lundi 16 juillet 2012

Gaz de schiste : l'incroyable volte face d' Arnaud Montebourg





D'abord, un rappel du réquisitoire sans concession d' Arnaud Montebourg pendant les primaires socialistes de fin 2011 :


« L'indépendance énergétique ne doit pas se faire au prix de catastrophes environnementales ». 


Cette phrase pleine de bon sens est issue d'un article qu' Arnaud montebourg a publié sur son blog personnel au début de l'année 2011.


Le gaz de schiste, une fausse bonne idée
Les coûts environnementaux d’exploitation d’une telle forme d’énergie, nichée à environ deux mille mètres sous la surface terrestre, sont...considérables.


Des risques écologiques démesurés


La difficulté d’extraction de ce gaz serait encore une fois responsable d’une importante pollution atmosphérique. Pollution atmosphérique qui, ajoutée au risque de contamination des nappes phréatiques, rend cette énergie trop dangereuse pour constituer une ressource d’avenir.


Montebourg contre Borloo ou contre le gaz de schiste ?


A l'époque, il s'agissait de fustiger jean Louis Borloo...


Une des dernière décisions de Jean-Louis Borloo, avant de quitter le ministère de l’Ecologie : autoriser des prospections, sur près de 9700 km2 – l’équivalent d’un grand département  – pour repérer ...du type gaz de schiste, sur notre territoire.


Consternante réalité de constater quelques mois plus tard qu'Arnaud Montebourg, devenu entre temps ministre du redressement productif, accepterait de rouvrir le dossier des gaz et huiles de schiste en France.


Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, favorable à l'exploitation des gaz de schiste, va regarder le dossier sans toutefois le rouvrir, la ministre de l'Ecologie Delphine Batho en ayant la responsabilité, rapporte lundi le journal Les Echos.


Le gouvernement a clairement débattu de la question, mais pour mieux faire comprendre à Arnaud Montebourg, donné comme favorable à leur exploitation, que c'est bien Delphine Batho qui assurera le "leadership" du dossier, indique le quotidien, ajoutant que des avancées pourraient voir le jour à la fin du mois.


Les gaz de schiste demeurent un dossier controversé car leur extraction, qui nécessite la destruction de la roche qui les enferme, est très polluante.


Le précédent gouvernement a fait voter une loi il y a un an qui a interdit leur exploitation par fracturation hydraulique et abrogé les permis de recherche accordés.


"C'est un sujet où l'on avance à pas de velours. Le jour où l'on sortira sur les gaz de schiste, on aura travaillé en amont avec les ONG (organisations non gouvernementales)", rapportent Les Echos, citant l'entourage du ministre du Redressement productif. 



Les pouvoirs politiques sauront-ils résister aux lobbies, qui n'ont qu'un objectif, gagner de l'argent à tout prix. L'ardoise, ce sera nous tous qui la paierons. 


En France, comme dans nombre de pays d'ailleurs, on ne tient quasi jamais compte des conséquences qui sont pourtant connues. Les USA devraient nous servir de repère. Nous avons le recul de leurs expériences dans ce domaine. Et bien non, on se jette à corps perdu dans ce qu'il ne faut pas faire.

EELV s'ils faisaient réellement ce pourquoi ils existent, de l'écologie, et non pas du militantisme douteux, pourraient être suivis et faire pression sur le gouvernement. Certains, par incompétence ou désinvolture, voire corruption, sont prêts à se vendre aux plus offrants.


Total et consorts arriveront à leurs fins. Aujourd'hui le responsable de la société de fourniture de Gaz, justifiait l'augmentation du prix du gaz, par le refus de l'État d'autoriser la production de gaz de schiste. 
Donc, ce même gouvernement, reprendra probablement cet argument pour justifier une stabilisation du prix du gaz, au lieu d'agir pour dissocier le prix de cette matière première de celui du pétrole qui sont deux sources d'approvisionnement différentes.

1 commentaire:

Sarah a dit…

Voici un bon post sur le fracking:
http://wattsupwiththat.com/2012/04/29/on-fracking/