Moscou estime nécessaire la participation de l'Iran dans le règlement de la crise en Syrie, a déclaré samedi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans une interview accordée à la chaîne d'information en continu Sky News Arabia.
"Le problème principal est que dans cette région (au Proche-Orient, ndlr), l'Iran n'a pas de place à part entière autour de la table des négociations", a indiqué le chef de la diplomatie russe.
M.Lavrov a admis qu'Israël, les Etats-Unis et la plupart des pays du Golfe avaient bien des questions à poser à Téhéran.
"Mais si l'on se sert de ces griefs pour isoler l'Iran, pour lui interdire, entre autres, la participation à des forums consacrés à la sécurité dans la région, on perdra tout simplement un levier de plus pour influer sur les Syriens", a prévenu le ministre.
Et d'ajouter qu'il importait à la communauté internationale pour que tous ceux qui ont de l'influence sur l'évolution de la situation (en Syrie, ndlr) "ne soient pas isolés, mais se trouvent à l'intérieur du processus de négociations".
Selon les autorités syriennes, le conflit qui secoue le pays depuis 17 mois a fait près de 8.000 morts. Selon des organisations non-gouvernementales, 17.000 à 20.000 personnes ont été tuées lors des affrontements.
Lakhdar Brahimi , le nouveau médiateur algérien de l'ONU
Moscou espère que le nouveau médiateur international dans le conflit en Syrie Lakhdar Brahimi se guidera dans son travail sur le plan Annan, l'accord de Genève et les résolutions appropriées du Conseil de sécurité de l'Onu, annonce samedi le ministère russe des Affaires étrangères.
"Nous comptons que M.Brahimi organisera son travail sur la plateforme de la "feuille de route" du règlement syrien, comprenant le plan Annan, le communiqué final de la rencontre ministérielle du Groupe d'action sur la Syrie, tenue fin juin à Genève, et les résolutions appropriées du Conseil de sécurité de l'Onu. Nous espérons qu'il poursuivra des contacts avec toutes les parties syriennes, en les encourageant à cesser le plus vite possible la violence pour amorcer un dialogue politique sur l'avenir du pays", lit-on dans le communiqué.
Moscou a salué la nomination de l'ancien chef de la diplomatie algérienne Lakhdar Brahimi au poste de nouvel émissaire de l'Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie, en lui promettant tout son soutien.
"Nous espérons que le travail de ce diplomate chevronné contribuera à mettre un terme aux violences et à promouvoir un règlement politique dans le pays. Nous lui apporterons tout notre soutien", a déclaré vendredi le délégué permanent russe auprès des Nations Unies, Vitali Tchourkine.
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