dimanche 9 décembre 2012

Pour Laurence Parisot nationalisation signifie "expropriation" pour Hollande Ayrault aussi !

Pour Laurence Parisot, nationalisation signifie "expropriation"


Accepter une proposition de reprise du site sidérurgique de Florange (Moselle) aurait nécessité d' "exproprier Mittal" (Opinion à 100% MEDEF) et aurait coûté "au moins un milliard d'euros", a affirmé mercredi soir Jean-Marc Ayrault sur France-2.

Evoquant un "repreneur" qui s'était manifesté pour racheter l'activité de sidérurgie de Florange, le Premier ministre a parlé d'une "proposition financière insuffisante". "Ce repreneur a fait des propositions, mais pas pour la partie de production d'acier, les hauts-fourneaux, mais pour reprendre la partie du laminage et de l'emballage", a-t-il ajouté.

"Pour donner une suite à ce repreneur, (...) il aurait fallu exproprier Mittal, et le tout aurait coûté au moins un milliard d'euros, avec aucune certitude que, demain, l'emploi soit préservé", a justifié Jean-Marc Ayrault.

Hollande à la piscine !

"Florange : Ayrault l'enfumeur", titrait le quotidien de gauche Libération à propos du Premier ministre.


Vite ! une diversion...
Dans son édition datée de samedi, Le Monde évoque le triple "échec" du président de la République, du Premier ministre et du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui signe "la première véritable crise politique de l'ère Hollande".

Au terme de près trois semaines de trouble sur un dossier important de sa campagne électorale, François Hollande a tenté jeudi soir d'éteindre l'incendie en se portant garant des promesses faites pour sauver l'emploi par le géant de l'acier ArcelorMittal, objet de toute la méfiance des sidérurgistes.

Le président français a été directement interpellé par les salariés et les élus de Florange, qui ne sont pas satisfaits des explications du Premier ministre.



François Hollande est dans une toute autre logique, celle du réalisme : (Ca rapelle furieusement l'UMP).
La question est vite tranchée : nationaliser c'est exproprier Mittal , et ça prendrait au moins un an – il y a des procédures, notamment avec l’Europe – et coûterait 1 milliard d’euro à un État qui n’a plus un sou.
Sans parler du danger d’une telle épreuve de force pour les 20.000 autres salariés que Mittal emploie en France, du risque d’effrayer tous les investisseurs étrangers (la bourse effraye en coulisse...) et des vocations que cette reprise par l’État susciterait dans les entreprises qui connaissent des difficultés.
Mais au prétexte de faire pression sur le groupe indien, et pour ne pas renier le candidat Hollande qui, monté sur le toit d’une camionnette à Florange avait promis une loi contre le démantèlement des entreprises, le pouvoir a fait miroiter à des salariés dans le désarroi la nationalisation imposée à une multinationale.
Ayrault sauve les meubles en annonçant le maintien des emplois et des nouveaux investissements sur le site. Mais il lâche Montebourg en rase campagne. Surtout Mittal lui réserve un coup de pied de l’âne en renonçant 5 jours plus tard au projet européen Ulcos de production d’un acier « propre », projet indispensable pour le maintien d’un haut fourneau en activité.
My name is Nours, Bisou Nours !

Au PS aussi ça grogne !

La vieille gauche étatiste et les jeunes « démondialistes » ne cachent pas leurs états d’âme.
Ils se font entendre, mais ne seraient pas plus d’une quinzaine dans un groupe de près de 200 députés suffisamment disciplinés pour voter au pas de charge le pacte de compétitivité et la hausse de la TVA hier vouée aux gémonies.
Pour combien de temps encore ?

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