A gauche François, à gauche !
La sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, qui a confirmé hier qu'elle ne ratifierait pas le traité européen dont elle voudrait qu'il soit soumis à l'approbation des français par le biais d'un référendum, comme en 2005. En toute franchise, l'élue de gauche l'avoue, "pour ma part, je considère que l'accord n'est pas satisfaisant" car "c'est le même texte stricto sensu [que celui signé par Nicolas Sarkozy]".
Les cadeaux corporatistes sont de gauche alors que
La réalité économique est bien de droite. Les gouvernements de Flanby vont devoir affronter un long combat contre la schizophrénie politique...
le pacte budgétaire, un chiffon rouge
"Il faut bien voir dans quoi on s'engage. Il ne s'agit pas d'une simple loi que nous pourrions supprimer un jour. Désormais, si on ne respecte pas la règle d'or, on se fera tancer par la Commission, puis on aura des sanctions auxquelles on ne pourra pas échapper. Ce n'est pas l'austérité pour trois ou quatre ans, le temps de rétablir les comptes : c'est l'austérité pour toujours, et ce sera sans moi", tonne Mme Lienemann. L'ancienne ministre de Lionel Jospin assure que ses amis de l'aile gauche du PS la suivront "massivement".
"Les avis sont partagés, mais il se dégage une tendance majoritaire pour le non","Moi, mon but ultime reste la renégociation du traité, qu'on nous demande de voter tel quel." Jean-Vincent Placé, président du groupe EELV du Sénat
Quant au Front de Gauche, il a déjà très clairement fait connaitre son opposition, réclamant lui aussi un référendum sur le sujet. Pour le député André Chassaigne, "les mesures fiscales positives risquent de se heurter au mur du pacte budgétaire, voté dans la précipitation". Les débats risquent d'être houleux dans les hémicycles.
La droite jubile
"Ils vont se faire tirer à vue par le Front de gauche et vont devoir faire ratifier le traité par l'UMP. Six mois après les élections, les socialistes vont être bien embarrassés de devoir faire passer une réforme grâce aux voix de la droite", se gaussait ainsi le député Pierre Lellouche (UMP, Paris), assurant que "la majorité ne tiendra pas".
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