimes de sang.
Voici le détail de la conversation sans « conséquences suffisaments graves » :
Jean Reno : J’ai déposé un permis de construire à Bonifacio.
Cécilia Sarkozy : C’est vrai ?
Jean Reno : Ouais.
(Voix Anonyme - probablement Cécilia Sarkozy) : Ça va devenir un hôtel particulier, tu vas voir. Y aura toi et nous...
Jean Reno : Voilà !
Nicolas Sarkozy, s’adressant à Jean Reno : Le préfet... Alors ? Tu connais, Jean ?
Jean Reno : Oui, bien sûr...
Pierre-René Lemas : On s’est occupé ensemble du permis de construire...
(Le comédien pose le bras sur l’épaule du haut fonctionnaire)
Camille de Rocca Serra : Alors, alors, alors... Quand même !
Jean Reno : Non, non, mais tout va bien, tout va bien...
Camille de Rocca Serra : Jusqu’à ce que tu te fâches !
Pierre-René Lemas : Mais non ! puis, s’adressant à Nicolas Sarkozy : On se parlera plus tard.
Camille de Rocca Serra : Tu sais, il est chez nous maintenant... Plus Corse que lui...
Pierre René Lemas : Camille est fâché avec moi...
Camille de Rocca Serra : Il faut que tu vois le film aussi... Plus Corse que lui, tu ne peux pas savoir...
Nicolas Sarkozy, s’adressant à Camille de Rocca Serra : Oui, c’est ce que m’a dit Christian...
(Voix anonyme - probablement Jean Reno) : Ah, tu vas le voir alors...
Certes, l'intervention « insuffisament grave » du Ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie d'alors n'avait pas directement de « conséquences graves ». Elle a simplement servi à légitimer toutes les actions « affairistes » dans l'immobilier.
2- L'exemple judiciaire
La magistrature s'est soumise aux caprices de cet affairisme soutenu par les élus et représentants du Pouvoir Exécutif. En témoigne les revirements du Tribunal administratif de Bastia :
Le 28 février 2008, le Tribunal administratif de Bastia ordonnait la suspension du permis déposé Jacques Séguéla.
Le 17 avril dernier la même juge, Lucette Erstein, rejette la requête en référé déposé par l’ABCDE. Elle justifie cela au nom de "la présence d’éléments de droit nouveaux et de nouvelles explications".
La seule nouveauté est que M. Sarkozy, Ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, est devenu son « frère ». Il a besoin de se faire un nom dans le monde du Showbizz, des paillettes, des artistes.
M. le Ministre de l'intérieur Valls à dit que M. le Président de la République, François Hollande, demande de s'interroger sur « les causes » des désordres Corses. La compromission et la soumission des institutions de l'etat à la réalité de l'intégration de la corruption dans l'Etat en est une des causes principales.
Au lieu de cela, comme si de rien n'était les cadres d'Etat mettent en cause le mythe « argent » et le fantôme « population ». Ca ne mange pas de pain, ils ne répondront pas.
Parmi les « Conséquences insuffisement graves » : 18 morts dans l'annnée.
2)- M. Copé
A- L'identité
l'intérêt de M. Copé dans notre discussion est qu'il présente les mêmes caractéristiques que M. Bartolone.
M. Copé est ancien Ministre du Budget, Secrétaire général de l'UMP, député.
M. Bartolone est Ancien Président du Conseil général de Seine-Saint-Denis, député, Président de l'Assemblée nationale.
M. Copé, comme M. Bartolone, a choisi un mentor financier pour l'accompagné dans son ascension sociale et politique.
M. Bartolone l'appelle « frère ». M. Copé le nomme « ami ». Dans les deux cas, la fréritude et l'amitude sont partagées par l'autre.
Pour l'un et l'autre, le frère-ami paie l'accès à un monde auquel ils n'auraient pas accès sans son concours.
Dans les deux cas, il est affirmé haut et fort qu'il n'y a aucune discussion d'argent, d'interêt ou de corruption entre les frères-amis.
Il y a pourtant une différence remarquable.
Dans un cas la justice enquête dans l'autre elle classe le dossier. Le même, à l'identique.
M. le procureur de la République use de subterfuges pour classer sans suite une demande d'ouverture d'enquête sur les liens de M. Bartolone et de M. Berda.
Dans le cadre d'une affaire qui ne concerne pas directement M. Copé, les magistrats Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire prenennt l'initiative d'examiner les liens entre M. Copé et M. Takieddine, un affairiste libanais. La justice française veut vérifier si le cadre de cette amitié n’est pas assez large pour y laisser la place à des cadeaux de toutes sortes, y compris en espèces sonnantes et trébuchantes.
M. Copé dément toute participation à quelque délinquance que ce soit. Il n'en va pas différenment de M. Bartolone. Mais pour M. Copé, cela ne suffit pas à arrêter l'action des magistrats.
Ce changement judiciaire est un simple changement de regard. Les questions posées par les juges pour motiver une enquête sont les mêmes que celles posées par une reflexion sur l'anniversaire de M. Bartolone. Y a -t'il corruption, association maffieuse, pénétration criminelle de l'Etat, formation d'un réseau criminel dans l'Etat, dans quelle mesure ?
B- L'Omerta discriminante
Nous voyons que l'omerta distingue deux catégories de réseaux de cadres. Ceux qui en bénéficient et les autres.
Il ne s'agit pas de la rituelle distinction des puissants et des misérables. Cette distinction-ci concerne des types de cadres de même rang.
Pour les mêmes critères, des cadres voient les magistrats classer leurs dossiers ou au contraite s'y intéresser. Ce qui est sans conséquences graves, ou sans caractéristiques pénales, pour les uns, devient au moins suspect pour les autres.
Ainsi :
a- M. Copé se fait payer un séjour à Londres par un patron, sur l'argent personnel de celui-ci, c'est « suffisament grave ». Deux juges se mettent en chasse.
b- Par contre, pour les élus et hauts cadres salariés, du Conseil régional d'Ile de France qui se font payer 4 jours à Londres, sur un mensonge professionnel, aux frais du contribuable, les magistrats qualifient les faits ainsi : « ne font état d'aucune infraction pénale ».
S'il s'agit, comme le prétend le juge-chercheur Salas, de ne pas compromettre des carrières par des accusations hasardeuses, en quoi le tord fait à M. Copé par cette initiative judiciaire est-il moins important, ou plus important, pour les capacités politiques de celui-ci que ne le serait l'ouverture d'une enquête préliminaire sur les informations d'association maffieuse concernant M. Bartolone ?
Conclusion :
Au regard de ce qui se passe en France aujourd'hui, la réponse judiciaire de M. le procureur de la République est indaptée et tiers-mondiste. Couvrir les turpitudes des élites est une distraction dont les français n'ont plus les moyens, principalement du fait d'en avoir laissé couvrir trop.
C'est bien beau de donner publiquement des leçons de civisme aux corses. Jusqu'à l'insulte publique. Encore faut il que les cadres de l'Etat, dont les magistrats, donnent un autre visage de l'Etat que celui vu par les Corse, par exemple.
Je vous prie de bien vouloir donner suite à la demande d'ouverture d'une enquête préliminaire. Vous ne pouvez pas suspecter M. Bartolone d'être moins capable qu'un autre de répondre aux questions des juges et aux investigations des policiers concernés.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le procureur général, l'assurance de ma considération distinguée,
Marc SALOMONE
PS :
1- Lâcheté
Lorsque j'informe des cadres civils des demandes d'ouvertures d'enquêtes préliminaires que j'ai déposées, que je leur dit que je suis trop seul, la réponse est toujours la même.
a- - Ha ! Sarkozy ? Bartolone ? C'est délicat. Il faut rechercher toutes les preuves. Sinon, ils peuvent attaquer en justice. C'est très compliqué.
La meilleurs réponse que j'aie eu est celle d'un avocat international spécialisé dans la plainte déclarée contre des Chefs d'Etat. Ils sont tous noirs et africains.
Question au téléphone en 2007 :
- « Maître, j'ai déposé une demande d'ouverture d'enquête préliminaire visant M. Sarkozy. La presse dit que vous avez une expérience dans la plainte contre des Chefs d'Etat. Pouvez vous me donner des renseignements ?
- Réponse :
Ha ! C'est vous ? Excusez moi, j'ai un avion à prendre ! »
Un sénariste de film n'oserait produire cette réplique.
b- Il y a peu, un éditeur d'extrême-gauche :
« Ha ! Sarkosy ! Bartolone ! C'est délicat... Excusez moi, on me demande ! »
2- Ci-joint le texte du 6 août 2012
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