vendredi 12 octobre 2012
Les Grecs ont cru dans leurs dirigeants, comme nous, les Français croyons dans les nôtres
A tous ceux qui s'en prennent, à mon sens injustement, au peuple grec qui aurait mal voté pendent des décennies.
Alors vous voudriez quoi ? Que les Grecs votent pour des extrêmes: gauche et droite nazi ?! C'était aux responsables de ce pays de mener des reformes nécessaires et non au peuple d'agir à leur place ! !
Par ailleurs, TOUS les responsables politiques grecs et européens savaient bien que ce pays n'aurait jamais du intégrer la zone euro, tous! Et on accuse ce pauvre peuple des choses qui ne sont pas de son fait ?!
Lisez donc cette interview de d'Antonis Papagiannidis, corédacteur du traité d'adhésion de la Grèce à la Communauté européenne qui remet des pendules à l'heure.
Il dit: "Je suis un ancien europhile devenu eurosceptique à Bruxelles":
"C'est évident [fautes des gouvernements]. Mais le scandale dans le scandale, c'est que, depuis plus de 20 ans, l'Europe, les banques, le FMI, ont fermé les yeux sur cet état de fait.
IL FALLAIT INTEGRER LA GRECE, RIEN D'AUTRE NE COMPTAIT.
Tout le monde a été complice, au moins par abstention.
Jacques Delors * le premier, qui, dès 1989, a eu connaissance des manipulations comptables du ministre grec des Finances de l'époque, Panaggiotis Roumeliotis, devenu, c'est un comble; notre actuel représentant au FMI...
En 1993 encore, la Commission européenne a découvert que nos institutions avaient, de nouveau, joué avec les chiffres. Et une fois de plus, fin 2001, en camouflant les pertes abyssales de nos sociétés nationalisées.
Et ainsi de suite, jusqu'aux révélations de la presse américaine, courant 2010, sur l'aide apportée depuis des années par Goldman Sachs aux gouvernements grecs successifs pour camoufler la réalité de notre situation..."
* Il faut rendre justice à M.Delors: il était contre l'adhésion de la Grèce à l'eurozone
L' Espagne aussi !
Je suis plutot étonné qu'on ne parle pas de ce qui se passe en Espagne et qui est comparativement à la Grèce tout se fait de manière pacifique mais réprimé par le gouvernement. Il faut évidemment vérifier toutes ces informations que j'ai eu par des espagnols mais ça fait froid dans le dos.
Dans les récentes manifestations, les gens qui restaient assis se sont fait embarqués et enfermés parce qu'ils résistaient violemment avec pour seule preuve le fait qu'ils mettent leurs bras sur la matraque du policier (tout en étant assis je reprécise) pour éviter de recevoir des coups. Le gouvernement vient de voter l'interdiction de soutenir des mouvements quelconques lancés depuis les réseaux sociaux. On peut vous embarquer dès qu'on vous a détecté. Il est devenu interdit de se rassembler dans la rue à plus de 21 personnes. Situation ubuesque, devant un théâtre de Madrid les policiers ont arrêté des dizaines de personnes à cause du fait qu'il y avait plus de 21 personnes dans la rue faisant la file pour y rentrer voir un spectacle. La résistance passive est désormais interdite également.
Durant les manifestations également, il y a des preuves via des videos diffusés par des médias indépendants de policiers en civil jouant les manifestants violents et plus tard arretant des manifestants pacifiques. Il y a même une video qui circule où des policiers tabassaient un des leurs qui était violent et l'ont roué de coup par terre, ce dernier disant très clairement je suis des vôtres, je suis le numéro xxxxx.
Des employés d'un centre culturel dans la banlieue de Madrid se sont vus imposés de travailler le samedi et le dimanche sans changement de contrat de travail ni augmentation de salaire sous peine de licenciement (rendu très facile avec les nouvelles mesures prises par le gouvernement).
Y a aussi les décisions des régions de faire payer les enfants même pour les repas qu'ils emportent de chez eux. Pour manger à la cantine avec leur boite, ils doivent débourser 3 à 3,5 euros par jour et par enfant. Ce qui revient presqu'aussi cher que de prendre le repas de la cantine.
Et de cela, personne n'en parle...
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