dimanche 11 novembre 2012
Hollande ? « Il est pour qu’il fasse 20 degrés toute l’année"
Interessant ces deux sites de gauche qui n'attendent plus rien de Hollande, comme les socialistes n'espéraient rien de lui quand il était premier secrétaire de la rue de Solferino.
« Il est pour la paix et la liberté et pour qu’il fasse 20 degrés toute l’année.
Le fond du problème c’est, je crois, qu’il y a longtemps, quand il est entré dans l’opposition, le PS était tellement traumatisé d’avoir perdu la présidentielle au 1er tour qu’il a oublié de respirer un grand coup avant de réfléchir ; il a pris sa posture d’opposant sans vraiment enclencher une réflexion de fond sur la société, sur la redéfinition d’une politique de gauche, sans vision renouvelée.
Il s’est contenté d’un ’aggiornamento sécuritaire’, qui a consisté non pas à définir une sécurité rationnelle mais à reprendre le programme exact de la droite sur ce point mâtiné de quelques pudeurs coupables. Comme ils sont depuis longtemps socialement loin des difficultés, la souffrance est une donnée théorique ; on a vite l’image de gestionnaires soucieux de pas faire une trop grosse connerie et qui pour le reste s’en remettent à leurs conseillers et à leur rhétorique.
Mais même pour ça ils n’ont aucune stratégie de com digne de ce nom. A la fin la volonté flotte. La réaction qui, elle, fait bloc avance comme dans du beurre mou.
Hollande, homme d'appareil
Intéressante analyse de monsieur Dupin.
Peut-être pourrait-on ajouter que Hollande, homme d'appareil s'il en est, a eu l'habileté de mener sa campagne des présidentielles comme s'il s'agissait de remporter un vote au Congrès de Parti socialiste où seul le résultat compte, et où, comme chacun sait, la tricherie est de mise.
Mais là où le bât commence à sérieusement blesser, c'est que Hollande s'aperçoit que la France ne peut pas être gouvernée comme il dirigeait le parti socialiste : une synthèse par-ci, un compromis par-là, et vogue la galère pendant onze ans.
Pour résumer :
« Tous ces petits éléphants du PS n’ont pas de vraie vision de la société. Ils disent juste : essayons de faire en sorte que la crise produise le moins d’effets injustes possible. Mais ils restent très fortement marqués par le logiciel néolibéral, la pensée du profit avant tout, le mythe de la compétitivité. Ils disent : je vais faire à peu près la même chose que la droite, mais en vous faisant un peu moins mal. Ça ne fait pas un projet de gauche. »
Ils sont bien plus performants pour copier la droite (cf valls, parfait dans le rôle) que pour entendre le réel tsunami social que les banquiers nous font prendre en plein dans la gueule, ils le paieront soit d’une révolution soit d'un effondrement en 2017 de la présidence...
C’est maintenant qu’ils ont intérêt à retrouver une pensée à long terme sinon ils sont morts.
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