jeudi 21 mars 2013

L’élève Hollande récite sa leçon libérale devant ses maîtres à Berlin


HOLLANDE CONVOQUE PAR LES PUISSANTS PATRONS EUROPEENS  A BERLIN


Bon, ce n’était pas les patrons qui avaient dressés les couverts du diner lundi soir à Berlin entre les grands patrons Européens et Hollande, mais Angéla Merkel qui voulait mettre le Président de la République Française sous le feu roulant du libéralisme destructeur du social honni.
A ce diner y participait aussi le pâlichon Barroso, président de la commission européenne chargé de mettre les serviettes de table et de vérifier si le ragout capitaliste que devait ingurgiter Hollande était suffisamment âcre.
La kaiser Allemande dominait de sa toute puissance selon les propos rapportés par les agences de presse.
J’ai noté quelques phrases significatives pour caractériser la soumission du Président de la République face à un consortium ultralibéral venu lui donner les instructions du libéralisme en temps de crise.
Je cite d’abord la Chancelière Allemande : «Nous savons que nous sommes dans un contexte aigu de compétition mondiale. Et les grands dirigeants d'entreprises européennes vont nous le dire » s’adressant ainsi à Hollande sous un ton professoral.
Quel aveu : voilà des politiciens incapables de discerner ce qu’est le monde dans lequel ils vivent et ils ont besoin de ces patrons qui ont ruiné l’économie européenne pour expliquer celle-ci et dont on sait que leur crédo ce sont les marchés et de la mise en concurrence des salariés qu’ils appellent du doux nom de la compétitivité.
Vint ensuite les propos Leif Johansson, PDG d'Ericsson, président de la «Table ronde des industriels européens» (ERT), le club très sélect d'obédience libérale : «Nous pouvons rester compétitifs face à la Chine, les États-Unis et l'Inde en restant en Europe à condition de réussir ensemble à créer les conditions d'un nouveau cycle de croissance et de compétitivité.
Aux dires des affidés, la compétitivité prônée par Johansson serait de s’en prendre aux salaires trop élevés en Europe par rapport à ceux des pays émergeants : tout un programme que la CGT, hier dans son congrès a fustigé et dénoncé.
Puis autre citation , celle du ministre libéral Allemand Philippe Rösler visant la France en moquant dit-il : «les idées catastrophiques des sociaux-démocrates allemands», qui veulent s'inspirer du modèle français » et il précisa : «75 % d'impôts pour les plus riches, la retraite à 60 ans»: c'est la recette pour «faire monter le chômage, les dettes et atteindre une croissance nulle».
Une description connue et développée par l’UMP en France mais aussi des socialistes genre Moscovici.
Les médias allemands ne sont pas privés de donner la leçon, eux aussi, à Hollande et pour le quotidien des affaires Handelsblatt, le président français, acculé par les chiffres du chômage, la stagnation de l'économie et une cote d'opinion au plus bas, n'a plus d'autre choix que de mener à bien des réformes visant à renforcer la compétitivité de la France en taillant dans l'État-providence et en réformant le marché du travail….
Le brave soldat Hollande n’a pu qu’acquiescer à ce que ses nouveaux maitres lui ont enseigné tout au long de ce repas par une phrase qui résume bien son état de dépendance face au capital Allemand mais aussi celui Européen qui mène le bal de l’austérité.
Pour bien montrer qu’il avait compris la leçon, il l’a récité à haute voix devant tout le corps professoral libéral et de sa maitresse d’ouvrage Merkel par ces paroles : « nous devons tout faire pour que la compétitivité de l'économie européenne soit la plus haute possible » et pour bien montrer que qu’il progressait en matière d’économie libérale, l’élève Hollande se leva pour porter un toast à la flexibilité et célébrer l’accord  pour la Sécurisation de l’emploi exigé par le Medef et signé par quelques syndicats minoritaires qui permettra pour ainsi dire de réduire les salaires pendant 2 ans, de flexibiliser les salariés dans des emplois de plus en plus précaires et mobiles avant de s’attaquer à la mère des réformes capitalistes, la retraite.
Tous les patrons libéraux furent éblouis de la rapidité de discernement de l’élève Hollande et ils décidèrent de lui remettre le diplôme de hautes études du libéralisme européen.
Une  prochaine session aura lieu à Paris, certainement  dans les salons du Medef, plus propices pour faire progresser davantage Hollande à la science du profit à tout prix.
Bernard LAMIRAND


1 commentaire:

Le Gallinacé a dit…

La Maitresse merkel, cette 5 ème roue de la charrette ? Elle-même est la solde de la Haute-Finance !