La construction d'un nouvel aéroport aux abords de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) pourrait avoir un impact négatif sur la biodiversité.
« Pro » et « anti » rivalisent de détermination.
C’est un nouveau Larzac. Avec son lot d’expulsions manu militari et de débats enflammés. Un affrontement sans merci entre les « pro », incarnés par le gouvernement socialiste, mais aussi, une fois n’est pas coutume, l’UMP, et les « anti », étonnant aréopage d’associations de protection de l’environnement, de politiques, de riverains, d’agriculteurs, d’élus locaux et même de touristes. Tous s’opposent avec la plus grande fermeté à la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) et réfutent en bloc les arguments des initiateurs de ce projet, véritable serpent de mer (« on » en parle depuis les années 1960 !), et de leurs soutiens.
Ils savent leur lutte mal engagée, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ci-devant maire de Nantes (Loire-Atlantique), étant dans le camp opposé. Que sa cote de popularité ne cesse de baisser importe peu à ce stade, et quand bien même il serait prochainement révoqué, rien n’indique que l’Élysée soit disposée à changer ses plans pour autant. « Le doux bocage nantais est entré en guérilla. Face à face, deux camps se préparent à un combat de longue haleine qui pourrait tourner à la véritable guerre de tranchées », relatent nos confrères du Monde, venus prendre la température, qui a beaucoup grimpé ces dernières semaines, à mesure que les escadrons de gendarmes mobiles et les CRS évacuaient les « squatteurs ».
Les zones humides pourraient être un motif d’espoir pour les adversaires du projet
Le fait qu’EELV (Europe Écologie-Les Verts), « partenaire » du PS, soit hostile à ce projet d’infrastructure aéroportuaire capable d’accueillir des Airbus A380 peut-il avoir une incidence sur les discussions et événements futurs ? Rien ne semble en tout cas altérer la détermination de la « résistance ».
« Loin de réussir à diviser le front, l’opération d’expulsion débutée le 15 octobre [...] a au contraire soudé les rangs, suscitant émotion et solidarité. Et offre aux anti-Notre-Dame-des-Landes un nouvel élan pour réussir la manifestation du samedi 17 novembre, dont l’objectif sera de “réoccuper” et de reconstruire ce qui a été détruit »,détaille le quotidien.
Jugé inutile, préjudiciable à la biodiversité et vecteur d’émissions de gaz à effet de serre malvenues en ces temps de lutte contre le réchauffement climatique par ses détracteurs, le projet, porté par Vinci et évalué à quatre cent quarante-six millions d’euros, n’en est pas moins sur de bons rails et le calendrier bien en place. « La préfecture a décidé de “nettoyer” la zone d’aménagement différé (ZAD) pour lancer au plus vite les premiers travaux. D’ici fin novembre, explique le préfet, en vertu de l’arrêté pris sur la biodiversité, les premiers transferts d’insectes et de batraciens auront lieu […] Les travaux de relevé archéologique commenceront au même moment. Février 2013 sonnera le début du déboisement. Le chantier de l’aéroport doit, en principe, démarrer au printemps 2014 », énumère Le Monde.
L’arrêté préfectoral relatif à la « loi sur l’eau », qui doit paraître d’ici la fin de l’année, pourrait néanmoins tout remettre en cause, même si la ministre de l’Écologie Delphine Batho assure que cette procédure ainsi que la compensation écologique des terres mobilisées seront respectées. Les réglementations française et continentale en vigueur imposent en effet de préserver les têtes de bassin versant et de ne pas attenter aux zones humides, « éléments caractéristiques du bocage et de la zone du futur aéroport », souligne le quotidien.
Un challenge que Vinci a l’obligation de relever. Et un motif d’espoir pour les adversaires de l’ »Ayraultport »…
Le futur aéroport de Nantes déchaîne les passions | zegreenweb
C’est un nouveau Larzac. Avec son lot d’expulsions manu militari et de débats enflammés. Un affrontement sans merci entre les « pro », incarnés par le gouvernement socialiste, mais aussi, une fois n’est pas coutume, l’UMP, et les « anti », étonnant aréopage d’associations de protection de l’environnement, de politiques, de riverains, d’agriculteurs, d’élus locaux et même de touristes. Tous s’opposent avec la plus grande fermeté à la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) et réfutent en bloc les arguments des initiateurs de ce projet, véritable serpent de mer (« on » en parle depuis les années 1960 !), et de leurs soutiens.
Ils savent leur lutte mal engagée, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ci-devant maire de Nantes (Loire-Atlantique), étant dans le camp opposé. Que sa cote de popularité ne cesse de baisser importe peu à ce stade, et quand bien même il serait prochainement révoqué, rien n’indique que l’Élysée soit disposée à changer ses plans pour autant. « Le doux bocage nantais est entré en guérilla. Face à face, deux camps se préparent à un combat de longue haleine qui pourrait tourner à la véritable guerre de tranchées », relatent nos confrères du Monde, venus prendre la température, qui a beaucoup grimpé ces dernières semaines, à mesure que les escadrons de gendarmes mobiles et les CRS évacuaient les « squatteurs ».
Les zones humides pourraient être un motif d’espoir pour les adversaires du projet
Le fait qu’EELV (Europe Écologie-Les Verts), « partenaire » du PS, soit hostile à ce projet d’infrastructure aéroportuaire capable d’accueillir des Airbus A380 peut-il avoir une incidence sur les discussions et événements futurs ? Rien ne semble en tout cas altérer la détermination de la « résistance ».
« Loin de réussir à diviser le front, l’opération d’expulsion débutée le 15 octobre [...] a au contraire soudé les rangs, suscitant émotion et solidarité. Et offre aux anti-Notre-Dame-des-Landes un nouvel élan pour réussir la manifestation du samedi 17 novembre, dont l’objectif sera de “réoccuper” et de reconstruire ce qui a été détruit »,détaille le quotidien.
Jugé inutile, préjudiciable à la biodiversité et vecteur d’émissions de gaz à effet de serre malvenues en ces temps de lutte contre le réchauffement climatique par ses détracteurs, le projet, porté par Vinci et évalué à quatre cent quarante-six millions d’euros, n’en est pas moins sur de bons rails et le calendrier bien en place. « La préfecture a décidé de “nettoyer” la zone d’aménagement différé (ZAD) pour lancer au plus vite les premiers travaux. D’ici fin novembre, explique le préfet, en vertu de l’arrêté pris sur la biodiversité, les premiers transferts d’insectes et de batraciens auront lieu […] Les travaux de relevé archéologique commenceront au même moment. Février 2013 sonnera le début du déboisement. Le chantier de l’aéroport doit, en principe, démarrer au printemps 2014 », énumère Le Monde.
L’arrêté préfectoral relatif à la « loi sur l’eau », qui doit paraître d’ici la fin de l’année, pourrait néanmoins tout remettre en cause, même si la ministre de l’Écologie Delphine Batho assure que cette procédure ainsi que la compensation écologique des terres mobilisées seront respectées. Les réglementations française et continentale en vigueur imposent en effet de préserver les têtes de bassin versant et de ne pas attenter aux zones humides, « éléments caractéristiques du bocage et de la zone du futur aéroport », souligne le quotidien.
Un challenge que Vinci a l’obligation de relever. Et un motif d’espoir pour les adversaires de l’ »Ayraultport »…
Le futur aéroport de Nantes déchaîne les passions | zegreenweb
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