Alors que la crise bas son plein (et qu’elle n’est pas près de finir de part sa nature même), désolé de me répéter, mais les chiffres sont là. Et comme je l’ai déjà dit, la précarité touche 1 Français sur 8 dans sa chair, et quand on parle de vulnérabilité en 2012 ce sont 50.000 familles de nos compatriotes qui se retrouvent à la rue… Alors que paradoxalement, comme on l’a vu récemment, l’argent coule à flots pour des Salafistes en Syrie. En France, les expulsions continuent. Ainsi le 27 novembre (aux portes de l’hiver) à l’aube, de l’ancienne clinique de Pacé en Bretagne ce sont 250 personnes (dont de nombreux enfants en bas âge), migrants en situation régulière ou demandeurs d’asile, qui ont été expulsés par les forces de l’ordre, malgré la trêve hivernale…
À notre Dames-des-Landes après les échauffourées le constat est aussi amer. Un médecin présent le week-end dernier a même dû alerter le préfet, tant les blessures infligées par les forces de l'ordre étaient graves. Après des mois de palabres les ouvriers de Florange sont déterminés comme au premier jour et font face au discours halluciné de Mme Parisot, tandis que simultanément un à un les emplois français sont délocalisés à cause de la réglementation européenne. Nous faisons face docilement à cette dernière, qui est tapie comme une bête immonde dans l’ombre des traités internationaux, prête à sauter sur la France pour lui imposer LÉGALEMENT sa prochaine pilule de diktat libéral. Le climat dans le royaume de France se tend franchement… Les gens sortiraient- ils de leur léthargie morbide ? Il faut donc que cette manifestation du 1erDécembre (et celles qui suivront...), soit l’occasion de rappeler unanimement haut et fort nos revendications.
Car sachez que le temps est compté…, Ceci avant que le reste de nos institutions et moyens légaux ne soient eux aussi « détournés » et « neutralisés », et que plus rien ne soit possible individuellement et collectivement… Du reste avez-vous déjà eu à faire face à un virus informatique ?
Alors cela vous sera d’un grand enseignement…
Amicalement,
F.
Une manifestation des chômeurs et précaires aura lieu le 1er décembre à Paris, à l’appel des associations et collectifs de chômeurs et précaires, de Stalingrad à Place de Clichy. « Aujourd’hui, la proportion de chômeurs non indemnisés n’a jamais été aussi élevée pendant que l’on subventionne les entreprises avec des milliards de dégrèvements et de cadeaux fiscaux », alerte le collectif Les CAFards. Basta ! relaie leur appel.
Ce rendez-vous du premier samedi de décembre est organisé depuis la fin des années 90. A l’époque déjà, la gauche était aux manettes. Des mobilisations successives exigeant l’indemnisation de tous les chômeurs, une hausse de 1 500 F des minima sociaux et l’ouverture du droit au RMI aux moins de 25 ans, avaient culminé lors de l’hiver 1997/98, avec des occupations d’ASSEDIC, d’ANPE, de mairies, de CAF, de centres d’action sociale municipaux et d’autres locaux partout en France.
Le gouvernement avait alors concédé la création d’un « fonds d’urgence sociale » [1] avant d’envoyer partout la police expulser les occupants. Devançant les surenchères travaillistes de Sarkozy [2], le premier ministre de l’époque, Lionel Jospin, avait osé déclaré : « Je préfère une société de travail à l’assistance »... [3]
Aujourd’hui, la proportion de chômeurs non indemnisés n’a jamais été aussi élevée (seuls 41% des chômeurs reçoivent une alloc’ de Pôle emploi), pendant que l’on subventionne les entreprises avec des milliards de dégrèvements et de cadeaux fiscaux, au nom de la « compétitivité », Hollande annonce que l’austérité sera mise en œuvre par les collectivités territoriales, et, déjà, des présidents socialistes de conseils généraux se vantent de supprimer le RSA à des centaines de personnes, comme en Ariège...
Formatés par la haute école de commerce, défenseurs acharnée de l’économie, c’est-à-dire de la politique du capital, nos dirigeants préfèrent financer des grands projets à la fois inutiles et nuisibles, tel l’aéroport de Notre Dame des Landes, rendre plus « productifs » les outils d’un contrôle social destiné à nous enfermer dans la concurrence [4] et à clore l’horizon que de subordonner leur action aux besoins et aux aspirations de la population.
Bien que cette manifestation du 1er décembre, devenue « traditionnelle », fasse principalement figure de rituel mémoriel un peu vide, désincarné, cette échéance reste pour les vaincus que nous sommes, comme le montre chaque jour, un moment qui témoigne de l’existence d’une dissension face à la barbarie inégalitaire qu’implique la domination de l’argent roi. Un jour, à nouveau, c’est sur la tête des rois que nous marcherons.
En solidarité avec le « Collectif des mal logés acharnés », soyons nombreux à participer à la MANIFESTATION de CHÔMEURS et PRÉCAIRES du 1er Décembre.
Rendez-vous Samedi à 14h, à la Rotonde de Stalingrad, M° Jaurès ou Stalingrad. Amenons pancartes, musique, casseroles, tracteurs…
Les CAFards, collectif de chômeuses et précaires
Source : Cip-Idf
NOTES
[1] La création de ce fonds d’urgence avait permis de constater que des centaines de milliers de pauvres qui en faisaient la demande étaient totalement inconnus des services sociaux, pour un aperçu de cette réalité aujourd’hui : Économie du non-recours : 1 650 000 pauvres boudent le RSA.
[2] Abjecte sarkophagie travailliste : « Le travail, c’est la liberté, le plein emploi est possible »
[3] Voir un tract de l’époque : À gauche poubelle, précaires rebelles.
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