dimanche 30 septembre 2012

L' Europe des peuples devenue esclave de l' Euro


LES MANIFESTATIONS CONTRE LA CRISE SE RÉPANDENT DANS TOUTE LA ZONE EURO
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Ce samedi 29 septembre 2012, des dizaines de milliers d'Espagnols et de Portugais sont de nouveau descendus dans les rues de Madrid et Lisbonne pour dénoncer les coupes budgétaires imposées par la dictature européiste - politique de destruction des acquis sociaux présentée comme ayant pour but de « sauver l'euro ». 

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EN ESPAGNE
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Depuis le début de la semaine, la vie de la capitale espagnole est désormais quotidiennement scandée par des manifestations de grande ampleur. 

Mardi et mercredi soir, ces manifestations ont dégénéré aux abords du Parlement : des heurts, assez violents, ont éclaté entre des manifestants, pressés d'en découdre, et les policiers anti-émeutes qui avaient bouclé le quartier.

Ce soir, les manifestants se sont approchés du siège du Parlement, les Cortes, pour exprimer leur colère face aux hausses d'impôts, aux réductions des dépenses publiques et à la montée du chômage. On ne peut que comprendre la colère populaire : avec 25%, le taux de chômage en Espagne est l'un des taux les plus élevés des 17 pays de la zone euro et l'on estime que plus de 1.770.000 foyers ont tous les membres de la famille au chômage. 

Dans la foule madrilène, les manifestants ont scandé « virez-les, virez-les ! », en visant les membres du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy. 

Ces slogans constituent - hélas ! - la preuve qu'en Espagne comme en France, une grande majorité des électeurs, manipulés par les médias de masse aux ordres de l'euro-atlantisme, n'ont toujours pas compris que les gouvernements nationaux ne sont plus que des marionnettes. 

Comme en Grèce, en Italie, en Irlande, au Portugal ou en France, le drame de l'Espagne ne se situe pas au niveau de ses médiocres dirigeants "de droite", qui ont succédé à d'aussi médiocres dirigeants "de gauche", ou vice-versa. 

L'origine du drame se situe dans l'utopie économiquement, financièrement et socialement meurtrière que sont l'euro et l'Union européenne. Voilà ce que les Espagnols doivent encore comprendre. 

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AU PORTUGAL
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L'agence de presse SIPA a consacré ce soir une dépêche pour rapporter les propos d'un banquier portugais à la retraite, M. Antonio Trinidade. Celui-ci y explique n'avoir jamais vu l'économie portugaise en si mauvais état, après les mesures d'austérité exigées en échange du plan d'aide de 78 milliards d'euros accordé par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI).

Il raconte que sa pension de retraite a baissé et que de plus en plus de jeunes doivent partir à l'étranger faute de pouvoir gagner leur vie chez eux. Cette émigration en masse est un phénomène ravageur sur lequel j'ai déjà attiré l'attention de nos lecteurs, en y consacrant un article entier le 28 août dernier .

Comme l'a dit le banquier interrogé : « Les jeunes n'ont plus d'avenir et le pays est au bord du gouffre. J'arrive à la fin de ma vie, mais ces jeunes d'une vingtaine ou d'une trentaine d'années, ils n'ont pas de travail ni d'avenir ». 

Le bilan désastreux de l'euro est décidément sans appel.

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CONCLUSION : ET LA MANIFESTATION DU 30 SEPTEMBRE À PARIS ?
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Quelques sympathisants de l'UPR m'ont demandé si nous appelions à manifester demain 30 septembre contre le TSCG.

J'ai le regret de dire qu'il n'y a pas de réponse satisfaisante à cette interrogation. 

Je comprends, certes, que certains de nos adhérents et sympathisants aient envie de descendre dans la rue pour exprimer leur colère contre les "diktats" européistes et l'adoption du TSCG. 

Je note d'ailleurs que ce traité TSCG est aussi antidémocratique qu'absurde. Il restera largement inapplicable et sera donc violé, tant il est vrai qu'imposer par un traité à un État de ne plus jamais faire de déficit budgétaire est aussi crédible que d'imposer par la loi à Météo France de ne plus jamais annoncer qu'il pleuvra. 

Il y a donc, en effet, des raisons de manifester.

Mais a contrario, nous ne devons pas oublier que cette manifestation contre le TSCG est principalement organisée par M. Mélenchon et le "Front de Gauche". C'est-à-dire par de faux opposants au système, des leurres délibérés, puisque M. Mélenchon et le FG déclarent constamment être favorables à l'euro et revendiquent être des « fédéralistes européens ».

Rappelons que M. Mélenchon a même eu le culot de traiter de pétainistes (de « maréchalistes » pour être précis) ceux qui souhaitent sortir de l'euro : 


Rappelons aussi que M. Mélenchon a disposé des moyens politiques pour forcer M. Hollande à consulter les Français par référendum sur le TSCG : il lui suffisait de demander solennellement à celui-ci, à l'issue du 1er tour de l'élection présidentielle d'avril dernier, de s'engager à organiser un référendum et d'en faire la condition "sine qua non" pour appeler ses électeurs à voter Hollande au second tour.

Or, M. Mélenchon ne l'a pas fait. Il s'est désisté sans vergogne pour François Hollande à 20h38 le soir du 1er tour de la présidentielle, sans demander la moindre concession en échange. 


Dans ces conditions, que M. Mélenchon appelle maintenant les Français à manifester dans les rues 4 mois et demi après, alors qu'il est certain que François Hollande n'organisera pas de référendum, cela s'appelle prendre les gens pour des imbéciles. 

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Pour l'ensemble de ces raisons, l'UPR n'appelle pas à manifester demain. Mais elle ne le déconseille pas non plus. Que chacun fasse comme il lui semblera bon, en son âme et conscience. 

Mais que ceux qui iront manifester sachent par avance que leur participation à la manifestation risque fort d'être interprétée par les médias comme un soutien... au FG et à son fédéralisme européen pour une « Autre Europe » !

C'est pourquoi je conseille à ceux qui veulent manifester de saisir l'occasion pour expliquer posément et précisément, à tous les manifestants qu'ils rencontreront, en quoi il est absurde de militer pour une « Autre Europe » et pourquoi il n'y a pas d'autre solution que de sortir de l'UE et de l'euro. 

Cela peut être l'occasion de contribuer à faire connaitre l'UPR, nos analyses et nos propositions, qui n'ont assurément rien de commun avec le leurre du FG et de M. Mélenchon.

François ASSELINEAU

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