Preuve d'aveuglement numéro 1 :
Preuve d'aveuglement numéro 2
« Pour une petite économie dynamique comme Chypre ,intégrer l’euro c’est se protéger des crises financières internationales »
Jean-Claude Trichet en 2008
« Quand les choses deviennent sérieuses,il faut mentir »
Jean-Claude Juncker en 2011
http://blogs.elconfidencial.com/economia/lleno-energia/2013/03/23/chipre-y-el-circo-europeo-otro-caso-ldquoexcepcionalrdquo-8208
Chypre n'aurait jamais dû entrer dans l'UE
Qu'on ne se méprenne pas : nous n'avons aucune compassion pour les Chypriotes. Cette île n'aurait jamais dû entrer dans l'UE. Depuis 1974, le nord de l'île est occupé par les Turcs, représailles contestables mais explicables à un coup d'Etat ultranationaliste grec. Au milieu des années 1990, les Européens font une fleur à la Grèce qui a levé son veto à la création d'une union douanière avec la Turquie : ils entament des négociations d'adhésion avec Chypre, mais jamais ils ne font de la réunification de l'île un préalable. Certes, il est décidé d'organiser la réunification de l'île parallèlement à son adhésion européenne sous l'égide du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan. Un référendum est organisé, mais les Chypriotes grecs répondent non à 76 % le 24 avril 2004, à l'inverse des Chypriotes turcs. Il est trop tard, l'élargissement de l'UE est célébré en grande pompe à Dublin le 1er mai suivant.
Deuxièmement, les Chypriotes n'auraient jamais dû adopter la monnaie unique. La Commission de Bruxelles fait du juridisme pour masquer sa couardise. Elle a fait entrer dans l'euro, avec l'aval des ministres des finances et de la BCE, une grande lessiveuse de capitaux russes, un paradis fiscal qui ne taxe qu'à 10 % les profits des entreprises. Regardons les chiffres : l'île compte 800 000 habitants, son PIB est de 18 milliards d'euros tandis que ses banques recèlent 70 milliards d'euros de dépôts. 20 milliards d'euros de ces dépôts sont russes et attestent d'une activité bien louche : 250 milliards d'euros vont et viennent chaque année entre Chypre et la Russie.
Ces dépôts furent investis massivement en dette grecque. Lorsqu'est venue la faillite d'Athènes, en 2011, les banques chypriotes ont essuyé, comme les autres, une perte de 70 % : près de 5 milliards d'euros, soit plus du quart du PIB de l'île. Pour éviter une hémorragie des capitaux, les banques chypriotes ont augmenté leur rémunération, qui atteignait récemment 5 %. La faillite est devenue inéluctable, et l'évidence finit par s'imposer : il faut payer, mais qui le fera ?
http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/03/20/chypre-une-erreur-europeenne_1851012_3232.html
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