Le Roosevelt français. Certains y croyaient. L'espoir aura duré 6 mois avant que Hollande ne dévoile sa vraie nature. De surprise, il n'y eut pas.
Le président nouvellement élu a cédé face aux banques (Le secrétaire général adjoint de l’Elysée, Emmanuel Macron, était associé-gérant de la banque Rotschild depuis 2011), reculé devant Merkel, ou plutôt Merkozy.
Quand aux multinationales et aux "pigeons", ils ont été servis au delà de leur espoirs les plus fous...
« Mon véritable adversaire, c’est le monde de la finance » jurait le candidat Hollande. Patatras !
Six mois après son accession au pouvoir, Hollande a cédé face aux banques, face à l’Europe de Merkel, face aux multinationales. L‘annonce de la possibilité d’une nationalisation provisoire de Mittal aura à peine servi à gagner du temps et calmer les ouvriers d’ArcelorMittal. Guère plus. Le monde de la finance n’a plus d’adversaire.
Hollande a cédé sans combattre.
Ayrault laminé Hollande discrédité
Jean-Marc Ayrault sort "laminé" de cet exercice. "On a connu des Premiers ministres conspués par la rue, d’autres secoués par une canicule, d’autres encore - et tout récemment - piétinés par un hyperprésident", souligne-t-il. "Mais jamais encore on n’avait vu de Premier ministre humilié à ce point par un grand patron, qui plus est étranger".
Jacques Camus, de la République du Centre, parle même d'un "cinglant camouflet pour l'exécutif". "Florange est en train de devenir le Gandrange de François Hollande", ajoute-t-il, et il est "grand temps" que le président "se mette vraiment aux fourneaux".
"Ce devait être le symbole de la rupture avec le sarkozysme. La marque d'une autre pratique politique", rappelle Eric Decouty dans Libération. Or "après avoir balayé la proposition de Montebourg, son ministre du Redressement productif, de nationaliser le site, après avoir affirmé que Mittal s'était plié aux volontés du gouvernement et après avoir fait la sourde oreille aux critiques syndicales justifiées, le Premier ministre a essuyé hier un revers cinglant", poursuit l'éditorialiste du journal de gauche. "La déroute du Premier ministre signe également l'échec du Président", assène-t-il.
Le PS n'en peut plus !
Le gros problème auquel se heurte Hollande est que l’enterrement à la sauvette de ses promesses absorbe toute son énergie politique. Le social-traître qu’il incarne à merveille dans l’imaginaire communiste est occupé à masquer une politique économique et sociale qui n’est que la traduction en langage de gauche des directives européennes. Du coup, une fraction substantielle de son électorat est gagnée par le dégoût et l’abattement et ne se déplace plus aux urnes.
Certes, la révolte des cadres et élus socialistes menacés ne peut, pour l’heure, prendre une forme brutale ou radicale. Mais le silence d’Aubry ou d’Hamon n’est guère rassurant pour Hollande qui, s’il est parvenu facilement à carboniser Montebourg, n’a en rien réglé le cas de ses vrais opposants internes. Chez les apparatchiks, Aubry était plus populaire que lui. Et les sacro-saintes villes de plus de 30.000 habitants sont en cause. En cas de désastre aux municipales, la colère sera grande.
C’est Mélenchon qui, paradoxalement, constitue désormais le principal atout de Hollande puisqu’il a détaché du PS les militants les plus à gauche. Si d’aventure ils y ré-adhéraient, ils pourraient, dans les mois qui suivent, faire basculer la majorité et se débarrasser à terme du pseudo social-libéralisme qu’ils exècrent. Ils ont le goût du risque mais ont-ils l’intelligence des paradoxes ? En tout cas Mélenchon préfère pour l’heure rester maître de son propre pédalo plutôt que de prendre à l’abordage le vieux paquebot. Même si Hollande fait du PS une sorte de nouvelle SFIO, n’est pas Mitterrand qui veut pour le faire passer par dessus bord.
Face aux échecs répétés, le parti socialiste lâchera-t-il Hollande ? | Atlantico
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